jeudi 31 mai 2012

Les Futurs Mystères de Paris, tome 04 : L'Aube incertaine de Roland C. Wagner

Première parution VF en 1997

On continue !
Mandaté par Adalbert Monténégro, P.-D.G. d'Eldorado, l'une des huit technotrans qui dominent l'économie planétaire, Tem enquête sur le décès suspect d'artistes du showbiz. Mais un regain d'efficacité de son Talent de transparence menace jusqu'à son amour et sa vie sociale.

Le début du roman est surprenant, la transparence de Tem n'est pas... efficace. Est-ce une erreur du résumé ? Non du tout, le regain d'efficacité du Talent va arriver. Vraiment plus que d'habitude. Ce... problème va compliquer énormément son enquête, bien plus que d'habitude.
D'ailleurs, avec le même style de narration que le précédent tome (à savoir plusieurs narrateurs à tour de rôle), l'auteur s'amuse vraiment à jouer avec les états d'esprit des principaux protagonistes.

De même l'auteur semble prendre un malin plaisir avec les "Délirants" (qui sont presque des décédants...) et les drogues qu'ils prennent...

Niveau histoire, c'est un peu plus banal à mes yeux. Pas forcément mauvais en soit d'autant qu'il y a quelques très bonnes idées mais quand même, j'ai du mal à me dire que ce roman sera le plus marquant de la série. Allez, un trait d'humour très bien pensé, imaginez la tête de Gloria quand elle a découvert l'identité du client de Tem.

J'ai aimé
  • L'univers.
  • L'humour.
Je n'ai pas aimé
  • Rien de marquant.
Ressenti
Correct mais ce n'est probablement qu'un tome de transition.

mercredi 30 mai 2012

Les Futurs Mystères de Paris, tome 03 : L'Odyssée de l'espèce, de Roland C. Wagner

Première parution VF en 1997


On continue dans cette saga avec un tome qui montre bien ce que l'auteur veut faire.
Paris, 2063. Harcelé par l’antipathique inspecteur Trovallec dit « le Dénébien », c’est pour se disculper d’une accusation de meurtre que doit enquêter cette fois Temple Sacré de l’Aube Radieuse, le détective millénariste au chapeau vert fluo.
Où l'on pénètre la complexité de la psychosphère et où la Grande Terreur de 2013 apparaît sous un éclairage nouveau. Où se profile aussi l'ombre menaçante de Dragon Rouge, un archétype « fondamentalement archaïque ». L'enjeu ? Rien moins que le destin éthique de l'humanité.


Forcément il fallait un livre où Tem était accusé de meurtre. Dans une série comme celle-là, c'était une évidence. Voilà, c'est celui là. Et pour une fois, la transparence de Tem ne va pas trop l'aider, en effet là, elle ne fonctionne que très très moyennement... de quoi changer sa façon d'enquêter.

Mais sur le fond ça donne quoi ? Un prétexte, rien de plus. L'enquête n'est vraiment pas le but du livre, ici, après deux tomes d'introduction, nous avons un tome avec énormément d'explications sur l'univers. Certes ces explications peuvent rebuter, d'autant qu'il y a des explications "scientifiques".
On a le droit aussi à un résumé de l'histoire de l'humanité qui doit être relativement proche de ce qui s'est vraiment passé.

Cependant ce tome explique aussi qui est celui qui sera vraisemblablement la Némésis de Tem durant une grosse partie de l'histoire. Alors oui le roman finit vraiment sur un coup de baguette magique, mais curieusement, ça passe.

Sur le style, il y a toujours beaucoup d'humour c'est bien et le roman là est "aux premières personnes", à savoir que c'est toujours à la première personne, mais pas toujours le même narrateur.

J'ai aimé
  • L'univers
  • Les explications
Je n'ai pas aimé
  • Hum.. quelques piques par-ci par-là ?
Ressenti
Bon, des trois premiers tomes, c'est le meilleur. Déjà pour les explications qui permettent de mieux comprendre là où on met les pieds, mais aussi pour le style, j'ai bien aimé voir les états d'esprits d'autres personnes.

mardi 29 mai 2012

Les Futurs Mystères de Paris, tomes 01 et 02 : La balle du néant suivi de les ravisseurs quantiques, de Roland C. Wagner

Parution VF en 1996

Ahhh voilà une relecture de la saga qui m'a fait découvrir cet auteur.
Paris 2063.
Son nom est «Temple sacré de l’aube radieuse », mais vous pouvez l’appeler Tem. Détective privé atypique, doté du talent de transparence, ce qui lui permet de passer inaperçu, il promène sa nonchalance et son borsalino vert fluo dans un monde futur où guerre et violence ont – presque – disparu. Qu'il enquête sur un meurtre en chambre close (la balle du néant) ou sur une secte dont les adeptes perdent leurs électrons (les ravisseurs quantiques), c'est toujours avec bonne humeur et une inébranlable foi en l'avenir.


Avant toute chose, il faut préciser que ce sont les premières histoires des "futurs mystères de Paris", une série de romans avec pour héros Tem. Cette série est un sous ensemble de "histoires d'un futur" dont j'ai déjà chroniqué un tome ici. La saga "histoires d'un futur" a une autre sous série : "histoires d'un futur proche" qui prépare un peu les futurs mystères de Paris. Je n'ai pas lu ces romans, mais je ne pense pas que ce soit gênant...

Bref, rentrons dans le vif du sujet.
Nous sommes en 2063 et suite à "la Grande Terreur Primitive", la société tout entière a changé. Moins de violence (même s'il en reste, il ne faut pas se leurrer), moins, voire plus du tout, d'état.... Non, il ne s'agit pas d'une utopie loin de là... Si c'était le cas, Tem n'aurait plus de travail, or il faut bien des crimes ou des disparitions pour qu'un privé puisse travailler, non ?

Voilà, ce sont des sortes de polars futuristes (quoi que.... par endroit... mais j'y reviendrai) bourrés d'humour..  qu'on aime ou qu'on n'aime pas. Certaines remarques balancées comme vérité sous le ton humoristique me semblent injustifiées. Mais je sais que ça ne sera pas le cas de tout le monde....
Mais détaillons.
Le côté polar, je suis passé à côté. Vraiment, et je pense ne pas être le seul... D'ailleurs ça doit être voulu je pense.. Dans le premier roman, la solution me semble "facile" et vraiment là uniquement parce qu'il en fallait bien une. Il doit y avoir des références que je n'ai pas vues... comme les habitués de mon blog ont pu le remarquer, ce n'est pas mon domaine de prédilection. Bon, après il y a des références régulières, surtout à Nestor Burma, le modèle de Tem.

Les histoires sont écrites à la première personne, je trouve que ça convient vraiment à ce genre de roman.

Après il y a l'humour. Là c'est mieux. Bien sûr, tout n'est pas parfait mais... Et ça va avec le héros, Tem.
C'est quand même le point positif du roman. Un peu (beaucoup ?) paumé... Un Don qui ne l'aide que de temps à autre.... Car oui certaines personnes sont sensibles, d'autres non à sa transparence, il n'a aucun contrôle. Oui ça peut aider à simplifier le roman en utiliser la transparence uniquement quand ça arrange l'auteur, mais ça rend bien, du coup...


En revanche, il y a des points où le côté anticipation a mal vieilli. Quelques exemples
l il n'y a pas trace de téléphones portables... Bon disons que ça peut s'expliquer pour des questions de disponibilité de terres rares. Mais comme ce n'est jamais évoqué... bref..
2 il parle de disquettes...
3 "Il faudra un jour que quelqu'un se décide à mettre au point un système d'indexation gloable des données disponibles online"... Qui a dit Google ?

:D

Un des points importants de cette série de romans est la "psychosphère". Si vous ne lisez pas Wikipedia, sachez qu'il s'agit de l'inconscient collectif humain qui a une réalité physique dans 3 autres dimensions d'espace. L'existence de la psychosphère ainsi que la Grande Terreur Primitive sont... la passion (?) de Tem.
J'aime beaucoup ce concept. C'est plutôt bien amené en plus, c'est du tout bon pour ça.

Précisons quand même :
La balle du néant
Comme je l'ai dit, la fin, la résolution de l'énigme est vraiment trop facile... euh. je dirais bien "deus ex machina". C'est dommage. Le reste du roman est sympa et l'introduction présente bien le Don de Tem.
Les ravisseurs quantiques
Je suis bien plus mitigé sur la fin... Disons que là le roman part dans un gros délire pleins de clichés... assumés... C'est un peu le bordel. Disons que le roman vaut plus pour l'univers que pour cet "épisode".

J'ai aimé
  • L'univers.
  • Tem.
Je n'ai pas aimé
  • Beaucoup de facilités
Ressenti
Bah ça reste très sympas comme romans, mais il faut bien prendre ça comme une série à épisodes dont l'intérêt n'est pas les enquêtes, mais l'univers et son évolution.

lundi 28 mai 2012

Fedeylins, tome 3 : Sous la surface, de Nadia Coste

Parution VF en 2012

La suite !
Cahyl rentre chez lui, son destin enfin accompli.
Au village, les dernières traces des combats contre les gorderives disparaissent. Mais la paix entre les deux peuples ne suffit pas à Cahyl. Trop de questions l'empêchent de s'intégrer.
Où sa mère s'est-elle enfuie ?
Comment retrouver son empathie perdue ?
Quelle vie l'attend, maintenant qu'il n'a plus rien à accomplir pour les siens ?
Lorsque l'un des Pères Fondateurs l'appelle à son chevet, Cahyl comprend qu'il peut encore être utile. Pour découvrir ce qui se cache derrière les apparences, il doit plonger sous la surface... et affronter la vérité.


Troisième tome. Pour rappel, le premier était bien, quoi qu'un peu lent. Le deuxième était bourré d'action. Qu'en est-il ici ?
Force est de constater qu'il est bien plus dans le style du premier. En effet ici, il n'y a pas de guerre, pas de fuite éperdue... Mais contrairement au premier, il se passe diverses choses, il ne s'agit pas d'aventures épiques, voilà tout. En fait, comme indiqué dans le résumé, Cahyl a encore à faire... Mais pour ça il faut découvrir ce qui se cache derrière la vie des siens. Du coup, on va de découvertes en découvertes. Contrairement au premier, où on découvrait ce que sait chaque Fedeylins, ici on découvre ce qu'ils ne savent pas.
La partie "sous la surface" étant vraiment là où on a la découverte de pas mal d'informations (on notera ici à mes yeux une grosse facilité scénaristique avec l'araignée d'eau, comprendront ceux qui ont lu), même si elle n'est pas très longue comparée au roman... Ceci dit le titre se justifie de façon imagée, Cahyl découvre tout au long du roman ce qui se trouve "sous la surface".

Côté écriture, c'est toujours aussi bien. Du coup, ça ne change pas des tomes précédents. :D

J'ai aimé
  • L'univers.
  • L'écriture.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques facilités.
Ressenti
Bien. :D
Comment ça le tome 4 n'est pas encore sorti ? ò_ó

dimanche 27 mai 2012

L'Ère du satisfacteur, de Frederik Pohl

The age of the pussyfoot en VO
Parution VO en 1968

Pohl avait prévu la publicité avec Planète à gogos...Là devinez ce qu'il a prévu.
Il est impossible de vivre sans satisfacteur. Le satisfacteur vous réveille le matin et vous aide à vous endormir le soir. Il vous procure nourriture et vêtements et vous délivre des messages.
Il vous administre tranquillisants ou stimulants chaque fois qu'il le juge nécessaire : ainsi vous vaporise-t-il d'une infinie variété de sensations toutes plus délicieuses les unes que les autres.

Et quand vient le moment pour Forrester de trouver du travail, c'est encore le satisfacteur qui le conseille et le renseigne sur son employeur.

Seulement... Forrester ne s'attendait pas du tout à ce que cet employeur ait une fourrure verte luisante... ni des tentacules... ni une couronne de tout petits yeux autour de la tête...


On peut lire ce roman de deux façons différentes. D'un côté l'histoire de Forrester dans ce monde nouveau pour lui... Si on se contente de ça, disons-le tout net, ce roman n'a pas grand intérêt. Forrester est un crétin fini qui fait bourdes sur bourdes (et souvent les mêmes plusieurs fois de suite). Ok, ça permet de mieux comprendre l'univers mais c'est vrai que d'un niveau romanesque.. ça ne va pas très loin.
De plus, contrairement à d'autres de ses romans, ici point de problèmes de ressources... Des milliards de personnes restent contenues dans de l'hélium liquide.

Mais on peut aussi le lire comme un essai sur l'évolution de l'humanité (ce qui est assumé par l'auteur) sans prendre ça trop au sérieux (comme souvent visiblement avec Pohl).
La note de fin de roman de l'auteur explique certaines de ses idées. Le roman date des années 60... Il avait ainsi plus ou moins prévu le développement de l'informatique et des "portables". Bon là nul smartphone à écran tactile, mais une sorte de sceptre qui sert à à peu près tout (y compris la distribution d'euphorisants). Mais quand même... On ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec les smartphones.
De même il avait pensé au développement de l'économie de loisirs, même si ça commençait déjà à son époque, c'était quand même bien vu.
Il avait prévu aussi les changements dans le modèle familial. Je ne suis pas sûr qu'il avait tout osé prévoir mais quand même.
Bien sûr, tout n'est pas parfait, la cryogénie n'est pas développée dans notre monde...
De plus, il est très loin d'avoir réussi à vraiment "s'échapper de son époque" (il parle d'écran cathodique)...
Mais quand même, du point de vue évolution de l'humanité, si on ne prend pas ce bouquin trop au sérieux, ça reste quelque chose d'assez bien pensé.


J'ai aimé
  • La description du futur, façon Pohl.
Je n'ai pas aimé
  • Le héros et sa capacité à enchaîner boulette sur boulette.
Ressenti
Plutôt bon, même s'il faut vraiment ne pas prendre ce roman pour son histoire. Ah et juste pour ceux que ça intéresse, voilà quelques infos sur la cryogénie.

samedi 26 mai 2012

Fedeylins, tome 2 : Aux bords du mal, de Nadia Coste

Parution VF en 2011


La suite directe... Changement de ton total.
Cahyl le fedeylins et Glark le gorderive décident de fuir ensemble leurs sociétés respectives. Ils tournent le dos au Monde, s'enfoncent dans la forêt avec l'espoir de donner un sens à leur vie. Mais la liberté a un prix : les ennemis sont légion, les dangers nombreux, les drames quotidiens. Leur errance s'annonce périlleuse et, lorsqu'ils découvrent l'existence d'un complot risquant de briser l'équilibre fragile qui règne entre leurs deux peuples, leur incertitude grandit.

Fuir sans se retourner ?

Revenir en arrière ?
Peut-être est-il déjà trop tard...


Je sais que le premier tome a été qualifié par certains de "bien mais chiant". Je n'irai pas jusque là, certes le premier tome n'avançait pas des masses mais vu qu'il s'agissait d'un premier tome... Et comme l'écriture était vraiment agréable...
Dans ce tome 2, vous retirez tout le côté "description" pour vous concentrer sur ce qui va arriver à Cahyl et Glark. En effet, leur fuite n'est pas de tout repos... Loin de là. Il n'y a pas de vrai temps mort, ça avance tout le temps, ça change du premier.
On découvre un peu plus le monde où vivent les personnages... de nouvelles espèces capables de communication. C'est nettement moins décrit que la société des fedeylins, bien sûr, mais c'est toujours sympa à lire.
Bon, certes, il n'y a pas une histoire ultra complexe à rebondissements multiples (pour l'instant). Et beaucoup de choses peuvent être déduites très tôt. Mais inutile de râler, sincèrement quand c'est écrit avec talent, l'histoire se lit toute seule.
La fin du volume aurait presque pu être la fin de l'histoire. Presque. Il faut vraiment que je lise la suite.

J'ai aimé
  • L'univers.
  • L'écriture.
Je n'ai pas aimé
  • Parfois très prévisible.
Ressenti
Toujours agréable. Je recommande aussi la lecture. Faudra que je lise le 3 rapidement. :D