lundi 30 janvier 2012

Le monde perdu, de Michael Crichton

The lost world en VO
Parution VO en 1995

On continue avec la suite de Jurassic Park.
Il y a six ans, les dinosaures disparaissaient de la surface du globe en même temps que le projet Jurassic Park. Avec la destruction de ce gigantesque parc d'attraction devenu incontrôlable, l'extinction semblait définitive. Le professeur Levine, pourtant, n'en croit rien. La présence de lézards singuliers, signalés sur le littoral du Costa Rica, l'incite même à se rendre sur place. Et l'hypothèse d'un second site, gardé secret par les généticiens d'InGen, prend tout son sens : un site B, un monde perdu. Pour Levine, la tentation est irrésistible...
Bientôt, son appel au secours parvient à son ami, le mathématicien Ian Malcolm. Rescapé de la première expédition, Malcolm sait que personne n'est mieux placé que lui pour tirer Levine d'affaire. Et le cauchemar recommence : la jungle, un bruit de pas puissants, un souffle putride. Un enfer où courir n'est pas toujours la bonne solution pour rester vivant...


Contrairement au premier opus, Jurassic Park 2, le monde perdu, ne s'inspire que très vaguement du roman du même nom chroniqué ici.
Déjà première surprise, Ian Malcom est de retour ici.. Certes c'était vraiment le personnage clé du premier roman, mais... Enfin ça s'explique et puis pourquoi pas après tout ? On n'avait pas vu son cadavre dans le 1 onc.....
Niveau points communs, on a aussi l'histoire du site B, quelques personnages... Et c'est principalement ça en fait.
Sur bien des points, ce roman est proche du tome 1. Divisé en plusieurs "configurations", sous divisées en plusieurs chapitres... Pas de changement par rapport au premier. De plus le style d'écriture ne change pas, heureusement.
Cette fois, nous explorons la face obscure de Jurassic Park. Là où sont vraiment nés les dinosaures... Comment ont-ils été élevés ? Bien sûr, ça serait trop simple si tout ne partait pas dans un chaos problématique... surtout que Dodgson n'a pas renoncé à récupérer des dinosaures d'InGen.
Ce roman me pose quelques problèmes. En grande partie parce que Ian Malcom me semble.. changé. Certes, il fait toujours des discours scientifiques intéressants mais parfois je trouve ces discours bien plus "humano-centrés" que dans le premier tome. Pas tout le temps, mais il a changé. Peut-être est-ce aussi parce qu'il fonctionne sur le même principe que le tome 1. Mais il y a assez de différences sur les dinosaures et leurs comportements (oui, il y a toujours la faim mais pas que...). Et ça c'est vraiment plus intéressant.

J'ai aimé
  • Dinosaures.
  • Ian Malcom quand même.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques redites.
Ressenti
Bon, quand même un cran au dessous du tome 1 mais ça reste un bon moment de lecture.

Ressenti final
Positif. Crichton est un bon auteur. Et il parle de dinosaures avec de bonnes idées. Que demande le peuple ? Des raptors à plumes peut-être.....

dimanche 29 janvier 2012

Jurassic Park, de Michael Crichton

Jurassic Park en VO
Parution VO en 1990

Jurassic Park est un film que j'ai vu au cinéma quand j'étais jeune (dernière séance d'ailleurs dans le petit cinéma de campagne...). J'ai toujours aimé ce film... en même temps avec des dinosaures... Et voici LE LIVRE.
Deux paléontologues et un mathématicien sont invités par un richissime personnage à découvrir un parc révolutionnaire sur une île. Arrivés sur place, c'est la stupéfaction : le parc est en fait une sorte de zoo pour dinosaures vivants. Une fois remis de leur surprise, les trois scientifiques apprennent la raison de leur présence sur le site. Suite à quelques accidents malencontreux, il s'avère nécessaire d'obtenir l'aval de quelques spécialistes en matière de sécurité afin de permettre l'ouverture du parc au public.
Les secrets de Jurassic Park quand à la renaissance de ces géants du passé sont dévoilés à nos trois scientifiques. A ce moment, deux d'entre eux sont partagés entre la joie immense d'avoir la possibilité de pourvoir les étudier vivants et la crainte toute naturelle que peuvent inspirer ces animaux. En effet, si par malheur les dinosaures parvenaient à se libérer, ça serait catastrophique. Le troisième, mathématicien, n'a aucun doute : c'est une folie d'avoir créer ce parc. Faire revivre de tels animaux est une erreur monumentale.
La visite du site se poursuit et nos scientifiques entament le circuit touristique... Et les ennuis commencent : système de surveillance défaillant, tempête, clôtures électrifiées non alimentées et bien évidemment, dinosaures carnivores en liberté.


Et parce que visiblement tout le monde ne le sait pas mais c'est le livre qui a inspiré le film. ET PAS L'INVERSE. Alors certains pourraient se dire que ça ne sert à rien de le lire... Si vous avez ce genre d'amis, changez-en. Et si vous le pensez aussi, changez-vous.
Bon pour ceux qui ont vu le film, vous ne serez pas perdus. Le film est plutôt fidèle dans les grandes lignes... Forcément la littérature permet de détailler plus de choses et le live est plus riche sur bien des points. Surtout que c'est fait avec talent. Je n'avais pas lu de Crichton, c'était une découverte, mais c'est vraiment prenant. Je crois qu'il aurait été difficile de mieux décrire le roman avec les sensations que l'auteur voulait faire passer. Et puis pour ceux qui pensent ne pas avoir d'effet de surprise, il y a des différences niveau survie entre ce roman et le film.

Bon il y a aussi souvent les images du film qui se superposent à la lecture. C'est parfois une aide... Parfois amusant (surtout quand on voit que la scène d'intro de Jurassic Park 2 est dans ce livre), parfois... Fourbe. Les personnages ne sont pas les mêmes. Quasiment tous ont des différences avec le film. Pas forcément énormes mais par exemple Grant n'est pas le même physiquement, et n'est pas contre les enfants. D'ailleurs Lex, la petite-fille d'Hammond est la plus jeune.
Et surtout Hammond... Disons qu'il est la face obscure de son alter ego du film. Difficile d'en dire plus, mais ce n'est pas vraiment le gentil grand-père.

Les dinosaures ne sont pas toujours les mêmes que dans le film (mais vous aurez le droit au T-rex et aux raptors, ne vous inquiétez pas). Et ce n'est pas une mauvaise idée de regarder sur le net ou dans une encyclopédie à quoi ressemblent les dinosaures nommés.


Niveau construction, le roman est divisé en plusieurs parties (itérations), elles-mêmes divisées en courts chapitres. Chacune des itérations commence par une citation de Ian Malcom et une image qui se complexifie au fur et à mesure. Ce qui va tout à fait avec le roman.


Un autre point fort du roman c'est Ian Malcom. Je l'aimais dans le film, mais dans ce roman il est juste fabuleux.


J'ai aimé
  • DINOSAURES / JURASSIC PARK. °O°
  • Ian Malcom.
  • Le style.
Je n'ai pas aimé
  • ..... :3
Ressenti
BON. Un seul regret..  Ne pas avoir lu ce livre plus tôt !

samedi 28 janvier 2012

Entremonde, de Neil Gaiman et Michael Reaves

Interworld en VO
Parution VO en 2007

Un petit roman jeunesse qui se lit vite.
Lors d'une course d'orientation, Joey, un lycéen ordinaire, découvre qu'il a le pouvoir de voyager dans des univers parallèles. Ce qui n'est pas sans poser certains problèmes, car il se retrouve dans un Entremonde composé de trois millions de planètes, au beau milieu d'une guerre entre Empire des sciences et Royaume de la magie. Pire ! il y est chargé, avec une armée composée de ses doubles de dimensions différentes, de préserver l'étanchéité paisible qui règne entre les mondes...

Que dire de ce roman ? Dans un sens, c'est comme un chocolat. Vite dévoré, agréable... mais il ne rassasie pas. Ça aurait pu être la conclusion, mais comme ça les choses sont claires. Nous suivons donc le début de Joey parmi les Marcheurs, des "doubles" de Joey qui sont capables de voyager entre les mondes parallèles (sliders ?) et qui ont décidé de lutter contre les volontés hégémoniques de deux empires. Ces empires voyagent entre les mondes grâce aux âmes des "Joey" malchanceux qui servent de carburant pour les vaisseaux.
Les mondes se trouvent en gros sur un axe où d'un côté les mondes où la magie est omniprésente (et où les lois physiques sont... discutables) et les mondes où c'est la sciences et la technologie qui règnent en maîtresses. De chaque côté il y a un des deux empires, le technologique et le magique...

Les mondes peuvent avoir des différences temporelles (ce qui fait que tous les doubles n'ont pas le même âge) et même plus profondes (ce qui fait que les doubles sont assez différents entre eux....). Je passe sur les lois plus subtiles de création des mondes parallèles et autres joyeusetés de ce genre, ça, vous verrez en lisant.
Ça reste un livre jeunesse donc rien de vraiment impossible  comprendre d'autant que souvent certaines explications ou descriptions sont esquivées... (du moins pour le lecteur, le héros lui a dû se farcir des cours qui feraient frémir d'horreur tous les élèves ici bas).
En revanche, je ne peux pas vraiment taire ce qui pour moi est le plus gros point noir de ce roman. Ce qu'on dit du héros. C'est censé être quelqu'un d'une grande puissance mais curieusement, j'ai l'impression qu'à part être une cible ultra tentante pour les deux empires, je n'ai pas vu à quoi ça sert... les doubles volants/super forts/cyborgs/autres.. me semblent nettement plus puissants.

Bref, un détail pas si important au final.

J'ai aimé
  • Le style.
  • Plusieurs idées sur les univers multiples.
Je n'ai pas aimé
  • Le coup des pouvoirs du héros.
Ressenti
Bon au final. Je crois que ma phrase d'introduction reste quand même le résumé parfait. Je me permet de me copier/coller.
Dans un sens, c'est comme un chocolat. Vite dévoré, agréable... mais il ne rassasie pas.

vendredi 27 janvier 2012

Les Chroniques des Crépusculaires, de Mathieu Gaborit

Parution VF en 1999


J'avais déjà chroniqué un livre de cet auteur... Et tiens, j'avais même oublié que c'était ce livre qui précédait Abyme... alors ? 
Il existe un endroit occulte, source de nombreuses légendes, que l'on nomme Souffre-jour. Niché sous l'ombre éternelle d'un arbre gigantesque, c'est un collège où les maîtres d'armes et de magie enseignent les arcanes d'un pouvoir étrange. Plongé dans cet univers mystérieux, Agone, fils du défunt baron de Rochronde, se retrouve confronté aux forces les plus obscures. Tantôt élève, tantôt conspirateur, il tente de survivre au centre d'un écheveau d'intrigues qui convergent vers un dessein caché : qui sont ces mages de l'éclipse qui hantent les abords du collège ? Qui est l'énigmatique Diurne, dissimulé au tréfonds de l'arbre noir ? Agone doit se battre s'il ne veut pas sacrifier son idéal. Ses cauchemars le rattrapent... Trouvera-t-il son salut dans le pouvoir de l'Accord, la musique de l'esprit ? L'avenir du royaume est entre ses mains, une poigne fermement accrochée à une rapière dotée d'une âme... 
Ainsi commencent Les chroniques des Crépusculaires, la genèse d'un monde flamboyant, peuplé de créatures étranges, tiraillé par les conflits des nobles et des mages avides de puissance, et enchanté par l'inoubliable magie des Danseurs.

Déjà, le résumé est vrai... Et faux. En effet, ce résumé ne tient compte que du début... Très vite l'histoire évoluera à d'autres niveaux.
Bon qu'en penser au final ? J'aime toujours cet univers, mais rien qui ne permette de mieux comprendre Abyme (sans que ce soit gênant), ou à peine. Soyons clair. Ici nous suivons Agone, un héros qui va subir pas mal de déconvenues... Je pense que c'est un peu dans la lignée des "Jamère Burvelle" du Soldat chamane (mais sans être au même niveau, car lui dans la catégorie héros qui en voient de belles, il est hors concours), à savoir que Agone* en bave. Mais là où certains héros pourraient passer leur temps à se plaindre, lui le fait un peu mais évolue. C'est plutôt un bon point.
Heureusement, l'histoire est plus complexe est bien pensée qu'un classique "oh, j'ai un objet magique, je dois sauver le monde". Autre bon point.
En ce qui concerne l'univers, comme dit plus haut, il n'explique pas "Abyme" et explore d'autres facettes ce ce monde. La magie est plutôt originale et j'ai vraiment apprécié.
Au niveau des peuples et personnages, encore une fois, c'est agréable, plusieurs races (bon, avec des classiques), et des personnages dont l'histoire et les relations donnent un résultat souvent intéressant (et changeant, ce n'est pas parce que deux personnages sont alliés que ça va être ainsi tout le long, et inversement).

Alors, tout est bon ?
Hélas... Si seulement... Le pire c'est que ça a gâché ma lecture... La fin est désespérément trop rapide... Non pas bâclée car beaucoup de choses sont préparées bien à l'avance... mais quand même, je reste sur ma faim quand une situation se débloque à ce point en si peu de temps aussi facilement...


J'ai aimé
  • L'univers.
  • Les personnages.
  • Une grosse partie de l'histoire...

Je n'ai pas aimé
  • La fin....

Ressenti
Correct quoique gâché par cette fin rapide... Je me rends compte que j'avais fait la même remarque pour Abyme... peut-être un style de l'auteur ?


*Agone... pour Agonie ?

mardi 17 janvier 2012

La Cybériade, de Stanislas Lem

Cyberiada en VO
Parution VO en 1965

J'ai pris ce livre un peu par hasard, ne sachant pas trop à quoi m'attendre (je n'avais même pas vu que c'était estampillé "nouvelles" mais le synopsis m'amusait. Qu'en est-il ?
Tyrans de toutes les planètes, ne restez plus en difficulté ! Si vos sujets vous manquent de respect, si vos voisins vous asticotent, si vos courtisans vous barbent, faites appel à Trurl et Klapaucius, les deux constructeurs cosmiques ! Ils vous tireront d'affaire, que vous soyez robots ou visqueux. Leur imagination est débordante, leur technique hyper-perfectionnée, leur science insondable. Et, s'ils vous mettent dans un pétrin pis encore que le premier, eux sauront toujours s'en tirer... Dans une traduction nouvelle et complétée, les aventures épico-surréalistes des deux as du bricolage cosmique.

Je reconnais que je ne connais pas l'auteur, même si visiblement il est plutôt connu.. Mais passons, l'important est ce livre.
Il s'agit donc de quelques nouvelles sur deux constructeurs : Turl et Kapaucius, les meilleurs ennemis du monde (ou les pires amis, c'est selon), ou les meilleurs amis du monde, ça dépend des nouvelles.
Ces nouvelles concernent les machines qu'ils inventent, soit pour leurs "clients", soit pour leurs propres besoins ou envies. Bien sûr, tout ne se passe pas forcément comme ça devrait et voilà l'occasion pour l'auteur de faire beaucoup, beaucoup d'humour. Ici il ne faut pas chercher une profondeur dans l'histoire, juste des petites fables bien sympathiques.
Ici nous avons des rois embêtés par le choix amoureux de sa descendance... un roi joueur, une machine pouvant TOUT fabriquer à condition que ça commence par un N....
Une machine poète (chapeau au traducteur)... une autre qui peut donner un défi à un roi chasseur... Mais de façon très originale.
Curieusement, je suis sûr d'avoir lu quelque part la dernière histoire (sur comment faire le bien universel), probablement dans un des volumes de la "grande anthologie de la science-fiction". Peut-être que vous aussi elle vous dira quelque chose...
J'ignore ce qu'il en est de la VO ou d'hypothétiques autres VF, mais ici parfois les termes étaient un brin... surrannés... Parfois peut-être un peu trop mais il ne faut pas avoir peur de se lancer et de continuer. Ceci dit, c'est vrai que ça va avec l'aspect "fables" des nouvelles.

En fait, je n'avais pas fait gaffe du tout, mais l'auteur a eu l'honneur d'un doodle Google, qui fait référence à plusieurs des nouvelles du volume (j'avais joué avec ce Doodle sans rien connaître). L'ayant retrouvé sur Youtube, le voici :

J'ai aimé
  • L'humour.
  • Les idées.
Je n'ai pas aimé
  • L'écriture peut rendre la lecture un peu plus difficile.
Ressenti
Assez bon. L'humour est présent, les idées sont là. Donc autant vous y mettre aussi. :3

dimanche 15 janvier 2012

Les rois-dragons, tome 2 : Le Roi des cîmes, de Stephen Deas

The King of the Crags en VO
Parution VO en 2010

C'est toujours compliqué de revenir sur une saga, surtout quand plusieurs mois se sont écoulés... Mais quand on a vraiment aimé le premier tome....
Le prince Jehal n’a pas ménagé sa peine pour arriver au sommet du pouvoir : tortures, empoisonnements et trahisons en tout genre ont été son quotidien pendant plusieurs années. Mais cela a payé : il peut désormais jouir en toute impunité des avantages liés à ses nouvelles fonctions. Et pourtant... il nourrit à l’égard de la femme qu’il a épousée des sentiments plus complexes que le simple intérêt politique, ce qui n’est pas du goût de sa maîtresse. Ailleurs dans le royaume, les barons attachés à l’ancien régime complotent contre lui. Et nul ne sait si le dragon blanc est toujours en vie ou non. Sevré depuis trop longtemps du traitement qui asservit les monstres ailés, ce dernier pourrait bien avoir récupéré la totalité de ses capacités physiques et intellectuelles... et vouloir se venger !

Je reconnais avoir eu du mal au début pour me remettre en tête tous les personnages. Heureusement qu'il y a des arbres généalogiques au départ. Mais je pense qu'un petit résumé n'aurait pas été de trop.
Ceci dit, une fois retombé dans l'univers... C'est toujours très prenant, vraiment. Je n'ai pas vraiment été gêné par le côté "phrase mystérieuse d'accroche pour bien donner envie de lire la suite" qui m'avait ennuyé (très légèrement) dans le premier tome. C'est soit un progrès, soit je ne suis pas dans le même état d'esprit...

Quoi qu'il en soit, niveau histoire... Les manigances là sont à un autre niveau. Dans le premier tome, il s'agissait du poste d'Orateur (qui fait toujours envie d'ailleurs), ici c'est la guerre qui menace... Sans compter ce qui arrivent aux monarques qui complotent... L'auteur n'a aucune pitié pour ses personnages. Être l'un des personnages principaux (je ne peux utiliser le terme héros) n'est en aucun cas une garantie de s'en sortir indemne. De même les motivations des personnages ne sont pas si simples. C'est toujours un plus pour une histoire de ce genre...
Chacun de ses personnages a sa propre motivation, sa propre vision.. Et ses propres sentiments (même si parfois je me dis qu'eux-même ignorent ce qu'ils ressentent)... Le plus souvent bien plus complexes que "moi veux, moi prends" (mais quand c'est le cas, ça sert l'histoire).

Mais en me relisant, je constate que je n'ai parlé que d'une partie du roman. Il y en a une autre, moins "épique", moins "complots" mais tout aussi importante. Le dragon renégat, Neige, continue à faire des siennes, et il y a fort à parier que les royaumes humains survivants (j'aurais envie d'ajouter "s'il y en a", mais ça serait être mauvaise langue) vont avoir quelques soucis...

J'ai aimé
  • Les "querelles" pour le pouvoir, toujours.
  • L'univers.
  • La dureté de l'histoire.
Je n'ai pas aimé
  • Toujours quelques passages que je juge brouillon.
Ressenti
Bon, clairement. Et j'ai vraiment envie de lire le tome 3.

samedi 14 janvier 2012

La cité d'en haut, de André-François Ruaud

Parution VF en 2006


J'ai pris ce bouquin comme un bouquin de fantasy, pour revenir un peu sur le genre... Grave erreur... Bon de la SF, ça va encore...
Il y a dix-sept ans sur Spica, un triste matin, les colons se sont réveillés dispersés hors du palais qui les abritait. Personne n'a pu y pénétrer de nouveau. Et nul n'a jamais revu l'Empereur. Les hommes ont rebâti leur existence dans l'enchevêtrement de la ville au bord du Toit, la Cité d'en haut. Les hommes et les autres, centaures, hommes-chats, vampires, jeunesse rebelle aux anciens cultes...
Tandis que grondent les ferments de la révolution, Ariel Doulémi, un jeune vampire idéaliste arpente les rues de la ville pour le compte de madame Ha, médecin et spécialiste du crime, et enquête sur de mystérieux assassinats...

Éditeur, essayiste, spécialiste reconnu du merveilleux et de la science-fiction, André-François Ruaud, né en 1963, est un lecteur passionné des littératures de genre. Hommage aux grands détectives et aux mondes colorés de la fantasy, la Cité d'en haut place la ville au cœur de l'histoire et entraîne le lecteur dans un univers raffiné et baroque foisonnant de secrets.


Une baleine-ciel naviguait tranquillement dans le ciel. Le mastodonte déchirait les nuages teintés d'ocre comme un cachalot fendant les vagues.

— Belle bête, n'est-ce pas ?
— Superbe, me répondit madame Ha avec un sourire rêveur. Ca faisait des années qu'il n'y en avait pas eu...


Pour commencer, visiblement, la première partie du roman a été publiée en 1999 chez un autre éditeur mais remaniée pour ce volume. En revanche la seconde partie est inédite.
Je reconnais que le départ m'a laissé assez perplexe... Guépard garou, "vampire"... Surtout qu'à ce moment j'y voyais encore, comme l'indiquait la marque de la bibliothèque, un bouquin de fantasy. Si vous êtes comme moi, ne vous découragez pas, continuez.
Il s'agit donc d'un roman de SF dont l'univers se dévoile au fur et à mesure. Décrit comme baroque dans le synopsis, et je ne peux pas vraiment trouvé un meilleur terme, j'ai beaucoup aimé m'y balader. En revanche, c'est un souci qui est assez récurrent dans ce genre de roman, certaines explications n'arrivent pas toujours au moment où on le souhaite. Je ne parle pas, bien sûr, des mystères que l'auteur se garde bien d'expliquer, mais des descriptions de ce qui est utilisé dans le déroulement de l'histoire. J'aurais bien aimé, par exemple, avoir une explication plus rapide de ce qu'est un vampire (car si vous imaginez quelqu'un qui scintille à la lumière ou un vieux beau en costard et cape avec une aversion pour la cuisine à l'ail, vous vous trompez dans les deux cas).
Je n'ai pas vraiment accroché au côté "policier". Les esprits chagrins me diront que le cœur des deux histoires sont pourtant des enquêtes, mais justement le côté "balade dans un univers différent" l'emporte largement sur l'histoire.
Un mot sur la couverture, je l'aime beaucoup.. surprenant ? Pas vraiment quand on sait que son auteur est Marc Simonetti, qui fait les sublimes couvertures des éditions Pocket du Disque-monde.

J'ai aimé
  • La découverte de cet univers.
  • La couverture.
Je n'ai pas aimé
  • Le rythme de certaines découvertes.
Ressenti
Quand même assez bon, le roman se lit bien, et l'univers est bien pensé.