dimanche 28 août 2011

Les Magiciens, de Lev Grossman

The Magicians en VO
Parution VO en 2009


Une petite pause vers la fantasy, après ces gros volumes d'Asimov.
Brooklyn. Quentin, dix-sept ans, est un adolescent brillant mais il ronge son frein, prisonnier d’un monde désespérément ennuyeux, en attendant d’intégrer une université de prestige. Comme il regrette le temps de son enfance où les Chroniques de Fillory l’entraînaient dans un univers magique où tromper son ennui! Mais sa vie se transforme le jour où, à sa grande stupeur, il est admis à la faculté de Brakebills, une école extrêmement élitiste et secrète qui forme des magiciens. Cinq années d’un rude et dangereux apprentissage l’y attendent. Mais le monde réel, même revu par la magie, n’apporte pas forcément le bonheur. Ce qu’il faudrait, c’est que l’univers de Fillory, celui des contes de son enfance, ne soit pas un monde imaginaire. Qui sait ?…

« Harry Potter pour adultes »... C'est ainsi que certains ont décrit ce livre. Certes, le héros est admis dans une école de magie qui existe un peu à l'écart de notre quotidien.... Et on peut trouver différents passages nous y faisant penser.. Oui oui... Mais non en fait. Déjà parce que Quentin commence ses études à peu près à l'âge où Harry les finit (ou à peu près, spoiler pour ceux n'ayant pas lu le tome 7)... De plus tous ceux admis dans cette université sont tous des gens très doués... Ce qui évite d'ailleurs des générations de magiciens illettrés (vu le manque de cours d'anglais chez HP, je me dis que leurs devoirs doivent être rendus en "kikoo")... Mais aussi parce que le traitement est vraiment différent. Le but ici n'est pas de défaire un quelconque magicien noir revenant tous les ans se prendre une raclée mais la quête du bonheur, de la satisfaction personnelle... Après tout Quentin voit se réaliser ce que souhaitent bon nombre de personnes...
De plus les magiciens et les étudiants vivent tous, plus ou moins, dans notre monde, avec nos références : Harry Potter, le Seigneur des Anneaux, et dans un sens Narnia via les chroniques de Fillroy qui visiblement s'inspirent beaucoup de cette saga (c'est l'impression que j'ai eue, même si je n'ai jamais lu Narnia... je dis ça vu le peu que j'en connais)... Les étudiants aussi sont assez "réalistes", beaucoup boivent, certains se droguent et autres, ce n'est pas aseptisé.

La magie ici n'est pas facile, c'est même "chiant" (je reviendrai sur ce terme) et difficile... Il y a des tas de langues à apprendre -et pas des langues courantes- des tas de gestes à faire, des Circonstances qui influent sur le sort à lancer et j'en passe et des meilleures.... puis il y a aussi les 6 mois au cours de la 4ème année qui.. mais ça on ne doit pas en parler, chut. Et puis il y a des choses dangereuses parfois...

Grosso modo le livre est divisé en deux parties. Les études, et après. Que faire d'ailleurs après ses études de magie dans notre mode ? Comment trouver sa place et se satisfaire de sa vie ?

J'ai eu beaucoup de facilité à lire la première partie, moins la secondes (sauf la fin de cette dernière). Pourquoi ? Probablement parce que je me disais qu'il doit y avoir des références à Narnia que j'ignore... Mais surtout parce que Quentin est un petit con. Clairement, tout le roman le montre, mais là c'est particulièrement visible. Je suis désolé pour les quelques lecteurs qui seraient passés par la même vie que lui.... mais je ne peux m'empêcher d'avoir envie de lui filer des baffes. Ceci dit, je sais que tout ne monde ne pense pas comme moi (merci de m'avoir prêté le bouquin d'ailleurs :P)

Au niveau de l'écriture, c'est étrange, le mot "chiant" (ou ses déclinaisons) est assez souvent utilisé... d'un autre côté parfois l'auteur (ou au moins la traduction) utilise des mots plus abscons, ça m'a fait étrange mais ce n'est pas dramatique.

J'ai aimé
  • Le principe même de l'histoire.
  • La description de la magie.
Je n'ai pas aimé
  • Le héros (mais voir en dessous).
Ressenti
Bon. Pas le roman ultime, mais clairement un très bon moment. De plus, si le héros avait été moins "crétin", le roman aurait été différent. Pour ce roman, il fallait un héros de ce genre pour réussir le cocktail.
Il ne faut pas par contre y voir un simple « Harry Potter » pour adultes, ça serait faux. C'est un roman de fantasy réaliste, de la réussite de sa vie... Mais pas une bête aventure d'où le héros ressort grandi.

samedi 27 août 2011

Le Cycle de Fondation, omnibus, tome 2 : Vers un nouvel Empire, de Isaac Asimov

Parution VF en 1999


Voilà, le Cycle de Fondation est fini et l'Histoire des temps futurs aussi (à quelques exception, j'y reviendrai). Je vais copier/coller le résumé mais je tiens à signaler que je déconseille sa lecture à toute personne n'ayant pas déjà lu le livre, il contient des éléments qui ne sont pas vraiment à lire si on tient à garder la surprise. De plus, je ferai, dans cette chronique, comme si vous aviez lu les 3 précédents tomes d'Asimov.
La nuit féodale est tombée sur la Galaxie ; la Fondation créée par Hari Seldon a édifié un pouvoir politique régional.
Mais voici qu'apparaît le Mulet, capable d'exercer sur ses interlocuteurs une emprise télépathique. Seldon pouvait-il tenir compte d'un évènement aussi aléatoire que la naissance d'un mutant ? Il a créé en secret, à toutes fins utiles, une Seconde Fondation capable de protéger la Première... et recrutée parmi des hommes doués de pouvoirs psi. Le Mulet comprend tout et cherche la Seconde Fondation pour lui régler son compte.
Alors, le Plan de Mille Ans est-il défectueux ? Ou n'est-il qu'une péripétie d'un plan plus vaste, imaginé par des serviteurs de l'homme et prévoyant la fusion de toutes les entités vivantes au sein d'une totalité qui ne soit pas un Empire ? C'est une sorte de foetus astral qui, à l'extrême fin du cycle, est de retour à son port d'attache : la Lune.


Donc ce tome termine le cycle de Fondation. Il est composé de 4 romans, deux des années 50, deux écrits dans les années 80. Mais contrairement au dernier tome, cette différence se fait plus sentir. Certes les deux romans des années 80 se situent dans le futur de Fondation, donc l'évolution technique peut se justifier, mais il reste qu'à plusieurs endroits, les romans des années 50 accusent vraiment le coup. Quelques exemples :
  • page 214, le Lens est décrit comme une machine à calculer complexe. Là c'est peut-être la traduction qui fait vieille (peut être qu'en VO, c'est un terme proche de computer, mais je ne peux pas vérifier).
  • page 265, le "transcripteur" est une machine à écrire dotée d'une reconnaissance vocale, ça fait limite steampunk en fait (involontaire et probablement le seul élément, mais quand même).
  • Autre chose, certaines remarques, comme l'emplacement des planètes géantes semblent aujourd'hui relativement fausses, cependant, il faut bien voir que les romans datent d'avant la découverte de la moindre planète extra-solaire et donc que les Jupiter chauds n'étaient pas encore découverts.
Ce ne sont que quelques exemples, il y a d'autres passages de ce style. Oui je sais ce n'est pas réellement notre futur, et puis en 20 000 ans, la technologie a le temps de faire du yoyo (au passage tout futur décrit aujourd'hui sera du même style dans 50 ans, ne nous voilons pas la face).
De plus, certains passages montrent qu'Asimov avait dès les années 50 cerné l'un des gros problèmes de la technologie moderne : « Il me semble, remarqua Pelorat, que le progrès de la civilisation tend essentiellement à limiter la vie privée des gens. » (p486)
Ensuite, je me dois quand même de signaler quelques problèmes ou possibles erreurs. D'abord dans les date, parfois, ce ne sont pas des erreurs absolues mais il faut un peu adapter pour que tout colle. Il est possible aussi que la chronologie soit truffée d'erreurs.
  • page 15, le nom de l'Empereur, Daluden IV n'est pas forcément faux, de mémoire les derniers empereurs lorsqu'Hari Seldon vivaient ne sont pas nommés, mais bon, comme Asimov a utilisé Cléon 1er dans Prélude à Fondation et que c'est lui qui a nommé Seldon premier ministre... Asimov aurait dû utiliser Daluden IV dans ce roman...
  • page 158, Trantor est qualifiée comme le centre de la Galaxie pendant deux mille ans...  Même si la chronologie dit bien que l'Empire est à son apogée 2000 ans avant sa fin, son influence a dû être centrale bien avant ça, enfin...
  • page 343, clairement ici Asimov se contredit, vu qu'il parle de l'année 11 692 alors que Prélude à Fondation se déroule après l'an 12 000... Bref... 
  • page 466, là Trantor est décrite comme la capitale d'une vaste entités politiques durant 8000 ans puis 12000 ans plus tard le centre de l'Empire Galactique. Donc soit la chronologie a un problème, soit cette phrase veut dire que pendant 8000 ans, c'était surtout une union planétaire plus qu'un empire et que les 4000 années suivantes étaient l'Empire Galactique proprement dit.
Bon ça c'était mon côté français (pour ceux qui ne savent pas, un Français râleur est un pléonasme), mais ce n'est pas ce qui ressort de plus du livre. Soyons honnête, je n'ai pas vraiment toujours apprécié les choix d'Asimov dans l'évolution de l'histoire des temps futurs. Malgré ça, je n'ai pas pu décrocher, étrange, non ? Je ne sais pas exactement pourquoi mais même quand je n'aime pas les personnages ou les choix, je ne peux m'empêcher de vouloir découvrir (enfin redécouvrir) la suite, étrange, non ?

Asimov a bien entendu glissé des références à certains de ces livres, pas seulement au cycle des Robots (dans les romans des années 80) mais aussi à "La fin de l'éternité" (que je lirai dans pas très longtemps, c'est une certitude), page 710.

Fondation et Empire
Suite "directe" du dernier roman du précédent tome, on sent qu'Asimov commence à abandonner les nouvelles. Si la première partie est indépendante, les deux parties suivantes sont beaucoup plus liées. J'avoue que c'est à partir de cette partie que je décroche un peu de Fondation. Je n'aime pas le Mulet, je ne sais pas trop pourquoi, peut-être qu'il tranche trop avec les précédentes parties du cycle ? Ou plutôt parce que ses capacités me mettent vraiment mal à l'aise.... Quoi qu'il en soit, et malgré l'importance du Mulet, j'ai vraiment dévoré ce livre... étonnant, non ?

Seconde Fondation
Le roman est divisé en deux parties. La première fait directement suite à Fondation et Empire. Si le précédent tome considérait, surtout, la lutte entre la Première Fondation et le Mulet, là comme le titre le dit si bien, c'est la Seconde Fondation qui est à l'honneur dans les deux parties. Comment faire en sorte que le Plan Seldon continue de fonctionner malgré les imprévus... et surtout à quel prix...

Fondation Foudroyée
La fin de la première trilogie a laissé beaucoup de vide, d'ouvertures possibles, Asimov décide donc d'avancer un peu dans le temps à un point de rupture. Si le roman se lit bien et se tient (pour peu qu'on ne se pose pas trop de questions sur le fonctionnement de certaines capacités ou technologies), j'ai trouvé quelques passages qui m'ennuient sur le principe. Je ne parle pas de la quête qui semble étrangement réussir, il y a une raison derrière, donc ça ça passe, mais comme je dois un peu spoiler, ça sera en italique donc si vous voulez éviter, descendez un peu.
J'ai trouvé parfois Gaïa un peu illogique. Non pas sur leur fonctionnement, après tout, c'est une suite parfaitement logique mais page 704, Dom dit que les repas, sur Gaïa, ne sont pas faits pour être appréciés. Je ne vois pas pourquoi. Admettons pour la partie des repas avec les animaux, soit. Mais il n'y a pas que ça, il y a aussi des des plantes, ou des produits comme le miel. Pourquoi ne pas vouloir apprécier ? Bon c'est un détail mais ça me tracasse. 
De même, je ne sais plus si c'est dans ce roman ou dans le suivant, mais à un endroit on dit que le Second Empire ne verra pas le jour, alors qu'à d'autres endroits j'ai vu (mais je ne retrouve pas les pages) que l'avènement de Galaxia sera bien plus long que 500 ans, donc l'Empire verra le jour mais pas de façon définitive. Si je ne me trompe pas, c'est problématique.

Bon après le roman se finit.... Pas vraiment, direction : la Terre.

Terre et Fondation
Point final à l'histoire des temps futurs d'Asimov, ce roman conclue la quête de Golan Trevize. Pour le coup cette quête ne réussit qu'avec un peu de chance et le nouveau matériel, il y a quelques facilités, mais moindres que dans le précédent roman ou dans Prélude à Fondation. Le roman permet de faire le lien avec le cycle des Robots. Ce roman répond à une question. Quelle est LA faille du Plan Seldon ? Je vais me fendre d'un petit commentaire à ce sujet, spoileur à fond donc en italique et on descend un peu si on veut l'éviter.

Oui, Asimov n'a mis que des humains dans Fondation, je crois qu'il jugeait l'ajout d'autres civilisation comme une facilité (dans d'autres cycles, il ne s'en est pas privé par contre). Mais en effet, il n'y a pas forcément que les Hommes dans le sens traditionnel du terme.... Effectivement, ça peut jouer

J'ai aimé
  • Le style d'Asimov.
  • Son univers.
  • Beaucoup de ses idées
Je n'ai pas aimé
  • Quelques possibles erreurs cités au dessus.
  • Certains choix littéraires comme le Mulet.
Ressenti
Malgré tout ce que j'ai pu dire de négatif sur ce livre, j'en ressors avec une impression plus que positive. C'est souvent le cas avec Asimov, donc je ne peux que conseiller la lecture.

Ressenti final
La trilogie originale a valu à l'auteur un prix Hugo pour la meilleure série de tous les temps. Bien qu'appréciant la plume de l'auteur, je ne sais pas si j'aurais été aussi généreux, mais ça reste un très bon cycle, surtout augmenté du cycle de l'Empire et de celui des Robots.

J'ai eu un mot clé, il y a quelques jours se demandant quel est le meilleur cycle entre Fondation et les Robots. Je pense que beaucoup diront Fondation, mais personnellement, j'ai préféré les robots. Question de goût, bien sûr, je crois que j'apprécie plus les variations autour des Trois Lois que les disputes autour d'un plan visant à protéger l'Humanité du chaos. Après, si vous n'êtes pas à l'aise avec le format "nouvelles", je pense que Fondation sera plus pour vous.

mardi 9 août 2011

Le Cycle de Fondation, omnibus, tome 1 : Le Déclin de Trantor, de Isaac Asimov

Parution VF en 1999


Je continue donc, lentement car ce sont des pavés, dans l'univers d'Asimov, avec le cycle de Fondation.
Trantor, la planète blindée, est depuis douze mille ans la capitale de l'Empire galactique : vingt-cinq millions de mondes habités, une population qui se compte en quadrillions, une bureaucratie supérieurement compétente et informatisée.
Un jeune savant, Hari Seldon, s'apprête à exposer sa découverte, la psychohistoire, à un congrès de mathématiciens. Des équations qui permettraient de modéliser l'avenir. Donc de la prédire ? Convoqué par l'empereur, Seldon s'en défend. Mais le souverain annonce la couleur : " Mieux vaut fabriquer un bon avenir, lâche-t-il, qu'en prédire un mauvais. " Menacé de voir sa découverte devenir l'enjeu des luttes pour le pouvoir, l'inventeur ne perd pas courage : la psychohistoire lui dévoile toutes les cartes. Même après sa mort, il reviendra sous forme d'hologramme indiquer le bon choix à ses successeurs.


Trantor, planète à peine évoquée dans les romans du précédent volume, mais ô combien importante. Cette fois, nous y voilà, nous sommes au cœur de l'Empire galactique. Des milliers d'années après les précédents romans (11 200 ans environ après le dernier roman du tome précédent)...
Ce livre est donc un recueil de trois romans (dont deux sont plutôt des ensembles de nouvelles liées entre elles) qui décrivent chronologiquement l'établissement de la psychohistoire et des Fondations afin de réduire la période de barbarie découlant de l'effondrement de l'Empire Galactique. Mais la chronologie de l'histoire n'est pas celle de l'écriture. Ainsi que je l'avais dit dans mon précédent billet sur Asimov (à l'époque je n'avais pas vérifié, maintenant si), plusieurs romans ont été écrits pour faire un lien entre le cycle des robots et le cycle de Fondation.
Ainsi, Prélude à Fondation et l'Aube de Fondation sont parus respectivement en 1988 et 1993 alors que Fondation est paru en 1951 ! Et je ne parle que de la parution en roman. L'écriture est plus ancienne.
D'un point de vue l'histoire, le cycle des Robots, celui de l'Empire et celui de Fondation peuvent donc se rejoindre si on fait l'impasse sur quelques incohérences pouvant s'expliquer par une mauvaise information et/ou les brumes de l'Histoire, par exemple sur le nombre de monde dans l'Empire, ou parfois sur les dates. De plus, je pense vraiment qu'il est nécessaire d'avoir lu le cycle des Robots avant de lire Prélude à Fondation et l'Aube de Fondation. Simplement parce qu'il y a des vraies références aux précédents romans. Oh certes, la plupart sont expliquées sur la fin mais... voilà... Sinon Asimov s'est aussi amusé à glisser une référence sur un autre de ses romans : Némésis. Je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment le placer autrement que comme une légende dans cet univers mais ça reste bien trouvé. Je me demande si je n'ai pas raté d'autres références, je n'ai pas tout lu d'Asimov. On notera aussi qu'à plusieurs endroits, j'ai eu l'impression qu'Asimov revendiquait son athéisme.

Le fait que Fondation soit typique des années 50 niveau technologie du futur (livres électroniques avec bobines et autre) fait que même s'il a glissé certaines idées tirées des années 80/90 dans le prélude et l'aube, il y a un côté vieillot parfois, c'est amusant.

Prélude à Fondation
Premier roman, dans la chronologie du cycle, il met en scène un Hari Seldon encore jeune. Venant présenter une théorie qu'il pense inapplicable, il se retrouve pourchassé par ceux voulant se servir de lui comme caution politique. Période de sa vie que "l'Encyclopedia Galactica", ouvrage fictif dont des extraits introduisent chaque partie de tous les romans du recueil, qualifie de "la Fuite".
Clairement ce roman n'est pas fait pour être lu indépendamment du reste, il est là pour faire passer quelques idées et poser plusieurs références. Plusieurs parties semblent... trop faciles, genre une pirouette et hop. Surtout ne pas paniquer, Asimov n'est pas du genre à laisser ce genre de facilités sans raison.

L'Aube de Fondation
Si le premier roman est là pour présenter un peu, celui-là décrit vraiment l'évolution de la psychohistoire. Comme c'est une relecture, je crois bien me souvenir que certains passages servent de références à de futurs passages de plusieurs romans suivants.
Sur la forme il s'agit de plusieurs histoires liées à Hari Seldon et qui se déroulent tous les 10 ans... En fait, cette régularité est ce qui m'a le plus gêné dans ce roman. Ce n'est qu'un détail mais....
Comme le précédent, je déconseille de le lire seul, il nécessite vraiment le précédent pour être apprécié/compris et surtout les suivants.

Fondation
Contrairement aux deux autres, ce roman peut être lu indépendamment, et pour cause, c'est le premier à avoir été écrit. J'avais peur au début qu'il y ait beaucoup de raccords à faire avec les deux précédents, mais en fait non, pas beaucoup, car contrairement aux précédents, ce roman ne se concentre pas sur Hari Seldon mais sur la première Fondation. Seul le premier chapitre en parle (et chronologiquement, ce chapitre se passe entre le dernier chapitre et l'épilogue de l'Aube de Fondation). Il y a quand même le fait qu'Hari Sledon est décrit comme psychologue, ce qui dans un sens est vrai, mais il est mathématicien dans les deux premiers. Mais on peut le considérer comme psychologue de facto des populations, ce qui résout le problème.
Ensuite le roman est divisé en plusieurs nouvelles, correspondant chacune à une crise prédite par Seldon.

Annexes
En plus des romans, il y a plusieurs textes, une introduction spécifique à cette édition et quelques textes de fins écrits, eux, par Asimov. Ces textes permettent de mieux comprendre l'écriture de cette saga. Par exemple, on apprend que si Fondation a été publié dans en 1951, les nouvelles qui composent cet ouvrage ont été publiées dans un magasine dans les années 40 (sauf le premier chapitre, écrit pour l'occasion).
De plus Asimov livre quelques idées sur le plagiat ou sur la galaxie "tout humaine" qu'il utilise... C'est assez intéressant.

J'ai aimé
  • À peu près tout...
Je n'ai pas aimé
  • Quelques raccords auraient mérité d'être mieux faits
  • Les problèmes survenant tous les 10 ans dans l'Aube de Fondation
Ressenti
BON, vous vous en doutez, je pense.
Sincèrement je pense qu'il vaut mieux avoir lu les Robots pour mieux apprécier les deux premiers romans, histoire de ne pas être perdu dans les références utilisées. Et les quelques détails que je n'ai pas aimés sont vraiment du pinaillage.
Prochain épisode : le tome 2.... Encore un recueil de plusieurs romans !