vendredi 25 novembre 2011

Abyme, de Mathieu Gaborit

Parution VF en 2000

Un roman divisé en deux parties... Alors ?
Enclave au sein des royaume crépusculaires, Abyme est un havre cosmopolite, haut lieu de la diplomatie, une cité phare majestueuse où dangers et guet-apens sont monnaie courante pour le farfadet Maspalio, c'est "sa" ville, qu'il connaît à la perfection pour en avoir exploré chaque sombre recoin, pour en avoir inlassablement arpenté chaque travée, place ou canal aussi paraît-il le mieux placé pour retrouver un démon qui a échappé aux abysses et rôde désormais dans les ombres. A vrai dire, il n'a pas le choix : Vladitch, un Advocatus diaboli, le tient sous sa coupe. Mais quand de surcroît un assassin se met a décimer ses proches, vivre en Abyme se révèle bien périlleux, même pour un ancien prince-voleur...

Tout d'abord, j'ai appris -après coup- que ce roman se situe dans le même univers qu'une autre œuvre de l'auteur :  Chroniques des Crépusculaires. Or je n'ai pas lu ça... donc il est possible que certains points obscurs d'Abyme y soient décrits... Par exemple sur l'organisation de la ville... Par exemple, comment fonctionne le Palais des Gros ? Quel est le fonctionnement exact des invocations ?
Ce n'est guère engageant comme début ? Ben il faut persévérer. Certes j'aurais apprécié quelques explications par-ci par-là mais dans l'ensemble rien n'est incompréhensible.
Le livre est divisé en deux parties. À mes yeux, ce qui change le plus entre les deux parties, c'est la narration. Dans la seconde partie il y a des changements de narrateurs, j'ai trouvé ça un peu déroutant. Certes, c'est pour l'histoire, mais je pense qu'il aurait mieux fallu garder le même narrateur, ça aurait été plus logique.
Hum, tout ça ne donne pas vraiment envie, non ? Vous auriez tort de vous priver en fait. Car malgré ces deux remarques (et une prochaine en fin de chronique), ce roman est bon. Le début ressemble à un policier sauf que vous ne pouvez pas comprendre (sauf si les chroniques des Crépusculaires donnent des infos mais même là j'ai des doutes... Rah je "critique" encore alors que ça ne m'a pas gêné).. Mais ce n'est pas grave du tout. En fait, avec la seconde partie, l'enquête policière n'est vraiment pas au cœur de l'histoire. L'univers est un peu... en fait je dirais un peu baroque. J'ai été emporté, c'était un bon point. Niveau histoire je suis toujours content quand un roman sort du roman classique de fantasy, c'est à dire le héros sans peur et sans reproche menant une quête pour bouter le Mal hors de leur monde (même si ce principe classique peut donner de très bons romans)... Et quand c'est fait avec talent, comme c'est le cas pour Abyme, c'est du tout bon. L'histoire ici tient plus de la personne qui a donné un coup de pied dans la fourmilière sans la voir et qui se débat avec les fourmis qu'il a dérangées... Mais ici les fourmis sont... disons que ce sont le genre de personnes qu'on aimerait ne pas déranger.
Seul souci de l'histoire.. La fin.. bien trop rapide, environ dix pages n'auraient pas été du luxe pour remplacer l'épilogue.
J'ai aimé
  • L'univers.
  • L'histoire.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques noms obscurs.
  • Fin trop rapide.
Ressenti
Bon malgré tout ce que je peux dire. Je pense que je relirai d'autres romans de cet auteur. Peut-être les chroniques des crépusculaires ?

jeudi 24 novembre 2011

Axis, de Robert Charles Wilson

Axis en VO
Parution VO en 2007

J'avais beaucoup aimé Spin... Qu'en est-il de sa "suite" ?
Menacée par un Soleil qui se transformera bientôt en nova, la Terre vit ses dernières années.
Pour la plupart, les hommes ont franchi l'arc des Hypothétiques et se sont installés sur le Nouveau Monde, Equatoria, notamment dans sa capitale, Port Magellan.
C'est à partir de cette agglomération tentaculaire, hétérogène telle l'humanité, que Lise Adams cherche son père, un scientifique qui a disparu depuis bien longtemps et avait peut-être découvert quelque chose sur l'énigme que représentent les Hypothétiques. Alors que Lise tient enfin une piste sérieuse, grâce à son ancien amant Turk Findley, d'étranges cendres se mettent à tomber sur le Nouveau Monde.
Et si celui-ci, tout comme la Terre, était condamné à brève échéance ?


Disons-le clairement, c'est une suite qui n'en est pas une. C'est une suite car c'est le même univers et on y retrouve Diane et les Hypothétiques. Mais ça n'en est pas une parce que l'histoire est très différente. Non seulement parce qu'elle se déroule sur le Nouveau Monde mais aussi sur une courte période.... Et que le style d'histoire est très différent. La narration, d'ailleurs, est très différente.
Vous voilà donc avec une poursuite entre différents protagonistes. On m'avait prévenu que la suite était différente, je m'y attendais, je n'ai pas été déçu.
On y a des infos sur les Hypothétiques, sur Mars et sur les Quatrièmes Âges ainsi que sur certaines questions éthiques traitant du traitement génétique.
J'ai bien aimé un traitement que je trouve réaliste des institutions, je ne parle pas des enlèvements (ça, je ne m'avance pas xD) mais plutôt des gouvernements et de leurs relations, par exemple sur le Nouveau Monde ou entre la Terre et Mars.
En revanche si, comme moi, vous ave eu une impression de... hum... manque de finition à la fin du roman. C'est normal, une suite est "prévue" (je crois qu'elle est sortie en VO).

J'ai du mal à continuer en fait. Le roman est bon mais écrasé par son illustre prédécesseur à mes yeux... C'est donc difficile d'en faire une critique correcte.

J'ai aimé
  • L'écriture de l'auteur.
  • L'univers.
Je n'ai pas aimé
  • La comparaison avec le précédent.
Ressenti
Correct avec un "MAIS". Le roman souffre beaucoup, à mes yeux, de la comparaison avec Spin. Je crois qu'il vaut mieux mettre un peu plus de temps entre les deux romans que ce que j'ai fait.... C'est ainsi.

mercredi 23 novembre 2011

Chroniques du nécromancien, tome 1 : L'invocateur, de Gail Z. Martin

The Chronicles of The Necromancer, book 1 : The Summoner en VO
Parution VO en 2007

Hum.. début d'une saga mais...
Le monde du prince Martris Drayke est brusquement plongé dans le chaos le jour où son frère assassine leur père et s'empare du trône. Contraint de fuir, soutenu par une poignée de fidèles compagnons, Martris n'aura de cesse de venger son père et de rétablir son honneur.
Alors que les vivants se liguent contre lui, Martris découvre qu'il pourrait bien être l'héritier d'un don rare et effrayant. Il devra apprendre à dompter ses pouvoirs magiques naissants afin de lever une armée d'alliés... recrutés parmi les morts!

Quand j'ai pris ce bouquin, j'imaginais quelqu'un finissant dans une tour, à moitié fou, entouré de crânes et avec une armée de zombies/squelettes à son service.... oui j'ai beaucoup joué mort-vivants à Warhammer, ça vient de là..
Hélas, j'ai vite déchanté... Visiblement à part un passage particulier, on n'aura le droit, dans cette saga qu'à des invocations d'esprits. Et des vampires, mais des "gentils" vampires mystérieux... bref, comme ça se voit très vite dans le roman que ce n'était pas ce que j'imaginais, je vous laisse deviner ma déception. Ce qui a probablement influé sur ma perception du roman.
Pour le reste... le roman est le roman type de Fantasy, il n'y a pas vraiment d'originalité dans le déroulement du récit. Pour ne pas dire pas du tout. En soi, ce n'est pas trop problématique. En effet beaucoup de romans de fantasy sont de ce type. Prenez les romans des Eddings (que j'aime beaucoup)... Niveau originalité, on a vu mieux. Mais voilà, dans un roman de ce genre, on ne peut avoir envie de lire la suite si :
on s'attache à un personnage
on s'attache à un univers
on aime le style de l'auteur.
Pour reprendre les Eddings, en général, c'était les 3... là c'est aucun. Les personnages, j'en ai trop vus d'identiques, l'univers, bah, suffit de voir au dessus, et je n'ai rien ressenti de particulier avec le style de l'auteur. Après, c'est une question de goûts.
Pourtant, le roman n'est objectivement pas mauvais... Pas parfait, surtout au niveau du rythme qui est mal géré mais ça reste tout à fait correct. En fait, le roman commence quasiment dans le feu de l'action... puis après il y a des période de calme plat avant de reprendre. Certes, c'est inévitable mais là le choc est un peu brutal. Ce n'est pas dramatique, mais ça peut ennuyer certains.
Ensuite, on a le droit à beaucoup d'archétypes de personnages de fantasy, même chose pour les histoires d'amour. Par exemple, il y en a deux, dès la première phrase j'ai senti que l'auteur allait les rapprocher... ça n'a pas loupé, et exactement de la façon prévisible. Après je ne sais pas, peut-être que dans les tomes suivants, il y a des surprises mais là je chronique le tome 1.
Voilà, classique. 

J'ai aimé
  • Le roman se lit bien.
Je n'ai pas aimé
  • Trop classique.
Ressenti
Bah moyen... La déception que j'ai éprouvée vu l'histoire a dû jouer.... Cependant, si vous aimez les romans de ce genre, tentez le coup.... Les goûts peuvent varier et des personnages qui me laissent indifférents peuvent être des chouchous pour d'autres. Mais il faut avoir le temps, il y a au moins 4 tomes je crois. Et le premier fait environ 500 pages.
Perso, si je lis la suite, ça sera bien plus tard. En effet, j'ai eu du mal à avoir ce roman à la bibliothèque, résultat, je n'ai plus le temps de caser ses suites dans mon planning... pour l'instant. On verra si l'envie vient un jour....

mardi 22 novembre 2011

Cette crédille qui nous ronge, de Roland C. Wagner

Première publication VF en 1991
Publication VF de cette édition : 2008

Un court roman d'un auteur français. Voyons ce que ça donne.
Une planète : Océan.
Un conflit : Celui qui oppose les colons végétariens aux colons carnivores.
Un homme : Quartz B, garde du corps qui a perdu son client, l'ambassadeur de la Terre, et qui va devoir reprendre le flambeau d'une délicate mission.
Le problème : Non conformiste, aussi diplomate qu'un catcheur mexicain, Quartz B saura-t-il apaiser les tensions afin d'éviter que ne dégénère le conflit entre les amateurs de vraieviande et les végétares ?
" J'espère que vus saurez nous délivrer de cette crédille qui nous ronge ! Vus n'en avez pas parlé, tcas. Nageriez-vus tujûrs en aveugle ? "


Pour commencer, ce roman est court, moins de 150 pages. Dans un sens, c'est ça qui m'a fait aller vers lui lors de mon dernier passage à la bibliothèque (j'avais déjà un bon gros programme de lecture).
Comme le résumé l'indique, le héros se retrouve sur une planète lointaine (plusieurs année-lumières, sans astuce pour dépasser la vitesse de la lumière) et le voilà obligé de représenter la Terre dans un conflit entre deux régimes alimentaires. En effet dans un monde où les animaux se reproduisent lentement, comment faire cohabiter la nature et les humains ?
Je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à Duane Fitzgerald. Dans les deux cas on parle de cyborgs (Quartz B se retrouve avec, entre autres, un bras cybernétique) mais ici, sans les problèmes évoqués dans "le dernier de son espèce"). Bon, c'est un petit détail qui m'a amusé.
Il y a aussi des points communs avec un autre roman de l'auteur : le Temps du voyage. Une zone d'influence de la Terre sur les planètes colonisées mais avec la barrière du temps entre chaque monde.
Sur le fond, le roman n'est pas vraiment novateur, ni vraiment surprenant. Et la fin encore moins... En revanche, il n'y a pas que cette question alimentaire à prendre en compte : plusieurs faits à propos de Quartz B qui sont à éclaircir. C'est un bon point pour varier (même si tout est lié).
De plus il y a un ton humoristique, en particulier avec le langage des autochtones qui est bien sympa. De mon point de vue de Français, ça m'a fait penser au québécois, mais peut-être qu'un Québécois ne serait pas d'accord, tvois ?
Dans cette édition au moins (j'ignore ce qu'il en est pour l'édition de 91), le livre est entrecoupé de petits dessins des animaux d'Océan, comme la couverture par Philippe Caza.

J'ai aimé
  • Les dessins.
  • La plume de l'auteur.
Je n'ai pas aimé
  • L'histoire reste basique.
Ressenti
Correct. Certes, ce n'est pas un roman dont l'histoire fouillée vous prendra aux tripes durant des jours... mais c'est un roman rapide à lire, léger, sympathique.

mercredi 16 novembre 2011

Espace vital, de Isaac Asimov

Earth is room enough en VO
Parution VO en 1957

Asimov... surprenant.
Quoi de plus utile qu'un chronoscope pour qui veut réhabiliter les Carthaginois calomniés ? Mais quel péril le sondage temporel fait-il courir à l'humanité ?
S'il avait connu la robotique, Sherlock Holmes aurait été obligé de se recycler...
Le corps électoral réduit à un seul et unique électeur : c'est le triomphe de la démocratie électronique...
Il était une fois un pauvre petit ordinateur bien courageux et bien malheureux...


Encore quelques nouvelles d'Asimov, je ne peux qu'apprécier, non ? Contrairement au dernier recueil que j'ai lu de lui, il n'y a pas d'explications entre les nouvelles, dommage.
Espace vital
L'idée de départ est intéressante mais la fin est un peu rapide, dommage.
Les cendres du passé
C'est une des histoires les plus intéressantes que j'ai jamais lues. Surtout la fin (même si dans un sens, c'est arrivé dans notre monde à nous). Et c'est une belle pique aux complotistes.
Effet miroir
Ah les robots... Bah j'avais déjà lu dans le Grand Livre des Robots, j'avais beaucoup aimé cette histoire. L'utilisation de la logique et des Trois Lois (si vous ne les connaissez pas, je vous encourage à les découvrir). Bien sûr, ce sont des personnages récurrents chez Asimov, mais ne pas les connaître n'est pas grave.
Devoir civique
Probablement sans prétention, c'est une nouvelle assez étrange sur un futur possible de la démocratie (auquel je ne crois pas trop... mais ça devait paraître crédible dans les années 50).
Le Pacte
Une vision amusante des pactes avec les démons... C'est plutôt intéressant.
Des histoires pour gosses
La vision des elfes la plus originale que j'ai pu voir... C'est une très bonne nouvelle dont la fin est amusante, ou déprimante, selon le point de vue.
Avec de l'eau partout
Probablement la nouvelle la moins intéressante du roman mais également la plus courte, donc.... Enfin c'est probablement de l'humour, mais je ne suis pas rentré dedans.
Le message
Ah une petite histoire de voyage dans le temps. Très sympathique, surtout quand on connaît ce  quoi cette nouvelle fait allusion.
Satisfaction garantie
Une histoire de robot mais sans que les Trois Lois ne soient au centre (même si la première est bien décrite). Peut-être un peu évidente par moment mais logique quand on y pense.
Le feu de l'Enfer
Une nouvelle pacifiste, on va dire, liée à l'époque.
La dernière trompette
Je crois que c'est la nouvelle de fin du Monde la plus terrifiante que j'ai jamais lue. Sincèrement... Pas besoin de sang ni de larmes, pas besoin de météores ravageant la planète.... Non... Chapeau.
Le barde éternel
Une nouvelle à tendance humoristique... En tous cas je l'ai prise comme telle et c'est bien mené, évident peut-être mais bien mené quand même.
Un jour....
Plutôt triste et mélancolique, cette nouvelle était aussi dans le recueil des robots... Je ne sais pas trop si c'était un futur crédible à l'époque, mais clairement aujourd'hui, ça ne l'est pas (mais rien ne dit d'ailleurs que dans un futur lointain, ça ne redeviendra pas crédible :p).

Il faut bien voir que ce recueil est, de ce que j'ai lu d'Asimov, celui qui me semble le plus daté. Plus que dans d'autres, on sent bien que le temps a passé depuis l'écriture de ces nouvelles. Je ne dis pas que la vision du futur qu'on a aujourd'hui est forcément plus juste que celle qui prédominait il y a 50 ans, bien entendu. Enfin ça donne un certain charme.

J'ai aimé
  • Le style d'Asimov.
  • Plusieurs nouvelles, comme les cendres du passé ou le message.
Je n'ai pas aimé
  • Deux trois nouvelles en dessous du lot mais c'est normal.
Ressenti
Bon... Bien sûr, j'ai du mal à faire une critique précise des nouvelles... mais c'est de l'Asimov, ça se lit toujours bien. Lisez Asimov, c'est le bien !

vendredi 11 novembre 2011

La Guerre des modifications, tome 2 : Les racines du passé, de Fritz Leiber

The mind spider en VO
Parution VO en 1961

Je n'avais pas spécialement été emballé par le tome 1. Justement parce que je trouvais que ça aurait été mieux en nouvelles. C'est le cas là... Verdict ? 
QUAND SOUFFLE LE VENT DE LA MODIFICATION...
Quand l'Histoire change et que les événements que nous croyions immuables s'effacent ou se transforment, c'est une bataille. Un épisode de la plus formidable des guerres. Celle qui embrasse l'éternité. Celle qui n'épargne pas plus les Néanderthaliens que les citoyens sophistiqués de Vénus au XXllle siècle. Qui oppose Les Carthaginois à la Wermacht, les lanciers du Bengale aux braves de Valmy...

Tout d'abord, il faut bien voir que le résumé n'est pas spécialement juste, c'est bien une présentation de la Grande Guerre du Temps, mais rien de plus.
Le livre est divisé en 5 nouvelles. Les deux premières se déroulent clairement dans cette Grande Guerre, la dernière aussi, mais d'une façon plus lointaine, les deux autres sont à part.
Les deux premières sont d'ailleurs juste fabuleuses, mettant en avant les particularités de cette Grande Guerre et des réactions du Temps. Rien que ces deux nouvelles justifient la lecture de ce recueil.
La dernière nouvelle est un peu plus confuse à mes yeux, mais c'est probablement à cause de mes lacunes en Shakespeare...
Les deux autres nouvelles sont sympathiques mais ne cassent pas trois pattes à un canard. Elles se laissent lire facilement.

J'ai aimé
  • Les deux premières nouvelles
Je n'ai pas aimé
  • J'aurais bien aimé que les autres soient du même type. xD
Ressenti
En dents de scie, mais rien que pour les deux premières nouvelles je suis heureux de l'avoir lu. En effet, cet nivers des Serpents et des Araignées se décline bien mieux en nouvelles.

jeudi 10 novembre 2011

L'Hérésie d'Horus, tome 15 : Prospero brûle, de Dan Abnett

Horus Heresy: Prospero burns en VO
Parution VO en 2011

J'avais lu, l'année dernière, "Un millier de fils", que j'avais bien aimé, sur la chute des Thousand Sons dans l'univers de Warhammer 40.000. Le résumé de ce roman semble raconter la même chose, mais du point de vue des Space Wolves, ceux qui ont été chargé de cette punir les Thousand Sons....
L’Empereur a sombré dans la plus noire des colères. Magnus le Rouge, primarque des Thousand Sons, a commis une terrible erreur qui met en danger la sécurité de Terra elle-même. L’Empereur n’a pas le choix : il charge Leman Russ, primarque des Space Wolves, d’arrêter son frère sur Prospero, le monde natal des Thousand Sons. Il ne sera pas facile de faire plier cette planète peuplée de sorciers, mais Russ et ses Space Wolves ne se découragent pas facilement.


Ivre de rage, Russ est déterminé à traîner Magnus devant la justice et à provoquer la chute de Prospero...

 Mais voilà, "Tout le monde ment" dit un célèbre médecin grognon.... Avec ce roman, ça n'a jamais été ausi vrai. Autant le dire tout de suite, ce résumé ne concerne qu'une petite partie du roman.... Et encore, même pas...
La chute de Prospero est bien évoquée, du moins en partie mais sans plus.... La majeure partie du roman consiste en la "nouvelle vie" de Kasper Hawser (un obscur personnage impérial) et de ses rêves...
Bref...
Le roman commence déjà de façon assez confuse... Parfois ça se déroule sur Fenris (et je ne suis même pas sûr que ça soit indiqué mais avec les termes, parfois abscons , on peut le deviner), parfois sur Terra... Les deux parties alternant. Arrivé à ce point je me suis dit que c'est un mauvais moment à passer et que ce n'est qu'une introduction. Naïf que j'étais. En fait c'est déjà le cœur du roman. On finit par mieux comprendre avec le temps, mais c'est lourd. Bon on suit la reconversion de de Kasper Hawser donc, et ce pendant près de 400 pages (c'est long !). Parfois, ce sont les rêves qui sont décrits (d'ailleurs si un passage semble répété, ce n'est pas une erreur d'impression, certains paragraphes sont repris tels quels plusieurs fois).

Et enfin au bout d'un moment on arrive sur la partie promise par le résumé... Bien trop courte et centrée sur Hawser (mais vu ce qui précède, c'est normal...).
Alors OUI, ce roman est en partie intéressant, car avec la fin, il y a certaines révélations qui justifient le style particulier du roman... Sauf que ça aurait pu être fait en moitié moins de pages... Bien sûr j'aime bien les longs romans quand ils sont bons, mais là ça me semble lus être du remplissage. Sans compter les problèmes de logique, donc bien entendu, je me vois obligé de râler sur l'histoire donc rdv à j'aime/J'aime pas pour ceux qui ne veulent pas être spoilés.

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Déjà je trouve que les Space Wolves qui refusent tout enregistreur c'est aussi ridicule que les Black Templar refusant tous mutants/sorcier. Dans le cas des BT, les vaisseaux spaciaux auraient du mal à avancer sans navigateurs/astropathes, mais dans le cas des SW ce sont tous les ordinateurs de bord qui fonctionneraient beaucoup moins bien sans mémoire... Bon on va dire qu'il ne s'agit d'une interdiction que pour les histoires et certains savoirs mais.....
Ensuite "tient, on va reconstruire totalement quelqu'un mais comme il avait un œil bionique, on va lui mettre un œil de loup à la place"... étrange mais passons....

Ensuite, le vrai point noir du roman.... sur Nikea, là où se trouvent plein de primarques, de custodes, de sœurs du silence et l'Empereur.... Ben un démon peut faire son malin sans que personne ne le remarque.... Bravo....

Curieusement, ce roman semble parler des deux légions disparues, vers la toute fin, mais ce n'est pas sûr... N'empêche que ça commence à faire beaucoup avec le dernier roman... Surtout que GW n'était pas censé parler de ces légions pour laisser les joueurs libres à ce niveau.


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J'ai aimé
  • Certaines idées sur l'histoire.
Je n'ai pas aimé
  • Les autres idées...
  • Début confus.
  • Trop de longueurs sauf pour la bataille finale, trop courte.
Ressenti
Assez moyen... Dan Abnett avait une bonne idée de base, soit... Mais ça a été mal exploité, avec trop de longueurs, un début trop confus et de trop nombreuses incohérences.

mercredi 9 novembre 2011

La vie de Norman, tome 2 : virée scolaire, de Stan Silas

Parution VF en 2011

Vous vous souvenez du volume 1 ? =D
Partis en voyage pédagogique, date de retour incertaine.
La maîtresse.

Il n'a pas fallu longtemps pour sortir le tome 2 quand on y pense. Ce n'est pas désagréable sur le principe, ça évite d'attendre trop... Mais il faut que ça ne soit pas gâché. Et bien... ici c'est une réussite !
Alors déjà, vous pouvez lire un extrait ici.
J'ai eu un peu de mal à l'avoir.... autant dire que lorsque j'ai enfin pu mettre la main dessus, j'ai sauté dessus, je l'ai bouquiné dès que possible : pause repas au boulot... J'ai d'ailleurs explosé de rire plusieurs fois. Tome 2 toujours aussi parodiques, sanglants, gore, décalé... Fabuleux. L'auteur n'hésite pas à oser faire des blagues immondes... mais on en redemande ! Il y a toujours des références à des films ou autres, comme dans le premier volume et ça passe toujours aussi bien. Bien sûr on peut trouver ça "exagéré" par moment mais c'est le principe de cette série.

Curieusement ce tome permet d'approfondir le passé d'un des personnages, mais pas celui Norman. D'ailleurs, je regrette un peu, toujours aucune explication du zombie. Ok, on peut le voir sur le site 30joursdebd mais pour ceux qui ne le lisent pas... Là, comme le montre la couverture, c'est la maîtresse qui est mise en avant. Ce qui n'est pas un mal car elle a du potentiel pour nous faire rire. Et elle y arrive la bougresse !

J'ai un peu de mal à écrire cet article, risque de redite... et je n'ai pas envie de parler de l'histoire car je pense que ça serait vraiment mieux, pour le coup, de découvrir ça sur pièce....

J'ai aimé
  • L'histoire.
  • L'humour.
  • La bd en fait..
Je n'ai pas aimé
  • Toujours le dessin des jambes des enfants. :P
Ressenti
Bon, clairement. Si vous avez aimé le premier, sautez dessus. Et sinon.. Sautez sur les deux !

... ah oui, pour ceux qui ne suivent pas son blog... Il vient de spoiler le tome 3.

lundi 7 novembre 2011

Zombies contre Licornes, de Justine Larbalestier et Holly Black


Zombies vs. Unicorns en VO
Parution VO en 2010



Hum... recueil de nouvelles dont le titre m'a induit en erreur. Du coup, cette chronique est un cas de conscience, je suis sûr que beaucoup auront un avis bien différent du mien.
Depuis la nuit des temps, une question reste sans réponse : des zombies ou des licornes, quelle créature est la plus fantastique ? Dans cette anthologie, deux auteurs phares de la littérature YA, Holly Black et Justine Larbalestier (respectivement équipe Licorne et équipe Zombie), ont rassemblé de quoi défendre les deux camps. Les arguments prennent la forme de courtes histoires : six d'entres elles dépeignent les forces des licornes, alors que les autres montrent le bon (et le très très mauvais) côté des zombies. Parmi les auteurs du recueil, on trouve des écrivains très célèbres comme Cassandra Clare, Meg Cabot ou Scott Westerfeld. Chacun livre un récit unique, parfois drôle,parfois inquiétant, toujours avec finesse et imagination.

À partir de maintenant, la question sera sur toutes les lèvres : qui supporterez-vous ? Team Zombie ou Team Licorne ?


Quand j'ai entendu parler de ce livre, je pensais lire des nouvelles de zombies contre des licornes... Mais je n'avais pas le 4ème de couverture. Clairement j'ai été déçu quand j'ai vu de quoi il retournait. Bon, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j'ai quand même décidé de m'y mettre (surtout pour Kathleen Duey...).
Quel est le plus fort ? L'hippopotame ou l'éléphant ? Imaginez un bouquin écrit par Serge Karamazov et par Simon Jérémi qui invitent des auteurs pour écrire des nouvelles.. Et qui préfacent ainsi chaque nouvelle. Si vous n'avez rien compris à ce que j'ai dit, vous comprenez l'état d'esprit avec lequel j'ai lu ce livre.... en effet, je ne connais pas les auteurs (sauf Duey un peu). Il est possible que leur "dispute" soit tiré d'un fait que j'ignore... Autrement dit, j'ai vraiment eu l'impression d'un délire dont j'ai été exclu dès le départ....

Questions nouvelles, c'est une nouvelle sur les licornes, suivi d'une nouvelle sur les zombies, et chaque nouvelle est précédée d'un petit texte simulant un dialogue entre Larbalestier et Black. Probablement à vocation humoristique quand on connaît le délire, mais moi ça m'a laissé de marbre.
c'est très inégal. Si les deux dernières sont vraiment sympathiques, les deux premières m'ont laissé un goût amer... D'ailleurs la deuxième commençait vraiment bien, la comparaison entre le repas d'un zombie et le plat de nouilles qui parle... dommage ça n'a pas suivi sur la durée (bon il est possible qu'avec deux chromosomes X on apprécie plus cette nouvelle, mais moi ça m'a surtout fait penser à une fan fiction faite par une slasheuse).
Sinon, Kathleen Duey a fait l'avant-dernière nouvelle. La nouvelle est sympa, il reste plein de questions mais le principe des "vierges" est original... Je n'ai pas été déçu suite à son prix de la magie....

Après, les autres... allez, je vais faire un petit détail :
La plus haute justice, de Garth Nix : Mouais, pas d'intérêt particulier...
Love Will Tear Us Apart, de Alaya Dawn Johnson : Bonne idée de départ mais ça vire au grand n'importe quoi à mes yeux. Voir au dessus.
Test de pureté, de Naomi Novik : Ah, elle m'a fait rire celle là.
Bougainvillées, de Carrie Ryan : Pas forcément mauvaise en soit mais je n'ai accroché ni à l'histoire ni à l'héroïne.
Un millier de fleurs, de Margo Lanagan : euh... Joker...
Les enfants de la révolution, de Maureen Johnson : Elle vaut surtout pour les quelques paragraphe de fin. Ceci dit, la nouvelle est racontée au passé à la première personne... Mais "quand" a-t-elle le temps de se remémorer tout ça ?
Prendre soin de son bébé licorne (tueuse), de Diana Peterfreund : J'imagine qu'on peut apprécier cette nouvelle. Personnellement, malgré quelques bonnes idées (comme les licornes de ce monde), j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire... le style d'écriture ?
Inoculata, de Scott Westerfeld : Mouais, pas d'intérêt à mes yeux.
Princesse Petite-Culotte, de Meg Cabot : quelques bonnes idées mais sans plus.
Les mains froides, de Cassandra Clare : Trop de faille scénaristiques, ou au moins de gros pb de logiques non expliqués pour que je puisse apprécier.
La Troisième Vierge, de Kathleen Duey : Voir avant, mais c'est une bonne nouvelle.
Dernier bal, de Libba Bray : Pas mal du tout.

J'ai aimé
  • Certaines nouvelles
Je n'ai pas aimé
  • Le principe du "combat" entre les deux camps.
  • Certaines nouvelles. 
  • Les pages avant chaque nouvelle.
Ressenti
Déçu. Tout n'est pas à jeter, il y a probablement des nouvelles qui m'ont laissé froid qui plairont à d'autres, mais ce n'est CLAIREMENT PAS ce que j'attendais. J'aurais bien aimé quelques nouvelles de combats entre des licornes et des zombies... Mais la seule fois où on voit les deux dans un même textes... ce sont des alliés.
Je suppose qu'en connaissant mieux les auteurs et mieux leur délire, ça serait mieux passé. Je suppose. De même, en ne m'attendant pas à un combat entre les deux, j'aurais moins été déçu.
Comme quoi, la qualité d'un livre dépend pas mal du contexte.
Autrement dit, si vous lisez ce bouquin en sachant exactement ce que c'est, vous aimerez plus que moi.

PS : je n'ai pas pu mettre autant d'auteur que ce que je pensais en tags ôo

jeudi 3 novembre 2011

Les Annales du Disque-Monde, hors-série : Nouvelles du Disque-Monde, de Terry Pratchett

Parution VF en 2011

Ahhhh le Disque-Monde.... =D
"Les nouvelles me coûtent sang et eau. J'envie ceux qui les écrivent avec facilité, du moins ce qui ressemble à de la facilité. Je serais étonné d'en avoir écrit plus de quinze dans ma vie".
Voici le premier livre réunissant l'ensemble des nouvelles de Terry Pratchett qui appartiennent au corpus du Disque-monde. On y retrouve avec jubilation les mages de l'Université de l'Invisible, la Mort, les sommités d'Ankh-Morpork, les sorcières de Lancre, le Guet et même Cohen le Barbare.

Terry Pratchett... Forcément le jour où ce recueil est sorti j'ai couru l'acheter... Ce petit livre est court, une centaine de page et contient 6 nouvelles (dont une au moins a déjà été publiée en France, Drame de troll, dans un petit livre bonus). Toutes les nouvelles mettent en scène des personnages déjà utilisés dans les romans du Disque-Monde, pas de dépaysement de ce côté. Avant la plupart des nouvelles, il y a un petit texte de l'auteur pour indiquer un peu le contexte.

Rejet par l'Université de procédés diaboliques
Petite nouvelle assez courte et sympathique qui montre le fonctionnement "normal" de l'UI. Seul reproche, c'est un peu une redite de certains romans avec l'UI, rien de bien nouveau. Bon c'est court, concis et bien mené donc ça va. Et puis vu le nombre de page, ça ne pouvait guère être autre chose.

La Mort et tout ce qui s'ensuit
Ah la Mort... Voilà la Mort engagé dans une discussion dont il se serait bien passé... J'ai bien aimé cette nouvelle, surtout pour la fin et la répartie de la Mort.

Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh-Morpork
Nouvelle se présentant sous la forme d'un rapport de réunion, elle fait un peu étrange. Ceci elle passe très bien et l'humour est bien apporté

La mer et les petits poissons
Mémé Ciredutemps ! La seule, l'unique. Encore une démonstration magistrale de ce que devrait être une sorcière dans le Disque. C'est une des deux nouvelles de ce recueil que je préfère.

Le théâtre de la cruauté
Pour le coup, je suis passé à côté de cette nouvelle... probablement parce qu'elle fait appel à des prérequis que je n'ai pas n'était pas habitant de la perfide Albion...

Drame de Troll
Ah, Cohen le Barbare... J'aime bien ce personnage et dans cette nouvelle, c'est vraiment l'image du héros de l'ancien temps qui est mise en avant. L'autre nouvelle du recueil que j'aime le plus !

J'ai aimé
  • L'humour. 
  • L'univers.
  • La Mort, Mémé Ciredutemps, Cohen le barbare...
Je n'ai pas aimé
  • Pas grand chose, peut-être un peu l'avant-dernière nouvelle, mais c'est plus par un manque de référence qu'un manque de qualité de la nouvelle.
Ressenti
Bon ! Terry Pratchett a peut-être du mal à écrire des nouvelles, mais moi aucun à les lire. D'autant que je le trouve doué dans ce domaine. Autrement dit, ceux qui aiment le Disque-Monde DOIVENT se jeter dessus... Ceux qui ne connaissent pas le Disque-Monde.... Certes ce sont des personnages de l'univers mais je pense qu'ils sont suffisamment décrits pour que ce recueil serve d'introduction.