lundi 30 mai 2011

Un roman du Disque-monde : Je m'habillerai de nuit, de Terry Pratchett

I Shall Wear Midnight en VO
Parution VO en 2010

Ahhhh du Disque-monde. ^_^ C'est le premier ici, mais ça ne correspond pas à ma bibliothèque remplie de livres du Disque-monde.
Rude existence que celle d’une sorcière de seize ans dans le Causse. Outre le quotidien d’une infirmière doublée d’une assistante sociale, il faut aussi gérer les crises qui fermentent et la mort prochaine du vieux baron.
Guère de magie là-dedans, guère de sommeil non plus.
Alors, si quelque part une pelote inextricable de malveillance et de frustration s’est réveillée pour inciter à la haine des sorcières et à leur destruction, voilà Tiphaine Patraque soudain démunie…
«J’ai la trouye pou la ch’tite michante sorcieure jaeyante.»
Il reste les Nac Mac Feegle, me direz-vous, toujours prêts à la bataille. Mais si eux-mêmes se mettent à douter...


Un peu "d'histoire"... J'ai mis longtemps avant de me mettre au Disque-monde. En fait vu la liste astronomique des bouquins, j'avais peur de m'y mettre.... jusqu'en 2009 où une amie (que je remercie vraiment) m'a dit de m'y mettre ou elle ne me parlerait plus XD. J'en ai lu un... puis un autre.... puis.... Bref, j'ai quasiment lu tout d'une traite.... Et comme si ça ne suffisait pas j'ai tout acheté (ça fait d'ailleurs bien dans la bibliothèque).
Pourtant malgré tout ça j'ai eu du mal avec les trois premiers Tiphaine Patraque. :/ Je ne sais pas pourquoi. Ceci dit, ça ne m'a pas découragé pour autant et donc verdict ?

Bon pour ceux qui ne savent pas, c'est un roman du Disque-monde et non un tome des annales. Un tome hors-série donc. Tiphaine est une jeune sorcière (elle a 9 ans dans ses premières aventures, 16 là) du Causse. Mais sorcière du Disque-monde, ça veut dire "je fais le boulot que personne ne veut faire", couper les ongles des personnes ne pouvant le faire, mettre au monde les enfants... et autres joyeusetés de ce genre. Et pas dans des explosions de magie, ça ce sont les mages du Disque-monde qui s'en occupent.
Bref, voilà Tiphaine qui fait ce qu'elle a à faire, même dans des circonstances.... difficiles. Sauf que l'ambiance semble changer dans le coin... Stop, je ne vais pas vraiment détailler plus.
Avant d'aller plus loin, je dois prévenir, ce roman nécessite quand même certaines connaissances du Disque-monde. Le cycle des sorcières, celui de Tiphaine, et quelques bouquins du Guet, ça me semble nécessaire (voir ici pour savoir quel roman est dans quel cycle). Je sais bien, les personnages sont toujours définis autant que nécessaire, mais pour mieux apprécier certains passages (comme LA rencontre du roman), mieux vaut connaître déjà les personnages (de toutes façons, faut lire le Disque-monde ò_ó).

Sinon, j'ai préféré ce roman aux précédents de Tiphaine. Je ne sais pas pourquoi, mais voilà, ça c'est un bon point. Peut-être parce qu'au final le méchant de l'histoire n'est pas si présent et que l'histoire tourne autour de Tiphaine et son rôle de sorcière.
On pourrait reprocher une certaine facilité parfois dans le déroulement de l'histoire, mais ça serait mal connaître le principe du Disque-monde, je n'en tiendrai donc pas rigueur à Pratchett. C'est son style, surtout au niveau du Disque-monde.
D'autant qu'il arrive à mettre ensemble de l'humour (et pour ça les Feegle sont parfaits), mais aussi des réflexions sur le rôle de Tiphaine et sur les réactions de la foule.

Niveau couverture, forcément, je ne peux qu'approuver, mais bon, Paul Kidby, donc ce n'est pas étonnant.
Pour finir, le titre peut paraître mystérieux, mais il s'explique rapidement à la lecture. Dans un sens, ça somme comme une fin du cycle de Tiphaine. Une fin, pas LA fin.

J'ai aimé
  • L'humour (pas aussi présent que dans d'autres Pratchett mais quand même).
  • Une bonne démonstration du rôle des sorcières.
  • LA rencontre (mais je n'en dis pas plus =D).
  • La couverture mais ça c'est normal.
Je n'ai pas aimé
  • Pas grand chose.
Ressenti
Plutôt bon. Pas le meilleur de Pratchett, mais c'est loin d'être le plus mauvais. Si vous avez lu assez des cycles des sorcières, de Tiphaine (et un peu du guet) alors vous en tirerez un grand plaisir. Sinon, ça sera un roman plaisant, mais vous serez peut-être parfois un peu perdus.

samedi 28 mai 2011

Les rois-dragons, tome 1 : Le Palais Adamantin, de Stephen Deas

The Adamantine Palace en VO
Parution VO en 2009

Avant toute chose, le synopsis spoile un peu (je reprends le 4ème de couverture). Un peu sur ce qui va arriver aux personnages, comme beaucoup de synopsis, mais sur un point important de l'univers. Ce sera expliqué au court du roman, ce n'est pas non plus dramatique de le savoir, mais vous voilà prévenus. Pour des raisons pratiques, je ferai comme si vous l'avez lu. Pour ceux que tout spoiler rebute, passez votre chemin. Ceci dit je le répète, ce n'est pas dramatique d'avoir ce spoil.

Jadis, la race des hommes faillit bien disparaître sous les crocs des dragons, mais ils découvrirent un procédé alchimique par lequel ils soumirent leurs prédateurs. Les terribles créatures servent aujourd'hui de montures aux chevaliers et de monnaie d'échange entre les grandes maisons aristocratiques. Les Royaumes ont prospéré, attirant bien des convoitises, comme celle de cet homme qui rêve de les diriger tous. Un homme prêt à empoisonner des rois et des reines. Un homme prêt à assassiner sa maîtresse et à coucher avec la fille de cette dernière. Mais des flammes vont lui barrer la route du pouvoir. Un dragon s'est échappé, et il a retrouvé ses pleines capacités intellectuelles, toute sa fureur... À lui tout seul, il pourrait bien mettre la race des hommes à genoux.
Et il n'est pas seul.


Donc, voilà je suis tombé dessus un peu par hasard de mes pérégrinations sur le net, et j'ai voulu tester. Alors pour préciser, le principe des dragons soumis, ce n'est pas dit de suite dans le roman mais une fois l'histoire lancée. Les Royaumes décrits dans le synopsis désignent tous les 10 ans un Orateur qui est une sorte d'arbitre au dessus. Le poste d'Orateur semble être assez valorisant pour que les familles régnantes soient prêtes à tout un tas de bassesses pour mettre la main dessus. Le roman se concentre pour moitié sur cette lutte acharnée d'ailleurs. Trahison, sexe et autres joyeusetés de ce genre.... tout est potentiellement exploitable. C'est vraiment une partie que j'ai bien aimée, mais il faut bien faire attention aux nom et souvent regarder l'arbre généalogique donné en début de volume.

Et pour l'autre moitié, l'histoire du dragon qui s'échappe (mais les deux se passent en même temps, n'allez pas croire qu'on regarde d'abord la lutte pour le poste d'Orateur puis celle sur le dragon, non, l'auteur passe de l'une des parties à l'autre). C'est une partie plus classique, mais pas moins intéressante du roman.

Les dragons dans ce roman me font penser à ceux de Robin Hobb dans son cycle "Le Royaume des Anciens". Je ne peux pas trop en dire pour ne pas trop gâcher certains passages, mais rien que le fait qu'auparavant ils étaient les "maîtres"... Il y a des différences bien sûr, déjà ils n'ont pas quasiment disparu (mais sont devenus des animaux au service des puissants). Ensuite, leur cycle de reproduction est plus simple et ce qui se passe après leur mort est différent (ici, par exemple, les dragons morts passent des semaines à se consumer de l'intérieur). Ce n'est donc pas du plagiat, juste une ressemblance par certains aspects.

Au niveau de l'écriture, c'est sympa, même si parfois les fins de chapitres me semblent un peu trop verser dans la phrase mystérieuse d'accroche pour bien donner envie de lire la suite. Ce n'est pas vraiment nécessaire dans un roman je trouve, mais bon, ce n'est pas comme si c'était gênant.

Régulièrement l'auteur fait des intermèdes avec des explications sur les coutumes autour de l'élevage des dragons, ça fait une pause, c'est bien.

J'ai beaucoup aimé les personnages... entre l'ambitieux sans foi ni loi, l'orateur qui sait qu'il va finir prisonnier de son propre corps, la princesse qui idéalise ses relations avec les dragons, le mercenaire ivre de vengeance... vraiment tout un tas de personnages dont les relations sont conflictuelles, pragmatiques, violentes...

J'ai aimé
  • Le principe des dragons asservis.
  • Les personnages et leurs actions pour avoir le poste d'Orateur.
Je n'ai pas aimé
  • Parfois un peu brouillon.
Ressenti
Bon. C'est plutôt pas mal mais il ne fait pas hésiter à revenir sur la première page pour voir l'arbre généalogique sinon @_@.

jeudi 26 mai 2011

La Quête d'Espérance, tome 3 : L'Archipel céleste, de Johan Heliot

Parution VF en 2010

Suite et fin de ce voyage... Je suis content, ma bibliothèque n'a pas mis trop longtemps à l'avoir (même si quelqu'un l'a emprunté juste avant moi grrrrrr ò_ó).
Espérance, qui a sillonné le sable, parcouru les mers puis les airs, touche au but de son périple… dans l’espace. C’est le lieu de toutes les révélations pour Izaïn, qui apprend enfin quelle est sa mission. Mais reste à mener l’ultime combat contre les pirates de fer…
Ce livre est le troisième et dernier volume de « La quête d’Espérance ».


Alors que dire ? Si les deux premiers tomes laissaient un univers mystérieux, celui-ci est une révélation. L'auteur explique à peu près tout, l'origine du Territoire, celle des pirates de fer... Mais il réussi à le faire à un bon rythme alors que le roman est tout aussi court que les précédents, c'est un tour de force. De plus, on glisse vraiment vers un univers SF plus classique, mais ça se fait de telle sorte que ça semble naturel.
L'origine des pirates de fer est assez bien trouvée...

La roman suit plusieurs groupes. D'un côté Izaïn et ses compagnons qui vont découvrir les réponses, de l'autre la guerre qui se prépare sur le Territoire, avec son lot d'absurdités. On notera que l'auteur n'épargne pas vraiment les horreurs de la guerre... Et c'est théoriquement un roman jeunesse...  D'ailleurs j'aime beaucoup le personnage de Vries qui apparaît dans cette partie.

En fait la principale raison pour laquelle je considère ça comme un roman jeunesse est le destin de certains personnages à la fin. Certains (et j'insiste bien sur "certains") ont une fin un peu trop happy end. Mais ça n'est qu'un avis personnel.
Dans un sens c'est peut-être le seul vrai "défaut" de ce roman. Si tous les romans avaient aussi peu de défauts, ça serait génial.

J'ai aimé
  • L'explication de l'origine.
  • Certains personnages comme Vires ou Mentor.
Je n'ai pas aimé
  • Peut-être quelques happy ends dont on aurait pu se passer, mais c'est un détail.
Ressenti
BON. Final de toute beauté.
Ressenti final
Très bonne série, je conseille. La division en 3 tomes se justifie par la situation d'Espérance, ce qui permet de lire chaque livre en une petite session de lecture. Lisez ò_ó c'est un ordre. ò_ó

vendredi 20 mai 2011

Le destin des nains, tome 1 : Le gouffre noir, de Markus Heitz

Das Schicksal der Zwerge en VO
Parution VO en 2008

La justification des 6 critiques sur la série des nains :
250 cycles solaires se sont écoulés depuis la bataille du Gouffre Noir. Le Pays Sûr est tombé sous le joug de puissants adversaires qui s'entre-tuent pour régner en maîtres sur les terres naines, elfiques et humaines.
Lorsque la coupole qui surplombe l'abîme infernal cède, un mystérieux Nain vêtu d'une sombre armure fait son apparition.
Il prétend se nommer Tungdil ...
Tandis que le retour du héros apporte de l'espoir au peuple nain, le comportement étrange de Tungdil éveille rapidement des soupçons parmi ses anciens compagnons ... S'agit-il du véritable Tungdil ou de son double maléfique ?


Bien, il s'agit d'un partenariat avec Livraddict et les éditions Bragelonne. Merci à eux ^^.
Alors, autant le dire tout de suite, quand j'ai commencé à lire le roman j'ai fait "Hein ?". C'est vrai, à la fin de la revanche des nains, tout n'était pas réglé, mais... Comment en est-on arrivé là ? Tout n'est pas très clair (même si certaines indications sont données dans le roman). Mais j'admets que je me demande toujours si les Troisièmes dont il est question dans ce roman sont les Troisièmes d'origine ou alors des Troisièmes qui comprennent également les nains venus renforcer leur forteresse quand la tribu d'origine a été quasi décimée. J'ai peut-être raté un passage.

Concrètement, le roman se concentre principalement d'un côté sur Tungdil (ou celui qui se fait passer pour lui, chacun se fera son idée) qui va de nouveau devoir bosser pour sauver le Pays Sûr (pas de bol, tu viens de passer 250 ans à combattre des monstres ? J'ai une bonne nouvelle, tu ne seras pas dépaysé) et d'un autre sur des rebelles humains. Cette partie est bien plus prévisible que celle sur les nains, malgré quelques bonnes idées, et parfois, une petite surprise.
En revanche l'auteur semble plus s'amuser sur Tungdil, en alternant les passages où ses amis le reconnaissent et ceux où c'est l'inverse. J'avoue, j'ai envie d'avoir le fin mot de l'histoire, mais ce n'est pas spoiler que de dire qu'il faudra attendre le second tome. Bon ça n'est pas spécialement original, mais ça passe.

Sinon, sur la forme, ça ne change pas des anciens volumes. C'est toujours facile à lire, agréable. Aucun problème.

J'ai aimé
  • Le plan de Tungdil.
  • Et même si pour l'instant de son côté c'est plutôt prévisible, Rodario VII.
Je n'ai pas aimé
  • Confusion sur les Troisièmes ?
  • Parfois TROP prévisible. 
Ressenti
Agréable, malgré tout ce qu'on peut reprocher à cette saga, comme souvent avec, je me suis laissé emporter par le texte au point de risquer de rater ma station. C'est plutôt un bon point pour un livre, non ?


mercredi 18 mai 2011

Dr Grordbort présente Victoire, de Greg Broadmore

Doctor Grordbort Presents: Victory en VO
Parution VO en 2009


Quelque chose d'un peu... particulier pour aujourd'hui. ôo
Le docteur Grordbort, concepteur de pistolets à rayon, de fusées et de kir au cassis, a l’immense plaisir de vous présenter ce volume foisonnant,  dédié aux actions et aux aventures des héros des forces armées terriennes  qui s’élancent vaillamment pour enseigner la politesse humaine aux pires malappris de notre système solaire.

Sous vos yeux ébahis, le docteur Grordbort dévoilera d’héroïques exploits, d’étonnantes armes à propulsion d’ondes et bien d’autres choses encore,  améliorant à coup sûr votre vie de 23,5 % !


Cet ouvrage est arrivé chez moi grâce à un partenariat entre Livraddict et les éditions Milady. Je les remercie pour cette découverte. J'avoue, quand j'ai vu ce livre, j'ai rapidement fouillé sur le net pour voir de quoi il retournait, car le synopsis me laissait... perplexe. Et, après avoir vu quelques images et descriptions succinctes, j'ai tenté de l'avoir. Sur quoi suis-je tombé ?
On peut qualifier cet ouvrage d'arbook, mais aussi en partie de bande dessinée. En gros cet ouvrage parodie un magasine "pour jeunes hommes et jeunes femmes éduquées" (remarquez l'accord à "éduquées") dans un monde uchronique où l'Homme est allé visiter les planètes du système solaire à coup de pétoires destructrices. En fait, je n'ai pas pu m'empêcher de comparer ça aux Picsou Magasine de mon enfance. L'introduction par le docteur Grordbort me fait penser à celles de "Picsou", par exemple (je ne sais pas si dans les récents Picsou Mag, il y a une introduction de ce genre). On peut voir des détails comme le numéro du volume (ouah, numéro 127 :P).

L'artbook est partagés entre articles descriptifs (et publicitaires), affiches (pour de la réclame ou de la propagande), et bd. Quand on parle des humains, c'est Lord Cockswain qui est mis en avant, ce vaillant sujet de sa Majesté, héros des troupes coloniales.
Les descriptions de la faune ou des armes sont parsemées de blagues (mais qui ne sont pas des blagues très fines, vous voilà prévenus). L'univers étant à la fois une parodie de l'époque coloniale, mais sur une échelle interplanétaire et à la fois une parodie des bouquins de SF d'il y a longtemps. L'Humanité est totalement convaincue de son indiscutable supériorité sur tout le reste de la Création, cet état d'esprit se mariant parfaitement avec l'humour potache du livre. On y retrouve aussi des parodies de divers œuvres, comme par exemple Doctor Who.

Graphiquement, c'est très agréable, même si la première des deux BD est un peu en dessous du reste. L'univers est steampunk ce qui est loin de me déplaire.
Enfin, il faut avouer que le livre en lui même est très correct. Couverture rigides, pages épaisses

J'ai aimé
  • Les parodies.
  • Steampunk !
  • La plupart des graphismes.
Je n'ai pas aimé
  • Un peu le graphisme de la première BD.
Ressenti
Bon =D. Bien sûr, ceux qui n'aiment pas l'humour gras et le steampunk ne vont pas aimer ce livre. Mais sinon, c'est un bon moment de lecture. Merci encore à Livraddict et Milady pour ce partenariat, c'était une très bonne surprise.

En complément, le docteur Grordbort a un site officiel. Mais pour les dessins, c'est toujours plus agréable de les voir sur papier plutôt que sur écran. Du moins je trouve.... :/

vendredi 13 mai 2011

La Trilogie du magicien noir, tome 3 : Le Haut Seigneur, de Trudi Canavan

The Black Magician: The High Lord en VO
Parution VO en 2003

On conclue cette trilogie en beauté =D.
-Pourquoi me montrez-vous ces livres?
Le regard d'Akkarin se plongea dans celui de Sonea.
-Tu veux savoir la vérité, dit-il.

Sonea a beaucoup appris depuis ses débuts. Elle a su gagner le respect des novices, et une place au sein de la Guilde des magiciens.
Mais elle aurait aimé ne jamais découvrir certains secrets… Ce dont elle a été témoin dans la pièce souterraine du haut seigneur, ou l’existence d’un vieil ennemi de Kyralia, qui surveillerait la Guilde de près.
Quand le haut seigneur lui dévoile son savoir, Sonea ne sait plus qui croire ou ce qu’elle craint le plus. La vérité est-elle aussi terrifiante ? Ou essaie-t-il de la tromper afin qu’elle l’aide à réaliser ses sinistres projets ?  


Alors, premier livre, Sonea découvre ses pouvoirs. Deuxième livre, Sonea apprend à devenir magicienne. Troisième livre ? Ben ce livre lui est le dénouement. Les explications sont données, y compris sur certaines interrogations sur l'histoire de la Guilde et des anciens magiciens.
Comme dans les précédents, le roman est en deux parties. Et comme les autres, ça correspond dans un changement de situation de Sonea. On ne change pas le principe, et puis ça sert bien le récit.
Le rythme est assez différent des deux premiers livres (surtout pour la seconde partie), évolution logique vu le type d'histoire racontée.

Bon point, on retrouve cette fois des habitants des Taudis, comme quoi. Bon, on pourra regretter que ce soit, comme souvent en fantasy, avec une société parallèle de Voleurs que les mages s'allient (non, vu les précédents tomes, ce n'est pas un spoil), mais c'est un détail.
Il y a de très bonnes idées sur l'utilisation de la magie noire, comme avec l'utilisation des bagues. C'était bien trouvé. Mais aussi une autre idée que je ne peux que taire pour ne pas vous gâcher la surprise, mais j'avais envie de hurler aux héros : « MAIS NOOOON ILS NE FONT PAS ÇA POUR GÂCHER LEUR ÉNERGIE, RAAAAAAAAH ». XD
Je pourrais dire que certains passages me semblent être « de trop » mais c'est peut-être ma vision des romans (je pense surtout à ce qui arrive à Sonea dans les dernières pages).

J'ai aimé
  • L'histoire XD.
  • L'utilisation de la magie noire.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques détails par ci par là, mais bon.
Ressenti
Bon =D. Roman très sympa et agréable à lire =D.

Ressenti final
La saga a été bien écrite, bien menée, avec un bon final. Que demander de plus ?... ah oui, une suite !
Et beh j'ai appris que non seulement il y a une suite (dont seul le premier tome est sorti en France) et une préquelle. Faudra que je lise tout ça un de ces quatre. =D


mardi 10 mai 2011

La Trilogie du magicien noir, tome 2 : La Novice, de Trudi Canavan

The Black Magician: The Novice en VO
Parution VO en 2002

Hop, on continue =D
Aujourd'hui, vous avancez d'un pas sur la route qui fera de vous des mages. Vous êtes des novices, vous devez jurer de respecter les lois de la Guilde et de ne jamais, jamais jeter de sort sans la présence d'un magicien.
Le plus important, pour un mage, est la connaissance. Et même si ses pouvoirs se manifestent d'eux-mêmes, il mourra s'il ne sais pas les contrôler.

Tous les novices de la Guilde des magiciens viennent de familles puissantes... sauf Sonea. Mais elle sait bien qu'elle peut se tourner vers ses maîtres Dannyl et Rothen pour leur demander de l'aide. En tout cas, jusqu'à ce que d'infâmes rumeurs commencent à courir sur elle - et qu'Akkarin, le haut seigneur, intervienne. Nommé ambassadeur de la Guilde, le seigneur Dannyl part pour la cour d'Elyne où il entreprend une mission secrète : reprendre la quête que le haut seigneur lui-même entama puis abandonna il y a longtemps, à la recherche d'anciens savoirs magiques. Cependant, ignorant les motivations réelles de sa mission, Dannyl fait bientôt face à des dangers inattendus... Sonea, quant à elle, a presque oublié le sombre secret d'Akkarin ; mais cacher la vérité est peut-être une grave erreur...


Bon, nous avons donc laissé une Sonea qui allait débuter réellement sa formation de mage. Comme le titre l'indique, c'est en grande partie autour de ça que tournera ce roman. Et pour faire comme dans ma précédente chronique, je vais lier ce roman à un autre univers. Sonea va en baver un peu comme les héros de Robin Hobb (bon pas au même point que Jamère Burvelle, faut pas non plus abuser). Ceci dit c'était obligé, l'héroïne est indiquée comme très puissante (ce qui est en effet le cas), pour faire un bon récit, il lui faut son lot de problèmes.
Comme le précédent, le roman est divisé en deux parties avec un gros changement entre les deux (même si le changement est moindre que dans le précédent tome). C'est toujours aussi bien à lire pas de soucis.

Mais le roman ne se borne pas à suivre Sonea, comme dit dans le synopsis, le roman suit aussi le voyage de Dannyl. Ceci permet de mieux connaître le monde, tout en servant l'histoire.

En revanche je trouve certains personnages hors guilde un peu sous exploités.

L'histoire, autre que les cours de Sonea est généralement bien amenée, même si certaines révélations se font attendre (mais c'est dû à la construction de l'histoire sous forme de trilogie).
J'ai aimé
  • Toujours l'histoire et l'univers
Je n'ai pas aimé
  • La sous exploitation de certains personnages.
Ressenti
Toujours bon. C'est vraiment une série qui se laisse lire. Je ne peux que recommander de lire la suite =D.

vendredi 6 mai 2011

La Trilogie du magicien noir, tome 1 : La Guilde des magiciens, de Trudi Canavan

The Black Magician: The Magicians' Guild en VO
Parution VO en 2001

 Une petite pause avant de reprendre les nains, je vais me faire cette trilogie =D
Cette jeune fille est plus puissante que la moyenne de nos élèves, peut-être même plus que nos mages ! Elle est un danger. Il faut la trouver et l'arrêter. Si c'est une renégate, la loi nous oblige à l'amener devant le roi. Sinon, nous sommes tenus de lui enseigner le Contrôle. C'est encore une enfant, probablement une voleuse ! Mais elle pourrait devenir une grande magicienne... 
Comme chaque année, les magiciens d'Imardin se réunissent pour nettoyer la ville des indésirables. Protégés par un bouclier magique, ils avancent sans crainte au milieu des vagabonds, des orphelins et autres malandrins qui les haïssent. Soudain, une jeune fille ivre de colère leur jette une pierre... qui traverse sans effort le bouclier magique dans un éclair bleu et assomme l'un des mages. Ce que la Guilde des magiciens redoutait depuis si longtemps est arrivé : une magicienne inexpérimentée est en liberté dans les rues ! Il faut la retrouver avant que son pouvoir incontrôlé la détruise elle-même, et toute la ville avec elle. La traque commence...

Par quoi commencer ? Bon, la base, c'est un roman de fantasy. Comme la plupart, ça se situe dans une sorte de passé, avec des magiciens. Rien de bien dépaysant. D'ailleurs, dans ce tome, l'action se déroule autour de deux points. Les Taudis, bidon ville, où il y a une (classique xD) guilde des Voleurs (j'y reviendrai) et la Guilde des Magiciens, au service du roi. Cette guilde, qui est également le centre de formation de magiciens des Terres Alliées (plusieurs pays), ne peut que me faire penser à l'Université de l'Invisible du Disque-monde. Des magiciens, des étudiants, pas de problème d'argent pour cette institution... mais après, ces deux institutions sont des miroirs inversés. Si l'Université de l'Invisible est remplie de mages essayant de ne pas faire courts et si l'archichandelier estime que ce qui a mal suite à une boule de feu ne résistera pas plus à un coup de bâton.... Là ils s'agit de mages sérieux, s'occupant des étudiants avec des cours de magie offensive... (il y a d'autres différences, comme la présence de magiciennes dans la guilde de ce roman, mais passons). Et chaque mage porte une robe de couleur différente selon sa spécialisation. Brune pour les apprentis, rouge pour les mages guerriers, verte pour les guérisseurs et violette pour les alchimiste (terme regroupant tout ce qui n'appartient pas aux deux premiers).

Voilà, je pense avoir assez présenté le monde pour vous donner une idée de là où vous mettrez les pieds. Le livre est divisé en deux parties, correspondant à deux situations bien distinctes de l'héroïne. On a donc une jeune fille, Sonea, qui se découvre des pouvoirs magiques quand elle assomme un mage... Or développer ses pouvoirs sans aide comme ça est relativement dangereux (et surtout signe de puissance), les mages vont donc essayer de la retrouver pour qu'elle puisse au moins contrôler ses pouvoirs (et si possible qu'elle devienne une des leurs)... Ce qui pose différents problèmes. Le principal est que Sonea n'aime pas les magiciens et a peur qu'ils se vengent... Différents personnages vont alors tourner autour d'elle. Certains pour la rechercher, d'autres pour la cacher. Et je dois dire que j'ai trouvé certains voleurs un peu caricaturaux, trop gentils avec les personnages principaux. Oui ils attendent quelque chose en retour, mais quand même.

Ce tome se concentre sur relativement peu de choses au final, ce qui pourra donner l'impression qu'il traine un peu en longueur, mais rien d'affolant. C'est une trilogie après tout. Le roman se lit très bien, les explications sont données quand il le faut.

À la fin du tome, il y a deux glossaires, un sur l'univers, un sur l'argot des Taudis. J'avoue que ça me laisse dubitatif. Déjà j'aurais placé ça au début... Et quitte à mettre ça, autant mettre aussi une liste des personnages, parce que les noms de fantasy.... (oui ce n'est pas une obligation, c'est plutôt rare, mais c'est vraiment pratique).

J'ai aimé
  • La magie et les magiciens tels qu'ils sont décrits
  • L'histoire qui se met en place en arrière-plan.
Je n'ai pas aimé
  • Des détails comme le côté trop protecteur des voleurs.
Ressenti
Bon. C'est classique sans l'être trop. Le roman est agréable. Vraiment, je conseille (en espérant que les deux prochains ne me fassent pas changer d'avis, mais j'ai commencé à lire et pour l'instant j'ai toujours autant de plaisir donc...).

mardi 3 mai 2011

La Revanche des Nains, tome 2 : L'Etoile de l'expiation, de Markus Heitz

Die Rache der Zwerge en VO
Parution VO en 2005

Avec ça je vais être fin prêt pour le partenariat Livraddict (qui porte sur le prochain tome).
Le Pays Sûr est en guerre, attaqué par les armées des Immortels assoiffées de sang et de conquêtes. Seul le diamant chtonien de l’Éoîl pourrait assurer une victoire. Mais il a été volé par les Immortels. Ces derniers souhaitent asservir les immenses pouvoirs de l’artefact pour nourrir leurs sombres desseins.
Sous les ordres de Tungdil, Nains et Chtoniens s’allient alors pour retrouver le diamant. Tandis que les armées ennemies se rassemblent, Tungdil va quérir de l’aide auprès d’un vieil ami. Car c’est dans les grottes de Toboribor que va se jouer l’ultime bataille qui changera à jamais la face du Pays Sûr.


J'aime ce genre de résumé... "ultime bataille qui changera à jamais la face du Pays Sûr". Très amusant.
Bref, donc, seconde partie de la revanche des nains (je regrette vraiment que ce soit divisé en deux tomes à chaque fois....). Bon le résumé simplifie quand même vraiment beaucoup. Objectivement, ce roman est plus riche que ça. Déjà "les Immortels", ce n'est qu'en partie vrai.. Il n'y a pas qu'eux d'ailleurs, les humains, les nains et les elfes, tous à un moment ou à un autre décident de mettre leurs grain de sel. D'ailleurs, tout comme les nains sont divisés en "nains" et en "haïsseurs de nains" (des Troisièmes qui n'ont pas accepté la paix), les elfes sont divisés en Elfes et en Atàrs, pour des questions de philosophie de base, mais je n'en dis pas plus.

L'auteur essaye de faire planer le doute sur certains passages. Dans mon cas, ça n'a pas vraiment marché mais c'est peut-être mon côté blasé ? Certains personnages sont pas mal trouvés, mais parfois un peu sous exploités (pour l'instant ?), comme le fils de Nagor Inàste.

L'auteur profite de ce roman pour explorer un peu l'extérieur du Pays Sûr, c'est plutôt bien. Et, je ne vais pas trop spoiler sur la fin mais je dois dire que contrairement à d'autres romans, si l'histoire est finie, l'Histoire, elle, ne l'est pas. Autrement dit, certaines actions du romans auront des répercutions après la fin, qui ne seront pas comptées. C'est plus crédible (même si "crédible" et "fantasy"... =D).

Sinon, comme toujours, le roman se lit rapidement, sans difficulté. Un peu plus original que les précédents, sur plusieurs points, mais restant très classique dans le principe (un groupe doit sauver le monde, et en quatrième vitesse !).

J'ai aimé
  • Les races non classiques
  • L'extérieur du Pays Sûr
Je n'ai pas aimé
  • Quelques passages sous exploités
Ressenti
Sympa. Cette série se lit bien, et ce roman ne déroge pas à la règle, si vous avez aimé les tomes précédents, je ne vois pas ce qui pourrait vous rebuter dans celui là. :3

lundi 2 mai 2011

La Revanche des Nains, tome 1 : Le Diamant de discorde, de Markus Heitz

Die Rache der Zwerge en VO
Parution VO en 2005

Début du troisième tome (en VO)/cycle (en VF) des nains.
Cinq cycles solaires se sont écoulés depuis la victoire sur les Amshas et leur armée. Mais voilà que cette paix fragile est brusquement menacée. Surgies du néant, d’effroyables créatures sillonnent les terres naines, elfiques et humaines à la recherche du diamant de l’Éoîl. Et ces monstres ne sont pas les seuls à s’intéresser au puissant artefact : d’étranges Nains à la peau glabre tentent également de s’en emparer. Les attaques sèment le trouble entre les différents peuples, faisant renaître les dissensions oubliées. Tungdil est rappelé de son ermitage pour conjurer le péril. Mais le héros d’autrefois devra d’abord affronter les fantômes du passé avant d’être en mesure de secourir le Pays Sûr.

Alors... avant toutes choses, j'admets, j'ai eu du mal à me mettre dans ce roman. Tout simplement parce que la fin du dernier tome convenait très bien à une série classique.
Donc le temps a passé. Tungdil s'est retiré, les royaumes se reconstruisent et plus une créature de Tion ne circule à la surface du Pays Sûr. Les nains d'ailleurs s'ennuient un brin à monter la garde dans les montagnes (faut bien admettre que si on passe 200 ans à tuer des orcs, du jour au lendemain, ça doit être un brin ennuyeux de ne plus rien avoir à tuer). Mais comme ne rien faire ne fait pas un bon roman (enfin au moins dans les romans de fantasy), il faut bien que ça change. Je vous laisse au résumé pour voir un peu ce qui se passe.
De plus, forcément nous avons aussi des nouvelles de Rodario.
Que dire ? Le roman se lit toujours aussi bien. J'apprécie le fait que ce n'est pas parce que les dirigeants ont décidé la paix entre les peuples que c'est le cas dans les faits. Surtout avec les elfes. Enfin, les nains et les elfes, je me demande s'il y a un roman de fantasy où ils sont vraiment amis.
Ce que je reprocherais c'est que forcément, tout arrive en même temps. Alors, c'est nécessaire pour l'histoire mais voilà XD.
L'histoire se met en place assez vite, les révélations sont parfois évidentes mais arrivent à un bon rythme. On ne s'ennuie pas, j'ai dit avoir eu du mal à me mettre dans ce roman ? Une fois dedans, ça va tout seul. Il faut reconnaître aussi qu'il y a d'autres races que les traditionnels elfes, nains, humains et orcs. Par exemple, les nains glabres, les Chtoniens.

J'ai aimé
  • Les relations entre les espèces
Je n'ai pas aimé
  • Trop de "facilités" on va dire.
Ressenti
Bon, de toutes façons si on a aimé les précédents, celui là ne surprendra pas. Ceci dit, la surprise n'est pas le principe de cette série. XD