Parution VO en 1968
Pohl avait prévu la publicité avec Planète à gogos...Là devinez ce qu'il a prévu.
Il est impossible de vivre sans satisfacteur. Le satisfacteur vous réveille le matin et vous aide à vous endormir le soir. Il vous procure nourriture et vêtements et vous délivre des messages.
Il vous administre tranquillisants ou stimulants chaque fois qu'il le juge nécessaire : ainsi vous vaporise-t-il d'une infinie variété de sensations toutes plus délicieuses les unes que les autres.
Et quand vient le moment pour Forrester de trouver du travail, c'est encore le satisfacteur qui le conseille et le renseigne sur son employeur.
Seulement... Forrester ne s'attendait pas du tout à ce que cet employeur ait une fourrure verte luisante... ni des tentacules... ni une couronne de tout petits yeux autour de la tête...
On peut lire ce roman de deux façons différentes. D'un côté l'histoire de Forrester dans ce monde nouveau pour lui... Si on se contente de ça, disons-le tout net, ce roman n'a pas grand intérêt. Forrester est un crétin fini qui fait bourdes sur bourdes (et souvent les mêmes plusieurs fois de suite). Ok, ça permet de mieux comprendre l'univers mais c'est vrai que d'un niveau romanesque.. ça ne va pas très loin.
De plus, contrairement à d'autres de ses romans, ici point de problèmes de ressources... Des milliards de personnes restent contenues dans de l'hélium liquide.
Mais on peut aussi le lire comme un essai sur l'évolution de l'humanité (ce qui est assumé par l'auteur) sans prendre ça trop au sérieux (comme souvent visiblement avec Pohl).
La note de fin de roman de l'auteur explique certaines de ses idées. Le roman date des années 60... Il avait ainsi plus ou moins prévu le développement de l'informatique et des "portables". Bon là nul smartphone à écran tactile, mais une sorte de sceptre qui sert à à peu près tout (y compris la distribution d'euphorisants). Mais quand même... On ne peut s'empêcher de faire un rapprochement avec les smartphones.
De même il avait pensé au développement de l'économie de loisirs, même si ça commençait déjà à son époque, c'était quand même bien vu.
Il avait prévu aussi les changements dans le modèle familial. Je ne suis pas sûr qu'il avait tout osé prévoir mais quand même.
Bien sûr, tout n'est pas parfait, la cryogénie n'est pas développée dans notre monde...
De plus, il est très loin d'avoir réussi à vraiment "s'échapper de son époque" (il parle d'écran cathodique)...
Mais quand même, du point de vue évolution de l'humanité, si on ne prend pas ce bouquin trop au sérieux, ça reste quelque chose d'assez bien pensé.
J'ai aimé
- La description du futur, façon Pohl.
- Le héros et sa capacité à enchaîner boulette sur boulette.
Plutôt bon, même s'il faut vraiment ne pas prendre ce roman pour son histoire. Ah et juste pour ceux que ça intéresse, voilà quelques infos sur la cryogénie.
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