mardi 9 août 2011

Le Cycle de Fondation, omnibus, tome 1 : Le Déclin de Trantor, de Isaac Asimov

Parution VF en 1999


Je continue donc, lentement car ce sont des pavés, dans l'univers d'Asimov, avec le cycle de Fondation.
Trantor, la planète blindée, est depuis douze mille ans la capitale de l'Empire galactique : vingt-cinq millions de mondes habités, une population qui se compte en quadrillions, une bureaucratie supérieurement compétente et informatisée.
Un jeune savant, Hari Seldon, s'apprête à exposer sa découverte, la psychohistoire, à un congrès de mathématiciens. Des équations qui permettraient de modéliser l'avenir. Donc de la prédire ? Convoqué par l'empereur, Seldon s'en défend. Mais le souverain annonce la couleur : " Mieux vaut fabriquer un bon avenir, lâche-t-il, qu'en prédire un mauvais. " Menacé de voir sa découverte devenir l'enjeu des luttes pour le pouvoir, l'inventeur ne perd pas courage : la psychohistoire lui dévoile toutes les cartes. Même après sa mort, il reviendra sous forme d'hologramme indiquer le bon choix à ses successeurs.


Trantor, planète à peine évoquée dans les romans du précédent volume, mais ô combien importante. Cette fois, nous y voilà, nous sommes au cœur de l'Empire galactique. Des milliers d'années après les précédents romans (11 200 ans environ après le dernier roman du tome précédent)...
Ce livre est donc un recueil de trois romans (dont deux sont plutôt des ensembles de nouvelles liées entre elles) qui décrivent chronologiquement l'établissement de la psychohistoire et des Fondations afin de réduire la période de barbarie découlant de l'effondrement de l'Empire Galactique. Mais la chronologie de l'histoire n'est pas celle de l'écriture. Ainsi que je l'avais dit dans mon précédent billet sur Asimov (à l'époque je n'avais pas vérifié, maintenant si), plusieurs romans ont été écrits pour faire un lien entre le cycle des robots et le cycle de Fondation.
Ainsi, Prélude à Fondation et l'Aube de Fondation sont parus respectivement en 1988 et 1993 alors que Fondation est paru en 1951 ! Et je ne parle que de la parution en roman. L'écriture est plus ancienne.
D'un point de vue l'histoire, le cycle des Robots, celui de l'Empire et celui de Fondation peuvent donc se rejoindre si on fait l'impasse sur quelques incohérences pouvant s'expliquer par une mauvaise information et/ou les brumes de l'Histoire, par exemple sur le nombre de monde dans l'Empire, ou parfois sur les dates. De plus, je pense vraiment qu'il est nécessaire d'avoir lu le cycle des Robots avant de lire Prélude à Fondation et l'Aube de Fondation. Simplement parce qu'il y a des vraies références aux précédents romans. Oh certes, la plupart sont expliquées sur la fin mais... voilà... Sinon Asimov s'est aussi amusé à glisser une référence sur un autre de ses romans : Némésis. Je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment le placer autrement que comme une légende dans cet univers mais ça reste bien trouvé. Je me demande si je n'ai pas raté d'autres références, je n'ai pas tout lu d'Asimov. On notera aussi qu'à plusieurs endroits, j'ai eu l'impression qu'Asimov revendiquait son athéisme.

Le fait que Fondation soit typique des années 50 niveau technologie du futur (livres électroniques avec bobines et autre) fait que même s'il a glissé certaines idées tirées des années 80/90 dans le prélude et l'aube, il y a un côté vieillot parfois, c'est amusant.

Prélude à Fondation
Premier roman, dans la chronologie du cycle, il met en scène un Hari Seldon encore jeune. Venant présenter une théorie qu'il pense inapplicable, il se retrouve pourchassé par ceux voulant se servir de lui comme caution politique. Période de sa vie que "l'Encyclopedia Galactica", ouvrage fictif dont des extraits introduisent chaque partie de tous les romans du recueil, qualifie de "la Fuite".
Clairement ce roman n'est pas fait pour être lu indépendamment du reste, il est là pour faire passer quelques idées et poser plusieurs références. Plusieurs parties semblent... trop faciles, genre une pirouette et hop. Surtout ne pas paniquer, Asimov n'est pas du genre à laisser ce genre de facilités sans raison.

L'Aube de Fondation
Si le premier roman est là pour présenter un peu, celui-là décrit vraiment l'évolution de la psychohistoire. Comme c'est une relecture, je crois bien me souvenir que certains passages servent de références à de futurs passages de plusieurs romans suivants.
Sur la forme il s'agit de plusieurs histoires liées à Hari Seldon et qui se déroulent tous les 10 ans... En fait, cette régularité est ce qui m'a le plus gêné dans ce roman. Ce n'est qu'un détail mais....
Comme le précédent, je déconseille de le lire seul, il nécessite vraiment le précédent pour être apprécié/compris et surtout les suivants.

Fondation
Contrairement aux deux autres, ce roman peut être lu indépendamment, et pour cause, c'est le premier à avoir été écrit. J'avais peur au début qu'il y ait beaucoup de raccords à faire avec les deux précédents, mais en fait non, pas beaucoup, car contrairement aux précédents, ce roman ne se concentre pas sur Hari Seldon mais sur la première Fondation. Seul le premier chapitre en parle (et chronologiquement, ce chapitre se passe entre le dernier chapitre et l'épilogue de l'Aube de Fondation). Il y a quand même le fait qu'Hari Sledon est décrit comme psychologue, ce qui dans un sens est vrai, mais il est mathématicien dans les deux premiers. Mais on peut le considérer comme psychologue de facto des populations, ce qui résout le problème.
Ensuite le roman est divisé en plusieurs nouvelles, correspondant chacune à une crise prédite par Seldon.

Annexes
En plus des romans, il y a plusieurs textes, une introduction spécifique à cette édition et quelques textes de fins écrits, eux, par Asimov. Ces textes permettent de mieux comprendre l'écriture de cette saga. Par exemple, on apprend que si Fondation a été publié dans en 1951, les nouvelles qui composent cet ouvrage ont été publiées dans un magasine dans les années 40 (sauf le premier chapitre, écrit pour l'occasion).
De plus Asimov livre quelques idées sur le plagiat ou sur la galaxie "tout humaine" qu'il utilise... C'est assez intéressant.

J'ai aimé
  • À peu près tout...
Je n'ai pas aimé
  • Quelques raccords auraient mérité d'être mieux faits
  • Les problèmes survenant tous les 10 ans dans l'Aube de Fondation
Ressenti
BON, vous vous en doutez, je pense.
Sincèrement je pense qu'il vaut mieux avoir lu les Robots pour mieux apprécier les deux premiers romans, histoire de ne pas être perdu dans les références utilisées. Et les quelques détails que je n'ai pas aimés sont vraiment du pinaillage.
Prochain épisode : le tome 2.... Encore un recueil de plusieurs romans !


1 commentaire:

  1. je publie une chronique dessus dans quelques jours. C'est marrant nous avons la même collection.

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