mercredi 27 avril 2011

La Guerre des Nains, tome 2 : Les Êtres de feu, de Markus Heitz

Der Krieg der Zwerge en VO
Parution VO en 2004


Second tome de la deuxième saga.
Les hordes d’Orcs féroces ont été vaincues, mais un péril encore plus grand menace le Pays Sûr : onze incarnations d’un dieu déchu marchent avec leurs armées sur la frontière ouest. Dotés d’étranges pouvoirs, les Amshas ravagent et brûlent sans pitié les terres qu’ils foulent, semant la terreur et la désolation.
Lorsque la dernière Mage du pays est assassinée, Tungdil et ses compagnons n’ont d’autre choix que de mener la résistance contre l’envahisseur. Mais, pour défaire l’ennemi en surnombre, ils devront d’abord unifier les tribus naines déchirées par la haine.


Alors, soyons clairs. Ce roman est bien mieux que tous les précédents. Je sais bien qu'il s'agit d'un seul roman en VO mais je trouve qu'il y a une vraie différence entre les deux tomes de la guerre des nains. Bien sûr, ce roman n'est pas parfait, loin de là mais quand même.
Pourquoi cet enthousiasme ?
C'est "simple", il est nettement moins manichéen. Par exemple, les Amshas. Ils veulent éliminer les créatures portant le Mal en elles. Mais en chemin provoquent d'énormes dégâts. D'autant que la motivation de certains semblent plus... matérialistes.
De même, les Troisièmes montrent leurs deux faces dans ce roman.
D'ailleurs, dans la communauté des Affranchis, on y retrouve plusieurs Troisième ayant renié leur tribu... mais si la plupart des nains leurs font confiance, entre eux (plutôt entre elles vu qu'il s'agit de Myr et de Sanda, reine des Affranchis), il y a des tensions.
Enfin Narmora est intéressante dans ce roman et alterne entre le bien et le mal... et la vengeance.

Non, vraiment il y a de bonnes idées. Bon, ça reste classique, mais du classique bien pensé. La fin est un peu "Bon, magie, tout va bien" (ou presque), mais ça passe aussi.

J'ai aimé
  • Le fait que ce soit pas très manichéen
  • « Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie. » ©Arthur C. Clarke. C'est amplement "démontré" dans ce roman.
Je n'ai pas aimé
  • Peut-être trop classique par endroit ? Peut-être.
Ressenti
Plutôt bon. Pas parfait, mais mieux que les précédents. Je crois que rien que ce tome justifie de lire les précédents XD (sans qu'ils soient mauvais hein).

samedi 23 avril 2011

La Guerre des Nains, tome 1 : Le Secret de l'eau noire, de Markus Heitz

Der Krieg der Zwerge en VO
Parution VO en 2004


On continue dans cette saga XD.
Le Pays Sûr est en liesse. Pourtant, tandis que Tungdil et ses amis se réjouissent de la victoire sur le Mage renégat Nôd’onn, une horde d’Orcs s’apprête à fondre sur le Royaume Nain. Les repoussantes créatures ont percé un sinistre mystère : celui de l’Eau Noire, qui les a rendues presque immortelles. Tungdil et ses compagnons devront faire preuve d’un grand courage pour repousser les assauts d’une armée invincible. Mais ces Orcs ne représentent pas la seule menace. Une autre, bien pire, s’annonce : onze incarnations d’un dieu déchu marchent avec leur armée sur la frontière ouest. Et leur arrivée pourrait bien signifier la fin du Pays Sûr.

Donc la suite.. que dire ? Le roman est donc une suite directe du précédent. L'histoire reste très classique, il n'y a pas beaucoup de surprises, du moins une fois les personnages posés. Par contre le synopsis est légèrement trompeur. En effet, même si on parle de ce qu'il se passe à l'ouest, l'histoire se concentre principalement sur les albes, les Troisièmes et les orcs rendus immortels par de l'Eau Noire (enfin si on leur coupe la tête, ils meurent, mais sinon ils se régénèrent). Les Troisièmes, ces nains qui détestent les autres nains (et réciproquement) cette fois décident d'en finir avec les autres nains pour devenir les seuls protecteurs du Pays Sûr. Je trouve ça assez caricatural, mais bon le caractère des nains est souvent caricatural (et pas que dans ce roman), au final ça passe... Même si parfois je me suis énervé sur cette caricature XD.
D'ailleurs, on notera que le fait que Tungdil soit un Troisième pose problème à certains nains. Et ça c'est plutôt une « bonne chose » (d'un point de vue du récit, pas d'un point de vue moral).
Enfin, dans ce roman, l'extérieur du Pays Sûr est évoqué, c'est quand même une bonne chose.

Par contre, on ne peut que regretter certains clichés scénaristiques. Comme avec la forgeronne Balyndis et son clan. Enfin, avec cette saga, ce n'est guère étonnant. Et puis, soyons honnêtes, j'aime assez la réaction de Tungdil.

J'ai aimé
  • Malgré les défauts, le fait que l'auteur fasse enfin vraiment intervenir les Troisièmes.
  • Oh il y a autre chose que le Pays Sûr.
Je n'ai pas aimé
  • Un peu trop convenu on va dire.
Ressenti
Correct. Mais il faut vraiment avoir lu, et aimé, les tomes précédents pour celui-là.

mercredi 20 avril 2011

Les Nains, tome 2 : Lame de Feu, de Markus Heitz

Die Zwerge en VO
Parution VO en 2004

 En VO, les deux romans n'en font qu'un visiblement.
L'armée des Orcs avance, et les Humains s'allient pour endiguer sa progression, toujours menée par les Albes impitoyabes. Seuls les Nains pourraient les sauver.
Ces derniers,divisés par des conflits internes, tentent de désigner leur nouveau roi et, bien malgré lui, Tungdil fait partie des prétendants au trône. Pour les départager, on assigne une mission au jeune Nain et à son rival - qui ne souhaite qu'une seule chose : la guerre contre les Elfes. Ils doivent se rendre dans la forge de Dragonhaleine au coeur des Montagnes Grises afin de forger la Lame de Feu. Cette arme mythique est la seule qui pourrait permettre de défaire le mage Nôd'onn et l'empêcher de livrer le Pays de Sûr aux créatures de Tion.
Tungdil et ses compagnons parviendront-ils au bout de leur quête ? Le sort du monde dépend de leur réussite.


Bon, le résumé indique bien ce qu'il va se passer, les nains vont aller forger une hache. Car bien sûr elle ne peut être forgée qu'en un seul endroit, avec des métaux particuliers et forcément à l'autre bout du pays, sinon ça serait trop facile.
Tout aussi classique que dans la première partie, ça aurait pu être un scénario de D&D. Cependant, le traitement est intéressant. Pas forcément sur les choses de l'amour, ça reste un roman de fantasy et je me dis que la plupart des auteurs ont dû prendre des leçon chez Akira Toryama*, mais au niveau des personnages, des morts (même s'il y a moins de "morts dramatiques de héros" que dans le premier tome).

On en apprend un peu plus sur les peuples, sur leurs inimitiés communes, c'est pas trop mal ça. Sinon, avouons-le, niveau surprise, c'est un peu le calme plat. La fin est assez prévisible quand on y pense. C'est un peu dommage.
Autre point négatif, les nains mettent tout ce qui leur arrive sur le dos de leur dieu, Vraccas. Ça peut se comprendre pour les nains proprement dits, mais quand c'est quelque chose qui concerne les humains ou les elfes, c'est une autre histoire. S'il n'y avait qu'un dieu monothéiste, ça aurait été différent, mais là.. Enfin bon, je ne vais pas me lancer dans de la théologie.

Heureusement la lecture est toujours aussi agréable même si je n'arrive pas trop à m'attacher aux personnages. En fait, malgré le classicisme absolu de ce roman, je n'ai pas réussi à m'ennuyer une seconde. Mais je pense que ceux qui cherchent un peu de nouveautés seront déçus avec cette histoire.

J'ai aimé
  • Toujours l'utilisation des mort-vivants.
  • Les explications sur les peuples.
Je n'ai pas aimé
  • Vraiment classique et prévisible.
  • Les "Vraccas soit loué" pour tout.
Ressenti
Toujours sympathique, ça ne sera pas un grand roman mais ça reste très plaisant pour un dimanche.

* Regardez comment Bulma et Végéta se mettent ensemble. Ou pire, comment Senbei Norimaki se marie dans Docteur Slump, dans les romans de fantasy, ça vole rarement plus haut... (non mais fallait que je la place celle-là).

mardi 19 avril 2011

Les Nains, tome 1 : Le Passage de Pierre, de Markus Heitz

Die Zwerge en VO
Parution VO en 2004


Bon autant prévenir, je vais me faire plusieurs tomes de la saga des nains.
Lorsque s'effondre le passage de Pierre que les Nains gardaient depuis toujours, Orcs et Ogres déferlent sur le Pays Sûr. C'est le jeune Nain Thurgdil qui donne l'alerte. Envoyé en mission par son père adoptif, le Mage Lot-Ionan, il découvre l'armée qui avance sur le pays. A la tête de cette force d'invasion, les Albes, êtres cruels et maléfiques, ont le pouvoir de ramener les morts à la vie. Tungdil n'a pas d'autres choix, s'il veut sauver Hommes, Elfes, Mages et Nains du péril imminent, que de devenir un héros.

Je le dis de temps en temps, mais ça n'a jamais été aussi vrai : "Tolkien a tué la fantasy". C'est exactement ça avec cette saga. Attention, ça n'est pas forcément un mal. Les Chroniques de Krondor, ultra classique aussi, est vraiment sympa pour ce que j'en ai lu. Alors qu'en est-il ?
L'histoire se passe dans le "Pays Sûr", sorte de rectangle (c'est facile à représenter XD) entouré de montagnes et protégés par des nains. Les nains sont divisés en 5 tribus. L'une a disparu, décimée par l'armée du pays mort, une autre entretient des relations... difficiles dirons-nous avec les autres nains. Les trois autres ont des relations cordiales mais distantes. Les nains détestent les elfes (qui sont sylvestres) et les humains sont partout ailleurs. Et bien sûr des orcs/trolls/ogres/bogglins (gobelins).
Classique je vous dis XD. Au moins on n'a pas à tout présenter. Originalité sympathique, les "cousins maléfiques" des elfes (pas de commentaire hein) sont les "Albes", ça change du nom elfes noir.
De même, le traitement des morts-vivants est plus proche de "Victoria, reine et tueuse de démons", que les classiques pantins au service de nécromanciens des bouquins de fantasy.

Bon, l'histoire commence avec deux événements, au final liés. L'élection du nouveau Grand roi nain et l'envoi de Thurgdil en mission. Ce dernier doit être un vrai porte-poisse XD. À peu près partout où il met les pieds, il se passe quelque chose de dramatique, sanglant et en général assez maléfique. C'est courant pour les héros, mais là c'est flagrant. J'avoue ne pas avoir eu de coup de cœur pour les personnage mais sans aversion non plus.

La lecture est facile, rapide. Il y a de bonnes idées, même si certains trucs trop stéréotypés sont utilisés... Il y a des morts, des blessures graves, c'est un bon point pour une histoire de guerre.

J'ai aimé
  • L'écriture. 
  • Les mort-vivants.
  • Le fait que pour une fois, ce sont des nains et non des humains.
Je n'ai pas aimé
  • Parfois trop classique, sur-exploitation de certains trucs de fantasy.
Ressenti
Sympathique. Ce n'est pas le bouquin du siècle mais vraiment, si vous avez un peu de temps et envie d'un livre sympathique et pas trop prise de tête, c'est un bon livre.

jeudi 14 avril 2011

La Quête d'Espérance, tome 2 : Les pirates de fer, de Johan Heliot

Parution VF en 2010

 Bon j'ai lu rapidement ce tome après le premier, dommage ça ne sera pas le cas du 3.
 "Le bâtiment cuirassé, étincelant sous les feux du soleil, descendait le fleuve à vive allure.
Ses deux cheminées crachaient un panache de fumée blanche. Son étrave fendait les flots, tel le soc d’une monstrueuse charrue ouvrant un sillon dans la boue liquide de l’Ephrat.
— Désolation… Il faut fuir, vite !
Espérance avait repéré le danger. Elle émit quelques notes de détresse, aussitôt perçues par Izaïn.
— Oui, répondit-il. Pas le temps de plonger. En avant toute !
Le bateau vivant s’élança dans le courant."


Nous avons laissé les personnages dans une situation difficile. Ce tome prend juste la suite. Espérance parcourt le désert dans le premier. Dans le deuxième, l'élément liquide a beaucoup plus d'importance. Je suppose donc que le prochain sera aérien (ce qui en fait est annoncé dans le quatrième de couverture du premier tome).
Comme dans les derniers chapitres du premiers le laissaient deviner, le roman suit plusieurs groupes de personnages, alternativement. Comme les personnages sont dispersés, on découvre ainsi un peu mieux le Territoire, ses peuples. C'est plutôt intéressant. Peut-être par moment, il y a une impression de fouillis, mais rien de grave ni de prolongé.

Si le premier tome était déjà un peu dur, surtout pour de la jeunesse, celui-là est pire. Tortures, meurtres, expériences sur des cobayes.... "Le Territoire n'est pas tendre pour ses enfants." dit un des personnages, c'est non seulement vrai pour la géographie mais on ne peut plus vrai pour ses habitants. J'avoue, j'ai eu des regrets quand certains personnages que j'aimais bien sont décédés, surtout quand leur mort me paraissait injuste (mais qui a dit que la vie était juste ?). 

Un autre point important de ce roman est la quête pour avoir Izaïn et son livre. Et ce que ce soit les pirates de fer ou les Fondationnistes. Certains pensent pouvoir y trouver Prospérité, le paradis sur le Territoire, d'autres voient en Izaïn le Fondateur. Vu ce que l'auteur pose comme questions à la fin, je vous conseille de bien faire attention au jeu des origines, un jeu de cartes des pirates. Il y a fort à parier que ce jeu ne soit pas des plus anodins.

J'ai aimé
  • Toujours l'univers. J'ai vraiment envie d'en savoir plus sans être frustré de ne pas tout connaître.
Je n'ai pas aimé
  • Se lit trop rapidement XD.
Ressenti
Toujours bon. L'auteur donne habilement des informations. Les épreuves des héros ne sont pas sans conséquences, parfois sont mortelles. Je regrette surtout que le tome 3 ne soit pas encore disponible, je le lirai avec plaisir dès que possible.

mercredi 13 avril 2011

La Quête d'Espérance, tome 1 : Izaïn né du désert, de Johan Heliot

Parution VF en 2009

Encore une découverte de chez Lelf (même si je connaissais déjà l'auteur).
Sous le commandement de la jeune Légyria, le vaisseau animal Espérance parcourt les pistes du désert, acheminant de précieuses cargaisons d'oasis en oasis. Un matin, le bosco du bord, Orso, ancien mercenaire, aperçoit le ballet de charognards dans le ciel : les inquiétants oiseaux-machines sont sur le point d'attaquer un enfant naufragé qui erre dans le sillage d'Espérance. Orso se lance à sa rescousse. L'enfant prononce un premier mot : Izaïn - qui deviendra son nom. Entre récit de piraterie et science-fiction, La Quête d'Espérance embarque le lecteur dans un fabuleux voyage, à la découverte d'un monde lointain dont les origines seront dévoilées au gré des trois tomes, qui verront Espérance, après avoir sillonné le sable, parcourir les mers puis les airs...

Bon, sur la forme, le roman est assez court, fin et se lit bien. Normal, c'est plutôt orienté jeunesse (bien que ça ne soit pas classé ainsi dans la bibliothèque où je l'ai emprunté, mais qu'importe). On se retrouve donc... où ? Quand ? En fait on ne sait pas. C'est juste le "Territoire". Il n'y a pas de long passage introductif. Cet univers est là. D'où vient-il ? On notera que certains personnages se posent la question. Et en fait, ça ne pose pas de problème. Quand on est face à un élément inconnu, soit l'auteur donne des informations au fur et à mesure de la lecture, soit, quand c'est nécessaire, c'est expliqué.

Dans cet univers, nous suivons donc un équipage de "terreux", l'équivalent de "marins" mais avec pour océan, le désert, et pour navire, Espérance, un improbable mélange entre un mille-patte géant et un narval. Ces terreux ont un code pour régler la vie courante (ainsi quand le bosco, Orso, sauve Izaïn, il devient "propriétaire" de l'enfant et de ses possessions), ainsi qu'une sainte horreur de l'eau. Presque autant que les trolls de Troy (oui bon hein, je sais ce n'est pas la meilleure référence...)

L'histoire prend place alors que la situation est tendue avec un risque de guerre. Pour tirer son épingle du jeu, Légyria va prendre une décision assez risquée et s'associer avec son frère d'adoption... l'assassin du propre père de la jeune capitaine, ainsi qu'avec les pirates de fer, une organisation qu'il vaut mieux éviter de se mettre à dos.
Bref, des ennuis en perspective, mais ce n'est pas spoiler que de le dire.
À la lecture de ce premier roman, il reste plusieurs questions. L'une d'entre elles, et pas la moindre est "Qui est Izaïn ?".
On notera que bien que classé jeunesse, l'auteur n'hésite pas à parler d'un monde rude où l'esclavage est une chose courante, où les personnages sont parfois torturés... Ou tués. Ou les deux.


J'ai aimé
  • L'univers décrit.
Je n'ai pas aimé
  • Pas grand chose en fait
Ressenti
Bon. Ce n'est certes pas le roman du siècle mais j'ai passé un bon moment. J'ai hâte d'avoir le fin mot de l'histoire (mais visiblement ça va tarder pour le tome 3, cause bibliothèque D: ).

lundi 11 avril 2011

L'étrange vie de Nobody Owens, de Neil Gaiman

The Graveyard Book en VO
Parution VO en 2008


J'avoue apprécier assez l'univers et les romans de Gaiman, et ça faisait depuis que Gaiman est venu en France que ce livre me tentait.. Mais j'avais jamai pris le temps. Honte à moi !
Nobody Owens est un petit garçon parfaitement normal. Ou plutôt, il serait parfaitement normal s'il n'avait pas grandi dans un cimetière, élevé par un couple de fantômes, protégé par Silas, un être étrange ni vivant ni mort, et ami intime d'une sorcière brûlée vive autrefois. Mais quelqu'un va attirer Nobody au-delà de l'enceinte protectrice du cimetière : le meurtrier qui cherche à l'éliminer depuis qu'il est bébé. Si tu savais, Nobody, comme le monde des vivants est dangereux... L'Étrange Vie de Nobody Owens est un roman enchanteur, noir, magique, tendre et profond. La grâce absolue de Neil Gaiman, de retour après son livre-culte, Coraline. 

Alors, que dire ? Ce roman se lit très rapidement, est parsemé (dans l'édition Albin Michel que j'ai lue, je ne sais pas pour les autres) par-ci, par-là de quelques illustrations (pour lesquelles je n'éprouve qu'un attachement moyen : si elles vont bien avec le livre, je n'accroche pas aux visages). Mais ça c'est juste d'un point de vue purement matériel, le contenu du livre est juste fabuleux. On suit l'enfance donc de Nobody Owens, un enfant dont toute la famille a été assassinée et qui en réchappe par miracle. Visiblement, cet assassinat n'est pas gratuit...
Nobody se retrouve donc dans un cimetière, élevé par des fantômes*, le couple Owens, et avec un tuteur qui n'est ni mort ni vivant (qui de temps en temps se fera remplacer par un chien de Dieu, une louve garou). Ne connaissant pas son nom, il sera appelé Nobody (personne). Nobody Owens.
Il sera nommé citoyen libre du cimetière, ce qui lui permet de voir dans les ombres, de se déplacer dans les tombes, mêmes fermées, il peut voir les fantômes...
Le cimetière d'ailleurs est peuplé de différents fantômes de différentes époques, à partir de l'époque romaine jusqu'à une époque plus récente. Il y a aussi des goules, une vouivre qui attend son maître (LE MAÎTRE REVIENT TOUJOURS)...

Le livre est divisé en plusieurs histoires à différents moments de la vie de Nobody. Sa première rencontre avec une amie vivante, sa rencontre avec le fantôme d'une sorcière, sa rencontre avec des goules, ses débuts à l'école, et la fin qui conclue l'enfance de Nobody et répond à plusieurs questions. Pas toutes, mais qu'importe ?

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce roman n'est pas morbide du tout. Vraiment j'ai été emballé par cette lecture qui n'a pas fait long feu. Ok c'est un roman jeunesse donc qui se lit facilement, ok il y a quelques images qui prennent de la place, mais même. Ce roman est un moment magique qui se laisse lire, laisse dévorer et à mes yeux qui ne se repose qu'a regret.

J'ai aimé
  • Les personnages.
  • Les idées.
  • L'univers
Je n'ai pas aimé
  • le style des illustrations, surtout des visages donc.
Ressenti
TRÈS BON. Vraiment un des meilleurs Gaiman. Meilleur que Coraline que j'avais pourtant vraiment aimé. Je ne peux qu'en encourager la lecture.


*d'ailleurs je trouve ça un peu déprimant qu'après sa mort on soit coincé dans son cimetière, je me demande aussi ce qui se passe pour ceux qui ne sont pas enterrés. Mais ce n'est qu'un détail.

dimanche 10 avril 2011

Marches Nocturnes, de Franck Ferric

Première publication VF en 2007
Publication VF de cette édition : 2007

Pfiou, cette lecture aura été... spéciale.
Un clochard recueille une créature du Petit Peuple brûlée au fer de la société de consommation… Un journaliste tente de pénétrer les arcanes d’une société secrète qui entend le rester… Une jeune fille cherche à fuir avec son petit frère les murs d’une cité faite d’adultes et de guerre… Un tueur à gages tombe sur une cible qui changera sa vie… Dix-sept contes mêlant fantastique, fantasy et horreur, dix-sept textes de rupture et de transgression par Franck Ferric, auteur de nombreuses nouvelles et d’un roman, et dont les influences incluent tout autant HP. Lovecraft que Bukowski ou Léa Silhol.

Bon, j'ai entendu parler de ce livre sur le blog de Lelf, et comme il était dans la bibliothèque où je vais le plus souvent, j'en ai profité. Bon autant le dire tout de suite, c'est un très bon livre. Mais si je parlais de lecture "spéciale", c'est que ce livre est à mes yeux assez perturbant. Certaines nouvelles sont vraiment poignantes...

Le principe est que toutes ces nouvelles sont racontées par un sans abri qui se réfugie chez monsieur-tout-le-monde, "payant" ainsi le fait d'avoir un abri pour la nuit. Les histoires varient du passé au futur en passant par le présent. Mais malgré ça, on y sent une cohérence, probablement due à l'ambiance ou au style d'écriture.

Les nouvelles sont parfois dures, parfois tendre, souvent (toujours ?) tragiques... Il y a deux-trois redites mais rien de bien méchant. De même, certaines histoires sont un peu prévisibles mais ça ne gâche pas le plaisir de lecture. J'ai du mal à dire plus, il y a une sorte de fil rouge (enfin de fil roux :D) à travers les histoires.

J'ai aimé
  • Les histoires *o*
Je n'ai pas aimé
  • Quelques redites ou histoires trop faciles
Ressenti
Bon, vraiment. Ce livre m'a vraiment fait quelque chose. Rien qui ne pousse à changer ma vision du monde, mais la lecture ne m'a vraiment pas laissé indifférent. Merci à Lelf pour cette découverte (même si j'avais déjà lu Fée d'hiver dans un recueil). Vraiment je conseille.

vendredi 8 avril 2011

Les chroniques von Carstein, tome 3 : Châtiment, de Steven Savile

Von Carstein Trilogy: Retribution en VO
Parution VO en 2007

Bon... Troisième bouquin sur l'univers Games Workshop d'affilé et bah, si je vous dis que je n'ai lu celui-là que parce que j'ai déjà subi les deux premiers de la trilogie des chroniques von Carstein... ?
Maintenant que Vlad et Konrad ont tous deux été défaits, il est temps que le comte vampire le plus puissants de la famille prenne sa place au centre de la scène. Mannfred von Carstein assemble ses légions de morts-vivants et se prépare à frapper au coeur des terres civilisées. Les hommes de l’Empire et leurs alliés, les nains, n’ont qu’une seule chance de l’arrêter, quelque part dans les marais désolés de Hel Fenn.

Oui, j'admets, j'ai eu un a priori négatif avant de lire ce livre, et peut-être que ça a influencé mon jugement. Mais il faut bien comprendre que dans les deux premiers, plusieurs trucs m'avaient gênés par rapport à l'univers Warhammer... Bon, bonne surprise, à mes yeux, ce roman est plus fidèle à l'univers mais pas vraiment intelligent. Déjà, disons-le tout de suite, Mannfred est sous exploité. Il est bien moins utilisé que Vlad et Konrad dans les deux premiers tomes sans vraiment paraître assez mystérieux ou charismatique... Skellan, son sous-fifre a bien plus de pages. C'est un choix... Jerek, l'ancien guerrier qui refuse son statut de vampire joue un rôle.. important... Enfin, les "huit mots" qu'il prononce pour débloquer la situation, ridiculement mystérieux. Bordel, il veut sauver l'empire, un peu de précision serait la bienvenue. Bien sûr, ça n'a pas d'importance dans le roman et son intervention aide mais c'est absurde. Si jamais je dois sauver la mise à quelqu'un je ne vais pas lui dire "prend garde au gros rocher qui masque le soleil à la cabane en bois" mais "évite d'aller au gros rocher là bas, ya des gars qui t'attendent pour te mettre une raclée", vous voyez ce que je veux dire ?

L'auteur a cru bon de faire venir des elfes, pourquoi pas même si ça fait un peu fourre-tout, mais l'explication comme quoi les elfes n'interviennent pas est ridicule "bah si les humains meurent, c'est qu'ils n'étaient pas assez adaptés"... Certes, le pire c'est qu'avec le caractère à la noix des elfes de Warhammer, c'est plutôt crédible pour l'elfe de base, mais pas pour les mages ultimes de la mort-qui-tue qui ne peut que voir que si les humains meurent, les elfes seront cernés à l'est par les morts-vivants, à l'ouest par les elfes noirs... Une explication plus logique aurait été "nous n'avons pas besoin de venir, les nains et les humains vont s'en sortir, ils ont un atout cachés que toi pauvre jeune mage elfe n'a pas été capable de voir". Et en plus ça aurait été parfaitement juste.

Enfin la fin est juste ridicule. Je vais devoir spoiler pour pouvoir râler donc...
En fait, Jerek se laisse emmurer "vivant" pour veiller à jamais sur l'anneau des Carstein (qui permet à un vampire de revenir à la non-vie si on le "tue"). Ok, ça part d'une bonne idée, mais on ne m'enlèvera pas de l'esprit qu'enfermer l'anneau dans un coffre bourré de runes de protection et balancé au cœur d'un volcan ou au fond des mers est plus sécurisant qu'une petit bâtisse de pierres avec un vampire bientôt rendu fou par la Soif... bâtisse qui peut facilement être démolie par le moindre tremblement de terre, boulet de canon, gars un peu obstiné...

J'ai aimé
  • hum ? On va dire plus de fidélité à l'historique (encore que là les Lahmianes semblent avoir plus envie de rester dans l'Empire que de refonder le leur comme décrit dans le livre d'armée...)
Je n'ai pas aimé
  • la fin
  • le fait que Mannfred soit sous exploité.
Ressenti
Assez mauvais... En lisant mes dernières chroniques, on aurait l'impression que c'est ce que je pense de tous les bouquins Games Workshop. C'est faux, beaucoup sont très biens. Je n'ai juste pas eu de chance avec cette dernière fournée...
En tous cas ça fait du bien de râler un bon coup sur cette série.

mardi 5 avril 2011

Sigmar, tome 2 : Empire, de Graham McNeill

Sigmar: Empire en VO
Parution VO en 2009


Pour ceux qui ne savent pas, Sigmar, dans Warhammer est le fondateur de l'Empire, plus grande nation humaine. Humain divinisé après sa mort en tant que dieu guerrier.
Sigmar a repoussé les envahisseurs orques et fondé l’Empire en unifiant les tribus des hommes. La jeune nation se développe, mais sa prospérité est menacée ; le pays est encore sauvage et maints ennemis rôdent toujours dans ses forêts et ses montagnes. Lorsqu’une incursion chaotique descend de Norsca, la vaillance de Sigmar et de ses vassaux est poussée dans ses derniers retranchements…

Vainqueur du David Gemmel Award 2010

Bref, deuxième tome d'une trilogie basée sur Sigmar. Dans le premier tome, on le voyait unifier les tribus humaines, dans ce deuxième tome, c'est le début de l'Empire..
Le roman est divisé en trois partie. La première relate la guerre contre une tribu rebelle, la deuxième parle de troubles divers dans l'Empire et des réactions de Sigmar, la dernière l'invasion des troupes chaotiques*.  Le roman étant bien entendu principalement composé d'affrontements, mais ça vu le sujet, faire moins aurait été une trahison envers le personnage.
Bon, en général j'aime bien Graham McNeill. Plusieurs de ses romans ont été des bons moments de lectures, malheureusement pas celui-là. Bon ce n'est pas vraiment le talent de l'auteur qui est en cause, mais surtout le matériel. Mine de rien la vie de Sigmar n'est pas des plus passionnantes. On pourrait le croire, mais non... D'ailleurs je trouve que la dernière partie est traité un peu légèrement... peut-être que ce sera corrigé avec le troisième volume de la saga. Qui devra donc traiter de l'arrivée de Nagash, le seigneur des mort-vivants, et donc du Chaos. À voir quand ça sera sorti.

D'ailleurs, en parlant de Nagash, il est évoqué comme étant le créateur d'une couronne magique que Sigmar prend à un nécromancien**. Cette couronne rendant Sigmar agressif et violent (ouh le vilain spoil... =D)... p 319 on a "Tu résisteras à ce mal réincarné, bien qu'il t'empoisonne par le biais de cette couronne ensorcelée. Les terres doivent être unies, car leur créateur viendra bientôt les réclamer, et tu dois être prêt à lui faire face".
Là j'ai envie d'y voir une erreur de traduction. Je ne vois pas en quoi Nagash serait le créateur de ces terres, en revanche le créateur de la couronne, ça oui. Alors je sais, j'y reviens souvent à ce Nagash, mais "normalement", dans les versions de l'historique que j'ai, il est censé avoir affronté Sigmar. Je sais que Games Workshop a tendance à réécrire son historique mais là je ne pense pas. On verra bien.
En revanche bon point, McNeill a fait intervenir des Fimirs =D. Bon, ils ne sont que vaguement décrits mais c'est plutôt sympa. Pour info, le mode de reproduction des fimirs, que je vous laisse découvrir ici, a fait qu'ils ont été.... oblitérés de la plupart des écrits grand public (ce qu'on peut comprendre u_u). Mais j'aime bien les fimirs, à cause d'HeroQuest, sans doute.

J'ai aimé
  • Les fimirs !
  • Nagash est évoqué (oui j'aime bien ce perso ò_ó)
Je n'ai pas aimé
  • La vie de Sigmar (c'est très bête avec un roman pareil XD)
Ressenti
Moyen, je pense que le problème est que Sigmar est inintéressant comme personnage. Conan sans le charme peut-être ?


*pour ceux qui ne connaissent pas, vous pouvez voir l'article WP sur le Chaos.
** Là j'admets mon incrédulité... vu la haine qu'ils ont envers la magie en général et les arts "noirs" en particulier, personne n'aurait rien dit en voyant Sigmar avec un truc comme ça sur la tête ?

vendredi 1 avril 2011

L'Hérésie d'Horus, tome 13 : Némésis, de James Swallow

Horus Heresy: Némésis en VO
Parution VO en 2010

Mine de rien j'ai beaucoup de des livres tirés de l'univers Games Workshop. Il y en a des bons. parfois...
Après les horreurs de Istvaan V, Horus déclare la guerre ouverte contre l’Imperium. Dans les ombres du palais de  l’Empereur sur Terra, de puissants personnages se réunissent : leur plan consiste à envoyer une équipe d’assassins pour exécuter l’architraitre Horus et mettre un terme à cette guerre avant qu’elle n’embrase la galaxie. Mais ils ne peuvent savoir qu’un autre assassin est déjà en route, son attention tournée vers la mort de l’Empereur.
Bon, pour ceux qui ne savent pas, l'un des jeux games workshop est Warhammer 40,000. En gros dans un futur lointain l'Empereur de l'Humanité a tenté de réunifier toute l'humanité dispersée sous de multiples mondes. Mais il y a eu une trahison qui a divisé l'Imperium 10000 ans avant la période du jeu. Et ce roman fait partie de l'histoire de cette trahison. La plupart des romans de la série mettaient en scène des space marines, genre de moines guerriers dopés aux stéroïdes avec des implants pour en faire des machines à tuer engoncées dans des grosses armures. Là non, on va donc suivre des Assassins. Dans l'Imperium, les assassins appartiennent à des temples, j'en connaissais 4 dans le jeu :
Le temple Calidus qui enseigne des techniques de métamorphoses (grâce à des produits chimiques)
Vindicare, tir à distance
Erversor : Berserker dopé aux produits chimiques
Culexus : dont les membres, des mutants sont des "anti psykers" (psyker = sorcier)
Le roman  en utilise deux que je ne connaissais pas
Venenum : le poison
Vanus : l'assassin geek (derrière des écrans piratant les ordis pour distiller de fausses infos ou prendre le contrôle de matériel informatique)

Et devinez qui va essayer de tuer le traitre Horus ? Gagné ! Un de chaque temple !
La phase où les divers assassins se réunissent est certes plus originale que la taverne des voyageurs... Mais n'est guère mieux....


En face on suit aussi une histoire de meurtres par un autre assassin, La Lance, qu'on devine faire partie de l'autre camp, les deux parties finissant par se rejoindre. En fait cette partie est à mes yeux plus intéressante.
J'ai envie de râler aussi contre la traduction : étoile neutronique..... je suppose que le traducteur a traduit Neutron star... Il aurait fallu dire "étoile à neutrons"..
Bon ce roman n'est pas foncièrement mauvais, deux trois passages sont intéressants au niveau de l'histoire de l'Hérésie d'Horus, mais ça n'est pas un grand roman non plus.

J'ai aimé 
  • La Lance.
  • Quelques révélations
Je n'ai pas aimé
  • Pas le plus intéressant de la saga
Ressenti
Moyen sans être mauvais, et assez inégal entre les différents chapitres... Vraiment à ne réserver qu'à ceux qui ont lu les 12 tomes précédents.