dimanche 31 juillet 2011

Le Grand Livre des robots, tome 2 : La Gloire de Trantor, de Isaac Asimov

Parution VF 1991


Voilà la suite de ma relecture d'Asimov. ^_^ Attention, le titre est trompeur.
Cette fois les hommes ont vraiment besoin d'aide: sur Terre, ils s'enlisent dans le naufrage écologique ; sur les Mondes Extérieurs, ils s'abandonnent à leurs esclaves mécaniques et vivent comme des enfants gâtés dans des paradis artificiels.
Deux manières de mourir.
Deux manières de se perdre.
Le Dr Fastolfe a bien une idée qui arrangerait tout: entraîner les hommes dans une nouvelle expansion spatiale.
Et traiter les robots pour ce qu'ils sont: des adjuvants efficaces et raisonnables au service d'une cause qu'ils n'ont pas à définir.
Mais ces machines bienfaisantes peuvent aussi concourir à une œuvre de mort, si elles sont manipulées habilement ...
L'enjeu est trop grave: pour un peu, on en viendrait à détruire la Terre au nom des Lois de la robotique.
Alors? Qu'en est-il de ces Lois fondamentales? Et de l'avenir même des robots? Seront-ils acculés à trahir leur programme pour mieux lui rester fidèles? En répondant à ces questions.
Asimov justifie le cycle de l'Empire galactique, où les robots positroniques s'évanouissent pour des dizaines de millénaires.
Tout s'ajuste à merveille.
Le rideau se lève sur la vitalité retrouvée des hommes: hommes embarqués sur les courants de l'espace, perdus dans une poussière d'étoiles, éparpillés sur des millions de cailloux dans le ciel et qui enfin, hors de tout contrôle visible, en viennent à unir leurs destins sous le signe de Trantor.


Toujours un vrai pavé. Plus de 1000 pages, bon courage pour ceux qui vont le lire, mais ça vaut le coup.
Alors il s'agit cette fois d'un assemblage de 5 romans...
  • Robots de l'aube
  • Les Robots et l'Empire
  • Les Courants de l'espace
  • Poussière d'étoiles
  • Cailloux dans le ciel
Et si je dis que le titre est trompeur c'est que seules deux d'entre eux sont sur les robots. En revanche, les 3 autres sont sur le cycle de l'Empire, qui peut être placé, chronologiquement parlant dans l'univers d'Asimov, entre le cycle des robots et celui de Fondation. En revanche, le sous-titre est approprié car Trantor est la capitale de l'Empire Galactique. Du coup, ça justifie le sous-titre du volume 1.

Les deux premiers romans ont été écrits tardivement (Face aux feu du soleil : 1957, Robots de l'aube :1983) et je pense (je n'ai pas vérifié) qu'ils ont surtout été écrits pour faire un lien entre les Robots et Fondation (il y a d'autres romans, mais dans le cycle de Fondation, qui accentuent ce lien). J'en veux pour preuve que plusieurs questions restent sans réponse à la fin des Robots et l'Empire... Ainsi que la référence à la psychohistoire.
J'ai beaucoup apprécié quelque chose qui est surtout visible dans ces deux romans ainsi que dans le reste du cycle des Robots (moins dans le cycle de l'Empire). Chaque planète a vraiment un style de vie, de pensée, différent. Entre les Solariens qui ne supportent pas le contact physique, les Terriens entassés et incapables de sortir, ou les Aurorains pour qui le mariage ne sert qu'à la reproduction (ce qui est déconnecté du plaisir et de l'amour), les mentalités sont différentes, et c'est très bien ainsi.
Au niveau de l'histoire, c'est aussi une vraie conclusion de ce que les robots positroniques et leurs Trois Lois peuvent apporter à l'humanité.

Les trois autres romans sont bien plus anciens niveau écriture. Asimov n'avait pas encore imaginé les mondes spaciens par exemple. D'ailleurs la fin du cycle des Robots est faite pour s'accorder avec la Terre décrite dans le cycle de l'Empire. Cependant il faut faire quelques arrangements... Je risque de spoiler alors pour ce que je juge important, je vais mettre de l'italique.. Même là j'éviterai de tout dire. Si vous voulez éviter, de lire, descendez jusqu'au prochain paragraphe.
L'état de la Terre décrit à la fin du cycle des Robots est celui décrit dans celui de l'Empire. Mais dans ce dernier il est fait mention d'une guerre, ce qui n'est pas le cas dans les Robots et l'Empire. 

Cependant ça peut s'expliquer, ainsi que toutes les autres différences, par le fait que l'histoire peut être déformée à travers les siècles. ou les millénaires. D'après une chronologie qui est dans un autre livre, l'histoire de Poussières d'étoiles se situe entre environ l'an 5000 et environ 8000, largement de quoi avoir une vision faussée de l'histoire, surtout qu'on peut voir dans les romans que l'Humanité a oublié ses origines. D'autant que les romans les courants de l'espace et cailloux dans le ciel ont lieu, respectivement, 500 ans et 850 ans après l'an 8000 (par ailleurs pour le dernier roman, ils indiquent une chronologie en désaccord avec celle que je viens de donner, considérons ça comme un problème de mauvaise datation).
Du coup, je ne comprends pas le choix de l'ordre dans ce recueil, il aurait fallu placer "Poussières d'étoiles" en premier. Mais passons. Ces trois romans sont réellement indépendants.

De même, les robots nommés dans ces romans ne sont probablement pas des robots positroniques mais des machines un peu sophistiquées.

Les courants de l'espace
Roman correct et bien amené, on sent quand même l'influence des années 50 dans l'écriture et, de mon point de vue, l'auteur n'a pas encore appris à détacher ses romans de son époque. Mais c'est aussi en partie voulu vu que l'auteur fait mention de la question de la couleur de peau et des chants de coton. Quelques facilités, mais au final, ça passe bien.

Poussières d'étoiles
Celui que j'ai le moins aimé... le roman est pas mal en soit, et il serait même réussi si l'histoire d'amour n'était pas si téléphonée (mais c'est inévitable, je le crains) et si la fin n'était pas, à mes yeux, parfaitement ridicule.

Cailloux dans le ciel
Dernier roman, assez sympathique mais pas inoubliable. L'histoire d'amour est tout aussi basique mais bon, elle reste plus... crédible que la précédente (en partie parce que les gens sont au courant des problèmes).
L'un des points importants du roman est le racisme que subissent les Terriens, pas tout à fait à tort comme expliqué dans le roman mais grandement exagéré...
Un autre point est la quête des origines. Dans le roman, il y a deux versions, l'hypothèse que plusieurs mondes ont donné naissance à des humains et l'hypothèse, beaucoup plus controversée, que tous viennent d'un monde unique aujourd'hui oublié... La seconde vous paraît plus logique ? Imaginez que vous soyez transportés dans le futur. Vous dites qu'à votre époque, il n'y avait qu'une seule planète habitée, la Terre. Elle doit donc être la planète des origines, CQFD.... Sûrs ? Mais comment savez-vous que d'autres planètes ne sont pas habitées par des humains ? Vous êtes allés voir ? Bien sûr, dans l'état actuel de nos connaissances, les probabilités font que... Mais on le sait via nos connaissances, or dans le futur d'Asimov, beaucoup ont été oubliées, d'autres ont été découvertes... Les conclusions peuvent-être logiquement différentes (même si l'auteur insiste sur le fait que la théorie des humains co évoluant sur plusieurs planètes a un gros point faible).


J'ai aimé
  • La plupart des histoires.
  • L'évolution des mondes humains.
  • Asimov quoi.
Je n'ai pas aimé
  • L'ordre des trois romans à la fin
  • Les histoires d'amour un peu trop simplistes (j'en parle souvent pour la fantasy... je ne demande pas des romans à l'eau de rose mais autre chose que les histoires d'amour de blockbuster américain... u_u)
Ressenti
Bon, bien sûr. ^_^ Le cycle de l'Empire n'est pas la partie d'Asimov que je préfère, mais reste un très bon moment de lecture. Je ne peux que conseiller de lire ce tome également. Maintenant, direction Fondation. Pour ceux qui ne connaissent pas et qui veulent lire tout Asimov, je conseille d'avoir lu les robots avant. Parce que j'ai un faible pour la lecture par ordre chronologique d'Asimov. Et Fondation commence par le déclin de Trantor.

samedi 30 juillet 2011

Petits paradoxes à jouer et à déjouer, de Franck Evrard

Parution VF en 2011

Voilà un partenariat un peu différent, pour une fois.
Cet ouvrage ludique s’adresse à tous ceux qui ont envie de se délier l’esprit en se confrontant à des paradoxes, ces propositions surprenantes et parfois inquiétantes qui s’opposent à l’opinion courante, à la logique ordinaire et aux préjugés. « Plus il y a de gruyère moins il y a de gruyère », « Tous les Crétois sont des menteurs, c’est moi, Epiménide le Crétois, qui le dis » : dans la première partie consacrée aux paradoxes bâtis sur des arguments fallacieux comme les sophismes, ou brouillés par le vertige de l’autoréférentialité, il s’agira de partir en chasse contre la bêtise en montrant que la contradiction n’est pas insoluble et que le problème vient d’un amalgame ou d’une confusion entre deux ordres de vérité. Dans la seconde partie, les paradoxes non plus à déjouer mais à jouer seront ces puissants stimulants pour la réflexion, qui invitent à se méfier des limites de nos outils conceptuels, de notre paresse à penser autrement la réalité ou de notre peur de l’inconnu… Alors, Adam avait-il un nombril ? Pourrez-vous déjouer le paradoxe du plagiat de Kafka ? Comment expliquerez-vous que la tortue devance Achille à la course ? A vos méninges, prêts ? Jouez et déjouez !
Je tiens à remercier les Carnets del'info et Livraddict pour ce partenariat qui change de mes lectures habituelles. D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai mis du temps à le lire, plus que prévu.
Ce livre est donc un recueil de plusieurs paradoxes, jeux de langue et autres curiosités de ce style. Chaque chapitre présentant un paradoxe commence par une page de titre, puis une petite BD, une ou deux cases suivi de la réponses au paradoxe, de son explication et d'une conclusion.

Les explications sont claires, la mise en page est bien pensée.
Petit problème, parfois le paradoxe est mal présenté par la BD... enfin en tant que bonus ça serait parfait, mais présenter le paradoxe de façon écrite à côté aurait été intéressant. Mieux en fait.

Les paradoxes sont assez variés, certains sont contre-intuitifs mais les mathématiques (quand elles sont nécessaires) sont impitoyables... C'est vraiment intéressant.

En revanche plusieurs choses m'ont carrément bloqué dans ce livre, je vais en choisir trois.
  • Le paradoxe de la pendaison surprise. Je pense qu'il aurait dû penser à décrire aussi que l'hypothèse du prisonnier repose sur une condition : « si la pendaison n'a pas lieu n'a pas eu lieu en fin de semaine... »... Oui mais si la pendaison a eu lieu avant ? Bon je sais que ce n'est pas LA solution du paradoxe, vu qu'il n'y a pas de solution faisant consensus, mais l'évoquer aurait été bien.
  • Le paradoxe de Condorcet. Dans sa solution, il oublie qu'elle ne peut fonctionner QUE si l'électeur est de bonne foi, ce qui sera rarement le cas.
  • Le paradoxe des jumeaux. Là j'ai l'impression qu'il n'a pas compris le principe. Ce n'est pas le fait que l'un ou l'autre vieillit plus vite que l'autre, mais le fait que les deux ont l'impression que l'autre vieillit moins vite. Ce qui bien sûr est impossible.

Bref ça m'a un peu déçu.

J'ai aimé
  • La présentation.
  • La variété.
Je n'ai pas aimé
  • Manque de clarté de certaines BD.
  • Réserves sur certains chapitres...
Ressenti
Sympa mais sans plus, c'est une base, faut le voir comme ça et pas comme un bouquin expliquant à fond.

dimanche 24 juillet 2011

Le Grand Livre des robots, tome 1 : Prélude à Trantor, de Isaac Asimov

Parution VF en 1990


Je sais, je ne poste pas beaucoup en ce moment, mais ce livre est assez gros, vu qu'il s'agit d'un ensemble de 3 livres (un recueil de nouvelles et deux romans). Et en plus, un problème avec blogger a fait que j'ai perdu l'intégralité de ma critique, j'ai envie de râler Raaaaah.... D:
" Un enfant n'est pas fait pour être gardé par un être de métal " : tel est le point de vue d'une mère en 1998. Elle aura l'occasion de changer d'avis. Le robot, est pour l'homme un jouet inoffensif. Un serviteur irréprochable. Un ami sûr. Mieux : les nouveaux modèles sont conscients, autonomes, sensibles. Ils savent qu'il faut réparer les humains. Ils vont jusqu'à faire l'amour avec eux. Si ça peut les aider ... L'humanité n'est pas facile à comprendre. Un robot rêve de libérer son peuple. Un autre veut devenir humain, mais il faut pour cela renoncer à l'immortalité. Les robots ne tiennent pas spécialement à cultiver leur différence. Ce sont les hommes qui se rebiffent. Pas dans l'espace, où va s'épanouir Trantor, mais sur Terre, où l'asphyxie menace. On a peur que les machines prennent le pouvoir. Des robots sont assassinés. D'autres robots mènent l'enquête ... Ainsi commence le Grand Livre des robots, cette fresque géante où se déploie toute l'histoire des temps futurs, toute l'œuvre d'un écrivain exceptionnellement fécond. A la fois savant et romancier, Isaac Asimov incarne pour des millions de lecteurs la clarté, la transparence, la passion de comprendre et d'expliquer. Pourtant il sait que la science ne résout pas tous les problèmes. Une certitude : l'avenir sera complexe.

Je ne connais qu'une façon de commencer cette chronique. Les Trois Lois de la Robotique.
  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.
Ces lois, exposées pour la première fois dans une des nouvelles du livre sont au cœur de la majeure partie des récits (mais pas tous attention). La plupart du temps, les robots d'Asimov sont des robots au cerveau "positronique" (n'y cherchez aucune explication scientifique hein). La construction de ces cerveaux implique les Trois Lois. Ce qui fait qu'un robot qui a des problèmes pour respecter les lois (surtout la première) peut griller. En fait théoriquement, le cerveau grillera avant que le robot puisse briser la première loi. Voilà la base des robots positroniques. Bienvenue chez Asimov.

Comme dit au départ, ce livre est la réunion d'un recueil de nouvelles et de deux romans. Les nouvelles sont séparées en 7 parties, par thème (et absolument pas par ordre d'écriture).
  1. Robots non humains
  2. Robots immobiles
  3. Robots métalliques
  4. Robots humanoïdes
  5. Powell et Donovan
  6. Susan Calvin
  7. L'après-Susan
  8. Les Cavernes d'acier (roman)
  9. Face aux feux du soleil (roman)
Au début de chaque thème, il y a un petit mot de la part d'Asimov mais qui, je crois, datet
Mais on peut aussi voir que plusieurs histoires ont un lien "historiques" entre elles. On peut dire qu'elles forment "l'univers d'Asimov". À partir de Powel et Donovan, on peut considérer que toutes font partie de cet univers, et classées par ordre chronologique.
Parmi les autres, certaines en font partie (comme "l'effet miroir") d'autres non. Dans l'ensemble ce n'est pas important. Les nouvelles sont toujours au pire sympathiques à lire, au mieux prenantes (et à mes yeux, la majeure partie est de la seconde catégorie). Au moins une des nouvelles fait suite à une nouvelle parue dans un autre recueil (celle avec les joviens). Je n'ai pas vu d'autres mais vu que je ne connais pas tout Asimov...

Donc, à partir de Powel et Donovan, on voit le futur décrit par Asimov évoluer, les robots gagner en complexité. En effet, selon le degré de sophistication du robot, les Trois Lois peuvent être interprétées différemment, ce qui est plutôt intéressant vu le principe.

Au niveau des personnages principaux réccurents, Powel et Donovan testent différents robots. Susan Calvin est la robotpsychologue de l'U.S. Robots. Elle est décrite ainsi dans une des nouvelles ainsi :
"La dame qui possède l'hyperespace à la place du cœur et de l'hélium liquide dans les yeux. Elle pourrait traverser le Soleil et ressortir de l'autre côté dans un bloc de flammes gelées."
Asimov a une faiblesse pour elle, ce que je peux comprendre, personnellement.

Puis Elijah Baley et R. Daneel Olivaw. Le premier est un policier New-Yorkais vivant vers 5000, à une époque où les Terriens vivent dans des Cités, des lieux clos. Le second est un robot androïde.
Ces deux sont les héros de la nouvelle "l'effet miroir" et des deux romans.
Je me dois de décrire l'univers de cette époque. Je ne spoile pas vraiment l'histoire, juste l'univers, un peu comme un 4ème de couverture. Je le mets en italique, libre à vous de descendre un peu plus bas. Mais à mon avis c'est utile pour comprendre la nouvelle "l'effet miroir" vu sa position dans le recueil.
Dans un futur lointain, les humains ont colonisé 50 mondes avant de cesser de se répandre dans l'univers. Les mondes colonisés ont donné les "spaciens", eux vivent longtemps entourés de robots et avec des relations sociales distendues (voir quasi absentes). Les terriens pendant ce temps fuisent les espaces ouverts, s'entassent dans des cités (des Cavernes d'Acier) et ont une haine envers les robots. Et entre ces deux groupes, il y a une haine.

Les deux romans de ce livre mettent donc en scène Elijah Baley et Daneel Olivaw, dans deux histoires policières où intervient la fameuse Première Loi. Oui, c'est plus long que les nouvelles mais ça se justifie tout à fait et il faut s'y habituer, de mémoire les suivants de la série ne sont aussi que des romans.

Je ne comprends pas trop le titre du recueil "prélude à Trantor". Oui, c'est vrai, c'est un prélude à Trantor, certes, mais il n'y a aucun lien avec Trantor... Enfin c'est un détail.

J'ai aimé
  • Tout. u_u
Je n'ai pas aimé
  • J'aurais placé "l'effet miroir" à sa place chronologique dans l'univers d'Asimov, mais comme ce livre est un condensé de plusieurs livres, ils n'ont pas touché à l'ordre, donc c'est normal.
Ressenti
BON. Mais c'est normal. J'ai toujours aimé Asimov, et donc ce n'est que du bonheur. Si vous avez le temps, lisez-le. Et rendez-vous bientôt pour le volume 2. Puis pour Fondation. Miam. ^_^

vendredi 22 juillet 2011

Le Chant Du Barde, de Poul Anderson

parution VF en 2010


Bon recueil de nouvelles que je vais avoir du mal à chroniquer.
Une révolution conduite par un personnage de chanson dans une Amérique totalitaire... Des naufragés cosmiques attendant le salut en provenance d'une Terre mère dont le souvenir même est hypothétique... Jupiter, monde hostile entre tous, conquis par l'avatar d'un paralytique... Les héritiers d'un empire déchu qui se réapproprient le plus horrible des crimes...
Explorateurs, guerriers mais aussi poètes, détectives et joueurs, les héros de Poul Anderson redécouvrent les mythes fondateurs de l'humanité à mesure qu'ils peuplent le cosmos de leurs enfants et de leurs rêves : de l'archétype de Sherlock Holmes à un centaure de synthèse, de la réincarnation d'Orphée à un nouvel Ubik, c'est toute une fresque de merveilles et de cauchemars qui attend ici le lecteur.


Donc j'ai pris ce recueil parce que j'avais eu une bonne impression de la "patrouille du temps" et de "agent de l'empire terrien", des romans qui sans être exceptionnels ont été de très bons moments de lecture. Donc pourquoi ne pas découvrir un peu plus cet auteur ?

Le livre présente donc neuf longues nouvelles très variées avec une introduction pour présenter chacune d'entre elles. Je n'ai pas vraiment envie de faire une mini chronique de chaque nouvelle donc inutile de chercher ça ici. À mes yeux, elles sont un peu inégales. Si une ou deux ont été difficiles à finir (mais ça peut venir de moi j'ai vu de bons échos ailleurs, raison pour laquelle je ne donne pas de titres), d'autres sont juste fabuleuses. La dernière, principalement, est assez visionnaire en fait... surtout quand on regarde la date. Et même si cette dernière ne tient pas en haleine par le suspens (vu que la fin est évoquée rapidement dans la nouvelle), le récit en revanche est vraiment prenant.

Les nouvelles se lisent facilement, du moment qu'on rentre dans l'histoire (mais j'ai toujours du mal à lire quand je ne rentre pas dans une histoire, "étrangement").

J'ai aimé
  • La plupart des nouvelles.
  • L'imagination et les univers variés.
Je n'ai pas aimé
  • le reste des nouvelles, une minorité.
Ressenti
Bref, du bon, du mauvais, mais dans tous les cas un énorme effort d'imagination, des univers variés mais bien décrits.J'en ressors avec une impression positive.

mardi 19 juillet 2011

Elamia, tome 3 : La Mère des Tourments, de Erik Wietzel

Parution VF en 2007


Oui je sais je n'ai pas posté depuis quelques temps, vacances, tout ça tout ça....
Fin de saga, ça donne ? 
L'ancien empereur Adrian et ses compagnons ont payé un lourd tribu pour se débarrasser du sorcier Golan Tark revenu d'entre les morts. Mais si ses armées infernales ont disparu, les humains ne sont pas pour autant en sécurité. Car au moment où les survivants pansent leurs blessures, une menace plus grande surgit au sommer de la Forteresse des Secrets. La mère des Tourments est en effet de retour après un sommeil de deux mille ans et une terrible soif de vengeance l'anime. Celle qui a déjà éradiqué une civilisation a mis au point un plan machiavélique pour dominer jusqu'aux démons eux-mêmes. Un plan qui passera par le sacrifice de millions d'êtres humains. Qui osera s'élever contre sa cruelle ambition ?


Donc que dire de ce roman ? Il est exactement comme le précédent. Il se passe toujours quelque chose, pas d'ennuis en perspective, c'est plutôt un bon point. De l'autre, ça reste quand même quelque chose de très classique, je n'ai pas eu de vraie surprise. On échange cependant un méchant humain pour une arme vivante beaucoup moins humaine et avec moins de faiblesses...
En revanche, et ça c'est appréciable, les dieux et démons, même s'ils apparaissent et agissent, ne font pas tout le boulot, ce qui aurait été un brin trop facile. De même l'action des Talaris réunis ne suffira pas à supprimer la Mère des Tourments sans se fatiguer.
Je regrette le fait que l'épilogue fasse l'impasse sur la plupart des races non humaines... ainsi que sur ce qui se passe dans le Royaume des Morts.
Mais au moins pour ce dernier point, le roman décrit un peu plus, c'est pas une mauvaise chose. 

J'ai aimé
  • Pas de facilité divine.
  • Pas d'ennui.
Je n'ai pas aimé
  • Trop classique.
Ressenti
Bah pas mal, mais voilà le côté classique fait que je n'ai pas envie de trop commenter. Ce mot suffit à décrire le roman.

Ressenti final
Correct mais sincèrement, si cette trilogie est classique, elle ne sera jamais un classique... (désolé pour le jeu de mot pourri). Plus sérieusement, vous passerez un bon moment, oui. Mais à part le principe des deux royaumes des morts (ce qui me met toujours mal à l'aise), cette trilogie laisse l'impression d'avoir déjà lu l'histoire... ou un truc approchant.. Enfin quelque chose du genre.