mercredi 29 juin 2011

Elamia, tome 2 : La Forteresse des Secrets, de Erik Wietzel

Parution VF en 2006


Forcément la suite du précédent. Alors ?
Adrian, l'empereur déchu, est de retour. A la tête de son armée, il chevauche à travers le continent, dans la guerre et les flammes, afin de libérer son peuple et sa terre de ses odieux occupants... les morts ! En effet, depuis le monde des défunts, le mage renégat Golan Tark poursuit son entreprise de domination. Si personne ne l'arrête, il atteindra bientôt son but ultime et les vivants seront définitivement condamnés. L'heure de la résistance a sonné, pour Litti l'apprenti magicien, pour Iriane et l'impératrice Onahra prisonnières des enfers, et même pour le vieux Jocquinius parti à la rencontre des dragons, au-delà de Consolata. Là se cachent le secret du pouvoir ennemi et une menace plus grande encore, tapie dans la Forteresse des Secrets. Heureusement, le chef de guerre Adrian détient un atout crucial : le Sarment du Temps qui lui permet de lire l'avenir... Mais est-ce vraiment un avantage de voir l'horreur qui frappera tous ceux que vous aimez ?

Alors, disons-le tout de suite, ce roman est aussi classique que le précédent dans la construction. Rien de surprenant, plusieurs histoires liées, les résistants, les méchants, ceux qui tentent de récupérer des infos... Bref, de ce point de vue pas de surprise. Mais vu le premier tome, on pouvait s'y attendre.
En revanche l'histoire avance bien. Autant le premier nécessitait de poser l'univers, autant là, ça avance bien. L'armée des morts et celle commandée par Adrian (qui voit que le pouvoir ne va pas sans contrepartie) s'affrontent, ce qui se passe dans le royaume des morts n'a pas de... temps mort (pardon...) et on apprend beaucoup de l'univers via la quête de Jocquinius permet de mieux comprendre ce qu'il se passe.
Alors, oui, ces deux parties peuvent sembler assez "faciles" (genre le personnage principal réussit tout presque facilement, même si on ne peut pas en dire autant de ses compagnons), mais ça n'est pas très gênant parce que l'histoire est déjà assez dure. En partie à cause de l'enfer de cet univers (horrible je vous dis ò_ó) mais aussi parce que plusieurs personnages meurent... ou pire en fait. Être un personnage important ne protège en rien...

Les dragons de cet univers sont plus... "humains" que dans d'autres (enfin disons qu'ils communiquent avec les humains sans les prendre pour des fourmis)... Mais certains sont affectés par le Mal Blanc, qui les transforme en brute décérébrée ce qui a, étrangement, plusieurs mauvais côtés.... Et pas que pour les dragons, pour le monde aussi.

Finalement, le rôle de Tark dans ce volume est celui du grand méchant surpuissant mais pas que. J'ai bien aimé le fait que ce ne soit pas un dieu surpuissant sans faiblesse. Ok, il y a toujours un moyen de battre un dieu dans les romans et les séries mais là, les "faiblesses" et les "problèmes" de Tark permettent de le rendre plus intéressant.

Le final du roman est un cliffhanger qui fait que lire le tome 3 juste après me semble... nécessaire, surtout rapidement..

Un truc ennuyeux, sinon. Page 157 : "Plus surprenante encore était la clientèle cosmopolite. Niuk y était le seul latoa, mais Jocquinius s'étonnant à la vue de trois ou quatre races humanoïdes dont il n'avait jamais entendu parler.".... Certes on a déjà entendu parler des latoa, des dragons et une ondine... N'empêche que ces races non humanoïdes tombent un peu comme un cheveu sur la soupe je trouve...
Partout où le roman nous a emmené on n'a croisé quasi exclusivement que des humains. Alors oui, ça peut s'expliquer, je ne dis pas le contraire mais quand même...

J'ai aimé
  • On ne s'ennuie pas.
  • Tark est peut-être très puissant mais pas totalement.
Je n'ai pas aimé
  • Un peu de Deux Ex Machina...
  • Races non humaine ? euh.. et elles font quoi à part boire ?
Ressenti
Pas mal. Toujours du classique mais il passe beaucoup mieux que le tome 1. Principalement parce que la présentation est finie et donc...

samedi 25 juin 2011

Elamia, tome 1 : Les Mirages d'Elamia, de Erik Wietzel

Parution VF en 2005


Un roman dont le 4ème de couverture peut sembler un peu classique, je vous laisse juges.
Dans quelques jours, les morts envahiront Elamia.
Une armée commandée depuis l'au-delà par le plus grand sorcier que le monde ait jamais connu. et rien ni personne ne peut l'en empêcher.
Un seul homme est capable d'organiser la résistance et de ramener l'espoir, mais il a perdu la mémoire il y a bien longtemps. Il a oublié jusqu'à son nom.
Et si le passé de cet homme recélait la clé de la victoire ?
Le quête de son identité le conduira aux confins du monde, où rôdent démons sournois et créatures de légende, sous l'oeil de prêtresses aux mystérieux pouvoirs.
Tandis que la guerre fait rage et réveille des secrets immémoriaux, l'étranger devra payer le prix de la vérité, de la trahison et de l'amour perdu.
Mais l'amour est peut-être plus fort que la mort...


Classique, non ? Ben oui. ça l'est. On a la totale, plusieurs personnages qui ne se connaissent pas, qui ont chacun "une quête" à faire et on sait bien qu'il y a un lien entre tous. Et la dernière phrase du synopsis est assez... clichée ? Banale ? Classique ?

Certes, c'est donc banal. C'est même parfois un peu plat, sans vie... D'un autre côté ce roman me met terriblement mal à l'aise. En effet, les morts ne sont pas des squelettes décérébrés ou autres zombies sans âme. Non, c'est là tout le principe du roman... Il y a deux royaumes après la mort... L'un réservé aux morts heureux et l'autre à ceux qui ont une mort injuste, ou horrible... Et c'est un enfer. Au sens propre. En fait, dans ce monde, l'enfer ou le paradis ne sont déterminés que par la façon de mourir, ce qui, je l'avoue, me laisse une impression malsaine. On peut comprendre alors que "le Maître" réussisse à rassembler une armée de morts désireux de revenir à la vie (bon, il ne joue pas que sur ça, mais quand même). C'est une idée originale, plutôt bien trouvée et tout et tout... Mais profondément injuste. XD
Imaginez un personnage dont vous avez partagé les aventures, qui n'a rien fait de mal, au contraire même !, et qui en mourant va en enfer parce qu'il est tué par quelqu'un... Sensation affreuse pour moi.
Les démons, ici ne sont pas des démons dans le sens où nous l'entendons mais plutôt les créations -et subalternes- des dieux. Certains feraient merveille dans un emploi de bureau... à se plaindre.
Dans cet enfer, les morts ont comme un corps, ce qui est idéal pour pouvoir être torturé mais également pour éviter d'avoir à revenir dans une carcasse pourrissant dans un cimetière .

J'ai aimé
  • Le principe des morts-vivants.
Je n'ai pas aimé
  • Le principe des morts. XD
  • Un peu trop convenu.
Ressenti
Correct mais sans plus. Trop classique, et rien qui ne donne un coup de cœur... Mais un monde bien posé, avec quelques originalités. Ce tome pose les base d'un univers, pose quelques question et donne envie de lire la suite... Mais juste parce que je l'ai empruntée en même temps, je ne pense pas que j'aurais couiné en attendant la suite si elle n'avait pas été disponible.

mardi 21 juin 2011

Un an sans internet, de Ced

Parution VF en 2011

J'aime beaucoup ce que fait Ced, j'ai ses deux albums sur les contes à dormir debout. Et en plus ici j'ai "trouvé" le sous-titre (fallait proposer un de la forme "journal de...." et ils ont choisi une de mes propositions). Bref, si vous l'avez, amusez-vous à me retrouver, il m'a inclus dans l'album.
« Votre mission, si vous l’acceptez – et nous avons les moyens de vous convaincre – est de passer une année entière sans utiliser Internet : plus de sites web, plus de mails, plus de chats, plus de messageries instantanées, plus rien ».

Dans cette auto-fiction, Ced cherche les moyens les plus fous pour pallier son état de manque numérique et présente un récit plein d’auto-dérision sur la place qu’a pris Internet dans nos vies, et notre dépendance à ce média.


Horrible... un an sans internet o_o. Je ne tiendrais pas, et Ced l'auteur non plus je pense (vu ce qu'il dit les quelques fois où je l'ai vu)... Mais bon ça le rend plus légitime pour raconter cette "expérience". Pour avoir un léger aperçu de la bd, je vous encourage à regarder cette page.
Le livre est drôle, du début jusqu'à la fin. Du moins à mes yeux. En fait, si vous aimez le blog de Ced, vous aimerez ce livre..

Sur le fond, il y a de très bonnes réflexions, comme sur le fait de donner ses données personnelles à Facebook, sur le fait qu'un blog est un journal "extime"... et plus généralement sur la place d'internet dans le quotidien....
Sur la forme, le bouquin ressemble aux Notes de Boulet, niveau format et papier. Les bd par contre ont plus de "blanc" et certaines pages sont des "interludes". Ce n'est donc pas dense. De mon point de vue ça ne pose pas de soucis, c'est le style qui veut ça, mais ça peut peut-être poser problème à certains ?  Le dessin est exactement celui du blog, donc grosse tête, 4 doigts... pas de surprise, ce bouquin n'est pas une adaptation du blog mais une continuité en fait. D'ailleurs, comme il le dit dans une de ses notes à propos de cet album : "d'accord pour conserver le ton du blog, mais pas de redite."

Ced parsème son livre de diverses références. Que ce soit des autres blogs BD (monsieur le chien, Laurel et d'autres), ou diverses séries.... il fait aussi référence à son blog avec le personnage du Panda qui apparaît (donc ne soyez pas étonnés de voir un panda avec un téléphone).


J'ai aimé
  • L'humour.
  • Le principe.
  • Les références.
Je n'ai pas aimé
  • euh.....
Ressenti
BON BON BON BON BON BON BON BON.
Oui je ne sais pas si je suis vraiment objectif mais sérieusement, ce bouquin m'a vraiment plu. Je ne peux que le conseiller.

vendredi 17 juin 2011

Poussières d'étoiles, de Hubert Reeves

Parution VF 1984/1994/2008 (pour les différentes révisions).

Premier livre aux éditions Point Deux chez moi. Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous encourage à voir la publicité.
Ce livre voudrait être une ode à l'univers. J'ai tenté de rendre hommage à sa splendeur et son intelligibilité, d'exprimer à la fois sa créativité, son inventivité, sa beauté et sa richesse. J'ai voulu donner à contempler et à comprendre.

Pour une fois, c'est un livre un peu plus sérieux qui sera chroniqué ici. J'ai obtenu ce livre dans le cadre d'un partenariat avec Livraddict et les Éditions Point Deux. Je les remercie vraiment pour ce livre, qui m'a d'ailleurs permis de découvrir ce nouveau format. Je ne peux m'empêcher de faire deux chroniques avec cet article. D'abord, donner mes impressions sur ce format puis parler du contenu (même si là je devrai alors mettre ça en relation avec le format pour certains passages).

Le format
Première impression, le livre est petit. Oui, je le savais, oui c'est fait pour... mais sérieusement, il est VRAIMENT petit. Contrairement à un livre de poche, ça tient réellement dans la poche... Lorsque je l'ai ouvert pour la première fois, j'ai eu un instant de panique, j'ai cru que le livre était abimé... en effet la couverture n'est pas collée à la première page. Mais en réalité, c'est pour permettre plus facilement d'ouvrir en grand le bouquin (ce que je ne ferai pas avec la plupart de mes livres). C'est plutôt un bon point, la reliure est de bonne qualité. En général le texte est bien imprimé (sauf 2/3 pages, mais bon, ça arrive même aux meilleurs) et le papier ne bave pas quand on passe le doigt dessus.

Alors oui c'est du papier bible, donc fin... Et je n'arrive pas à manipuler le livre à une main. Autre "problème", si le livre se lit dans un sens différent (de haut en bas), et je m'y suis habitué très vite, le numéro des pages est indiqué (une page sur deux) comme sur un livre classique (si on tenait le livre normalement, il serait en bas à droite dans le bon sens, donc en tenant le livre dans le sens de la lecture, le numéro de page est incliné à 90°). Ce n'est pas dramatique, mais à mes yeux, c'est un peu illogique.
Le vrai point noir de ce format reste, pour l'instant, le prix. Oui, c'est une nouveauté, oui, c'est de bonne qualité mais le prix reste la première chose que voit un acheteur (ok, ça ne concerne pas ce livre pour moi -d'autant que le livre étant en couleurs, le prix se justifie- mais possiblement d'autres quand le catalogue se sera étoffé). Ceci dit, j'espère que ce format se développera, rien que pour transporter les livres c'est pratique. Bon, passons maintenant au cœur de ma chronique...

Le contenu
Le quatrième de couverture ne ment pas, Hubert Reeves est une "ode à la nature"... Au sens large, physique stellaire comme sciences naturelles. Il ne faut pas lire ce livre comme une vulgarisation stricte des lois physiques, l'auteur ne cache pas son admiration devant tel ou tel phénomène. Ce livre est une description rapide de tout ce qui a mené à la naissance de la conscience sur Terre. Il commence par les phénomènes de création de l'univers... des étoiles, des planètes... de la vie. C'est probablement le seul plan possible pour ce type d'ouvrage.
J'ai beaucoup apprécié certaines réflexions qu'il glisse. Un exemple, page 100, Hubert Reeves parle du fait qu'imaginer d'autres galaxies au début du XIXème siècle a rencontré une opposition de la part de certains scientifiques.
“ En un sens ils ont bien agi. La science se doit d'être conservatrice. Une idée nouvelle doit faire ses preuves. Elle doit s'imposer irrésistiblement. ”
Je ne peux qu'être d'accord avec cette phrase. De même, “ La « vérité absolue » est un mythe dangereux [...] Celui qui croit détenir la vérité veut l'imposer aux autres. ”. J'approuve. D'ailleurs j'ai raison et ceux qui disent le contraire ont tort et doivent aller dans des camps pour apprendre à être d'accord avec cette phrase. ò_ó

Sinon, il s'agit vraiment de vulgarisation, rien qu'on ne puisse trouver ailleurs. Donc, si on s'est un peu intéressé aux sciences (et surtout à l'astronomie), on n'apprendra pas énormément de choses. Ceci dit une piqûre de rappel fait toujours du bien, surtout quand elle est comme ça.

Mais hélas ce livre n'est pas parfait, il y a quelques problèmes que je ne peux passer sous silence. D'abord ce livre a été écrit en 1984, puis "mis à jour", ce qui fait que parfois, je me suis demandé si certaines mises à jours n'ont pas été oublié. Je m'explique, page 71 il continue de parler des 9 planètes du système solaire. Or depuis 2006, Pluton a été détruit est qualifié de "planète naine" et donc on ne peut parler que de 8 planète du système solaire.


Ensuite parfois, certains exemples me semblent mal choisis. Comme page 266 où il parle des sillons des disques phonographiques. Outre le fait que cet exemple pourrait être mis à jour (même si dans certains milieux ça résiste, les disques vinyle ne sont plus vraiment d'actualité), il n'y a qu'un seul sillon dans les disques.
Enfin, c'était parfois un peu difficile de suivre les illustrations. Parfois l'auteur fait référence à des image situées plus loin et la page n'est pas indiquée (mais parfois elle l'est...), je pense qu'indiquer la page de chaque illustration quand le texte y fait référence aurait été un bon point (mais est-ce dû à l'auteur ou à l'édition ?)

Bon pas de quoi gâcher la lecture, sur l'essentiel, c'est très clair, très bien fait.

Sur la forme, ce livre est donc un .2, et il est en couleur. Comme le papier est fin, on peut voir (surtout dans les photos de l'espace) un peu l'image en transparence, cependant rien de vraiment gênant. Forcément la qualité des photos n'est pas celle des magnifiques livres en A3 sur papier glacé mais elles sont très loin d'être moches. Ce qui pose problème étant que certaines images sont en double page et donc qu'elles sont "déformées" par la pliure.

J'ai aimé
  • La piqûre de rappel.
  • L'organisation du livre.
  • La lecture agréable.
Je n'ai pas aimé
  • Problématique pour suivre les illustrations quand les pages ne sont pas indiquées.
  • Quelques passages à mes yeux qui ont mal vieilli (mais seulement quelques passages ò_ó)
Ressenti
Bon, d'ailleurs je m'aperçois que j'ai été assez bavard, même sans tenir compte de passage sur le format .2, c'est bien parce que j'ai aimé ce livre et qu'il y a tant et tant à dire dessus !
Bon, si vous aimez les livres qui vont à l'essentiel et expliquent juste les choses, passez votre chemin. Si vous voulez avoir des explications sur notre monde racontées par un "enfant" avec des étoiles dans les yeux, je crois qu'il est fait pour vous.

jeudi 16 juin 2011

Chroniques des vampires d'Airain, tome 1 : La légende de Kell de Andy Remic

,Kell's Legend en VO
Parution VO en 2009

Ce qui suit est une histoire assez sombre et violente. Je la déconseille aux plus jeunes de mes lecteurs... Non que ce soit choquant ou quoi que ce soit, mais certaines descriptions sont assez crues.
Les terres de Falanor sont attaquées par une armée de guerriers albinos. Un petit groupe de survivants s'échappe pour prévenir le roi Léandric de l'invasion. Composé du légendaire héros Kell, de sa petite-fille Nienna et de son amie Katrina, ainsi que de Saark, l'ancien champion du roi, disgracié après son aventure avec la reine.
Faisant route vers le sud, le groupe est assailli de tous côtés par des créations monstrueuses qui drainent le sang de leur victime pour le ramener à leurs maîtres, des créatures, mi-vampire, mi-machine. Ce sang est raffiné pour devenir de l'huile-de-sang, qui est pour eux semblable à un combustible alimentant leur corps mécanique et leur donnant l'immortalité.
Mais alors que Falanor tente de repousser l'invasion, Nienna découvre la vérité sur son grand-père Kell : la légende qui fait de lui un héros semble bien plus belle que la réalité...


On a donc un roman de fantasy assez sombre. D'un côté nous avons un groupe qui tente d'échapper à une invasion pour prévenir le roi, de l'autre nous suivons une "vachine" considérée comme impure par son peuple... Son peuple, les vachins donc, sont les créatures mi machine mi vampire du résumé.
La partie sur Kell est violente, la petite-fille qui s'ennuie est confrontée à la réalité de la guerre. Violence, mort... Kell d'ailleurs démontre bien son côté sombre. J'ai bien aimé. C'est vrai que certains auteurs (Eddings par exemple) ont tendance à décrire la guerre limite comme un jeu. Ça passe quand le roman est sur un ton léger (Eddings toujours). Mais là c'est tout l'inverse, le côté sombre, sanglant est bien décrit. Ce qui va avec le ton du roman est le rend plus réaliste (enfin autant que possible, bien sûr).

L'autre partie sur les vachins est à mon sens le gros point fort du roman. Ce sont des humains modifiés avec des rouages et de la magie qui sont donc des sortes de vampires steampunk. Je ne peux qu'aimer. Bon, peut-être qu'Anukis, celle que l'on suit dans cette partie, est un peu trop ignorante (surtout sur un point mais je n'en dirai pas plus), mais après tout, c'est une autre civilisation donc, je ne sais pas comment se fait l'éducation.
Les vachins ont des rouages partout et doivent se nourrir de sang raffiné (l'huile-de-sang), sang récupéré par les mystérieux Moissonneurs...
J'aime bien cette société, ces vampires assez originaux. Mais s'ils se considèrent comme supérieurs, j'ai du mal à les considérer ainsi.. En effet, déjà ils sont dépendants des Moissonneurs pour se nourrir, du moins visiblement, ensuite, les rouage ça doit s'encrasser non ? Sables, poussières.... et un besoin d'huile (pour graisser là) ?.. Enfin ça c'est la magie ! (et un autre détail fait que je ne peux les considérer comme vraiment supérieurs, mais pour le coup je pense que ça serait un spoil donc XD)

En fait le principal point noir de ce roman est certains passages un peu lourds au niveau du style. Rien de bien dramatique mais parfois ça gâche un peu le plaisir parfois...

J'ai aimé
  • Les vachins !
  • Le côté sombre mis en avant.
Je n'ai pas aimé
  • Le style parfois...
Ressenti
Bon. Pas fantastique, pas incroyable, mais sympathique malgré quelques lourdeurs. Bon si les vachins n'avaient pas été là et remplacés par des orcs ou autres membres du bestiaire classique, ça aurait perdu une grande partie de son intérêt.

lundi 13 juin 2011

Le chant des psychomorphes, de Laurent Whale

Parution VF 2006


Un roman pris un peu au hasard à la bibliothèque. Attention le résumé raconte succinctement l'histoire.
Tout ce qui a été la vie de Zéar, médiocre fonctionnaire terrien, n'existe plus. Jamais plus il n'ira en vacances sur Paradis 5. Il est désormais un fugitif cosmique, jouet involontaire des politiciens véreux de Brixto IV, des espions de la Stellaire et des contrebandiers de la Frange, pris dans un engrenage qui va le conduire à faire éclater la civilisation galactique en révélant l'incroyable existence du CHANT DES PSYCHOMORPHES...

Bon, en fait, c'est surtout le plan de l'histoire, la manière dont ça se passe n'est pas décrite... Je ne pense pas que ce soit gênant, ce genre de roman est plus pour le spectacle... Mais bon un autre résumé.. et un autre titre, ça n'aurait pas été une mauvaise idée.
Pour présenter, on a un roman de SF assez classique. Plus précisément, style Space Opera. On a une construction relativement classique en fait : le héros se retrouve dans les ennuis jusqu'au cou et essaye tant bien que mal de s'en sortir. L'univers n'est pas vraiment original, des humains, des ET (avec une prédominance humaine ?), des voyages classiques... En fait pour ça, c'est un peu comme l'univers Star Wars, la Force en moins.
Là où le roman sort un peu du lot, c'est que le roman est écrit à la première personne, au présent. Ceci donne un rythme que tous les livres n'ont pas.
Ceci dit, même j'ai vu plusieurs critiques assez positives sur ce roman, mais je n'ai jamais pu rentrer dedans, je suppose donc que le style de l'auteur n'est pas pour moi... Mais il faut reconnaître que si on passe sur le titre, le résumé et le fait que je ne sois pas rentré dedans, ce roman offre un bon spectacle. Ce n'est pas l'histoire du siècle, mais ça ferait un bon petit blockbuster.
D'ailleurs, dans un sens ça mène au vrai problème de ce roman. La fin est trop rapide, trop facile... dommage. 

J'ai aimé
  • Pas de temps mort.
  • Spectacle honnête.
Je n'ai pas aimé
  • Je n'ai jamais pu rentrer dans l'histoire.
  • Fin trop facile.
Ressenti
Moyen il faut bien l'avouer. Mais je pense que c'est très subjectif, si vous aimez le genre, ça peut vous plaire.

vendredi 10 juin 2011

La captive du temps perdu, de Vernor Vinge

Marooned in Realtime en VO
Parution VO en 1986

Avant toute chose, j'ai appris que ce roman est la suite d'un autre, non traduit "the Peace War" mais vraiment, ce n'est pas grave de ne pas l'avoir lu. Il ne s'agit pas d'une "suite" mais d'un roman se situant dans le futur de l'univers décrit dans ce livre.
Ils voyagent dans le temps mais à sens unique, vers l'avenir, dans des bulles de stase qui leur permettent de franchir les siècles ou les millions d'années.
Ils ne sont plus que trois cents. Toute l'humanité, qui se cherche un nouveau pays d'années.
Et lorsque Martha Korolev meurt, assassinée d'une façon étrange et effrayante, naufragée de la temporalité, ils savent qu'un assassin se cache parmi eux.
Que Wil Brierson, l'unique policier de la communauté doit démasquer.
Avant qu'il n'extermine le reste de l'espèce humaine...


Pour bien parler de ce roman je dois quand même expliquer un peu mieux. Dans cet univers, les hommes peuvent entrer dans des bulles de stase, ce qui leur permet de traverser les siècles (mais uniquement dans un sens, vers l'avenir, forcément). Certains l'ont été par punition, d'autre par erreur. Mais voilà, vers 2230, l'Humanité a disparu sans explication et ceux qui étaient en stase à ce moment ont eu une drôle de surprise à leur "réveil". Voilà, il y a donc les "paleo-tech" peu préparés, souvent des condamnés à voyager dans le futur et des "neo-tech" qui ont pour eux une technologie de pointe. L'auteur considère d'ailleurs que peu avant cette disparition (nommée Singularité), les progrès technologiques étaient si rapides qu'une différence d'un an est énorme. Bien plus qu'aujourd'hui. 
Les quelques survivants forment une "communauté" (autant que faire se peut). Mais voilà, lors d'une stase de toute la communauté, celle qui "dirige" est "assassiné", dans le sens où sa bulle de stase cesse et qu'elle meure avant qu'une machine automatique puisse la repérer. Voilà l'univers posé.

Une chose qui frappe est qu'ici le futur est envisagé sous une forme "libértarienne" où l'état a laissé sa place à d'autres formes de gouvernement (ce qui n'est d'ailleurs pas accepté par tous). D'ailleurs, celle qui prendra la place de Martha Korolev semble avoir du mal à admettre qu'elle agit comme un gouvernement.

Le principe du roman est une enquête policière sur des événements lointains matériellement mais proches dans l'esprit des gens, ce décalage est dû aux bulles de stase et est la base même du roman. Le monde évolue, les espèces aussi, mais que va devenir l'Homme dans tout ça ? Certains passages sur le libre-choix des femmes d'enfanter ou non (ce qui là a des conséquences importantes) ou la question sur le fait qu'il faille ou non refaire la civilisation ou alors simplement jouer les touristes jusqu'à la fin, sont bien trouvés. Car même si les neo-tech sont bourrés de technologie, celle-ci ne peut durer éternellement (sauf quand elle est en stase, bien sûr).
Une partie du roman est basé sur le journal de Martha qu'elle a rédigé avant de mourir. J'ai bien aimé cette partie, j'avais envie de la voir s'en sortir alors que je savais qu'elle allait mourir (je suppose que c'est pas original pour les romans policiers mais je n'ai pas l'habitude).

D'autres sont plus classiques comme la réunion de la fin du roman. Voire même la toute fin. Mais ça ne gâche pas la lecture. Alors on peut regretter certains passages brouillon (du moins j'ai trouvé) mais ça se laisse bien lire.

Enfin la postface n'est pas idiote, et une partie de sa prédiction (qui parle de 2000/2001) a été réalisée. Le reste de la prédiction va arriver ? @_@

J'ai aimé
  • Le principe du voyage à sens unique.
  • L'idée de la Singularité (non que ce soit de lui cette idée, mais c'est plutôt bien intégré à l'univers du roman).
  • Hum, comment le dire sans spoiler, disons la punition de la fin du roman.
  • Le journal de Martha.
  • la postface.
Je n'ai pas aimé
  • Parfois brouillon
  • Et quelques passages trop classiques.
Ressenti
Plutôt bon, pas exceptionnel mais agréable à découvrir. Et avec plein de bonnes idées je trouve.

lundi 6 juin 2011

Le temps du voyage, de Roland C. Wagner

Parution VF en 2005


J'ai découvert cet auteur par hasard avec un des livres des futurs mystères de Paris (qu'il faudra que je relise un jour, dans l'ordre cette fois), une série assez sympathique et là bah je suis tombé sur un autre de ses bouquins. Verdict ?

Ab Skhy, agent des « porteurs-de-qualité », l'autorité du système solaire, débarque sur Sanfran, à cinquante années de voyage de la Terre. Sa mission : enquêter sur les « Charlatans », une mystérieuse organisation, peut-être une espèce extraterrestre, dont l'apparition s'accompagne de progrès technologiques parmi les mondes colonisés sous influence terrienne.
Le voyage commence qui conduira Ab Skhy de monde en monde, parmi des communautés disparates aux mœurs étranges ou trop familières, accompagné d'un télépathe immortel, d'un loup de mer et d'une aventurière « klepte ».
Cependant Cheval Fou, le cerveau animal enchâssé dans l'astronef qui relie Safran à la Terre, reçoit d'un congénère un message d'alerte : « Les porteurs-de-qualité ont décidé de se débarrasser de nous. »
Insolite, émouvant, Le temps du voyage est un space opera picaresque dans la veine de Jack Vance à qui il rend hommage


Pour bien situer l'univers, l'humanité est séparée sur plusieurs planètes. Séparée par l'espace, mais aussi par le temps, ce qui fait que les rapports sont très distants. En effet, c'est difficile de garder le contact quand un voyage dure plusieurs dizaines d'années.
Voilà, avec le synopsis, vous devriez avoir une bonne idée du principe du roman. Et et le principal problème du roman. Beaucoup de choses sont relativement prévisibles, convenues. Je n'ai pas vraiment vibré...
De même, les personnages secondaires, autre que le télépathe immortel, me semblent.... plats. Ils acceptent la situation trop facilement, et parfois je me suis demandé si dans telle ou telle scène ils étaient là ou pas. Parfois la « klepte » sort un peu du lot, mais rien qui ne change vraiment mon attention....
D'ailleurs, le héros aurait pu être plus... vivant, mais ça se voit moins parce que d'une part, c'est lui le narrateur (la plupart du temps), et d'autre part à cause d'un truc qu'on lui a fait et qui est révélé dans le roman et qui explique parfois son comportement.


En revanche, j'ai plutôt apprécié les différentes cultures. C'est un peu le même principe que Le vin de minuit quand on y pense. L'auteur a pu s'amuser, a mis différents types de mentalités. C'est vraiment le point positif du bouquin.

À noter, les interludes avec Cheval Fou, un cerveau de cheval mutant servant de pilote à un vaisseau faisant le lien entre la Terre et une des planètes.

Sinon, pas de problème, ça se lit bien, c'est sympathique. Et la fin tient la route et ouvre sur une possible suite.

J'ai aimé
  • Le voyage.
  • Le télépathe immortel, même s'il fait Deus ex machina.
Je n'ai pas aimé
  • Les personnages secondaires.
  • Rien qui ne sorte vraiment du lot.
Ressenti
Globalement sympathique, ce roman se lit bien mais est vraiment en dessous des aventures de Tem dans les futurs mystères de Paris. Dommage.

vendredi 3 juin 2011

Chroniques de Malus Darkblade, tome 5 : Le Seigneur de la ruine, de Dan Abnett & Mike Lee

Lord of Ruin en VO
Parution VO en 2009

Bon j'ai mis pas mal de temps pour lire ce tome, bien sûr les précédents ont été lus bien longtemps avant l'ouverture de ce blog.
À l'issue du périple semé d'embûches qui lui permet de retrouver cinq reliques, Darkblade doit les rapporter au démon ancestral qui détient son âme, sans quoi il devra renoncer à la vie. Mais après une année de duperie, Tz'arkan honorera-t-il sa part du contrat ou tentera-t-il de tromper Darkblade une dernière fois?

Alors pour vous situer un peu, ce roman s'inscrit dans l'univers de Warhammer, qui est un gros mélange de diverses influences (totalement assumées). Pour une fois, les romans se situent chez les elfes noirs, qui sont corrompus, méchants et tout et tout. Donc il se n'agit pas d'un héros sauvant la veuve et l'orphelin.... En général, les elfes noirs sont violents, sadiques, sans pitié, parfois incestueux et ne respectent pas grand chose... Leur souverain, Malékith (dont on peut suivre l'histoire dans la trilogie "la Déchirure"), sa mère... mais sinon...
Ils sont aussi comploteurs, incestueux, parfois.. Et certains se vouent corps et âme aux dieux du Chaos (surtout Slaanesh, le dieu des plaisirs), ce qui n'est pas spécialement bien vu des autorités (carrément illégal).

Et le "héros", Malu Darkblade n'est jamais qu'un elfe noir pire que les autres, ça vous donne une idée du personnage. Durant les volumes précédents il s'est fait avoir dans un des multiples complots de sa famille et le voilà possédé par un démon qui va le tuer un an et un jour après sauf si Malus le libère en réunissant 5 reliques et en faisant un rituel. Il en a 4 au début du roman mais est devenu hors-la-loi, pour avoir tué son père.... Bien sûr si vous tentez de lire ce roman, je vous encourage à lire les 4 autres d'abord, sinon vous allez être largués, surtout que niveau résumé, c'est pas terrible.

Niveau contenu, ça reste du roman de gare, mais pas mauvais. Déjà parce qu'il n'y a pas de temps morts, il y a des retournements, des combats. Pas le temps de s'ennuyer. Le fait que ce soit un elfe noir permet de jouer sur le côté méchant, ce qui n'est pas ce qui n'est pas des plus courants, c'est un bon point.
Alors bien sûr, l'écriture reste "basique" (j'aime pas écrire ça mais je crois que ça s'impose), mais ce n'est pas mal écrit et honnêtement, pour un roman Warhammer, ça passe tout à fait.
À noter, à la fin, un lexique est là pour les termes spécifiques à la société des elfes noirs. C'est bien, mais la même chose avec les personnages aurait été aussi bien.
J'ai aimé
  • Mine de rien, le fait de suivre les aventures d'un "méchant", ça change.
  • Pas de temps mort.
Je n'ai pas aimé
  • Un résumé/index des personnages aurait été bien.
Ressenti
Correct. Ce n'est pas un roman ultime, mais c'est un bon moment et une conclusion d'une saga. Même si ses aventures continuent ailleurs (un résumé est dans un "livre d'armée" Warhammer et sur Wikipedia).