jeudi 29 décembre 2011

Jusqu'à la quatrième génération, de Isaac Asimov

Nightfall and other stories en VO
Parution VO en 1969

Ben oui, de l'Asimov, c'est toujours bien et rapide à lire.
Vous êtes gréviste et la vie de 30.000 personnes dépend de votre labeur. Vous croyez au succès rapide de vos revendications. Ne vous y fiez pas. Même sur cet astéroïde perdu, il peut se trouver un briseur de grève ; tant pis pour lui s'il est ensuite puni par là où il a péché.
Vous travaillez sur une station spatiale. On s'obstine à vous envoyer du matériel en pièces détachées avec des schémas de montage mal imprimés. Vous attendez donc avec impatience le robot spécialisé en montages délicats qu'on vous a promis. Mais quand il arrive... Surprise !


Tout d'abord, en VF, il ne s'agit que d'une partie d'un plus gros recueil de nouvelles. D'ailleurs, si vous avez l'occasion de lire Nightfall (quand les Ténèbres viendront), sautez dessus.
Mais passons, ce n'est pas le sujet. Bon point ici de nouveau il y a des explications d'Asimov sur les nouvelles et c'est un bon point. Allez, go ! 9 nouvelles.

Les mouches
Pas ma préférée, son principal intérêt est l'explication précédente.

Briseur de grève
Nouvelle assez sympathique sur les tabous et les castes dans des sociétés. Arriverez-vous à deviner la fin ?

Introduisez la tête A dans le logement B
Nouvelle assez facile, et courte mais la genèse, décrite juste avant, donne toute sa saveur à cette nouvelle. C'est d'ailleurs pour ça que j'aime bien quand Asimov parle un peu de ses nouvelles....

Le sorcier à la page
Je n'ai pas lu ce qu'il conseille de lire, donc je ne peux pas trop dire... Bon je passe sur la notion de mariage dans cette nouvelle, elle est nécessaire à l'intrigue. Je ne l'ai pas trouvée plus drôle que les autres mais pas moins drôle non plus.

Jusqu'à la quatrième génération
Je ne l'ai pas trouvée géniale, j'avoue, mais c'est une question de goût...

La machine qui gagna la guerre
C'est.... la nouvelle que je préfère dans ce recueil... Une suite de révélations sur ce qui s'est passé durant la guerre.. La fin vaut le coup.

Mon fils, le physicien
Amusante, j'aime bien le fait que le scientifique  n'est pas forcément aussi débrouillard qu'il le faudrait.
Mais c'est une pub à la base... étrange.

Les yeux ne servent pas qu'à voir
La nouvelle a une origine étrange mais donne un résultat au final assez sympathique. Je ne suis pas sûr que le premier refus était justifié, tant pis pour Playboy.

Ségrégationniste
J'avais déjà lu ailleurs, ce n'est pas ma préférée... mais elle se lit bien et est assez logique quand on y pense.


J'ai aimé
  • Les préface.
  • Le style d'Asimov.
  • La machine qui gagna la guerre.
Je n'ai pas aimé
  • Dans un sens, "jusqu'à la quatrième génération".
Ressenti
Ce n'est pas le meilleur recueil mais j'ai bien aimé. En grand partie parce que j'ai toujours aimé le style d'Asimov. Alors je donne l'impression d'avoir pas mal critiqué mais il ne faut pas croire, c'est toujours aussi plaisant à lire. Toujours.

vendredi 23 décembre 2011

La flotte perdue, tome 6 : Victorieux, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 6 :Victorious en VO
Parution VO en 2010

Voilà, alors que dire de cette saga au final ?
Mission accomplie. La flotte perdue est rentrée au bercail. « Black Jack » Geary, promu commandant de cette flotte à l’issue d’une hibernation de cent ans, a réussi l’impossible : la ramener dans l’espace de l’Alliance après avoir infligé à l’ennemi une succession de défaites. C’est en héros qu’il est revenu. Un héros dont le Sénat de l’Alliance se méfie. Son objectif prochain ne sera-t-il pas de s’emparer du pouvoir ? Que faire de lui ? John Geary, pour sa part, prétend que les conditions sont réunies pour mettre un terme à la guerre qui ravage l’humanité depuis un siècle et qu’il est urgent d’y parvenir car aux frontières des mondes syndics guette une menace extraterrestre inconnue. Si les moyens lui en sont accordés, c’est donc un retour décisif au cœur des territoires syndics qui l’attend, ainsi, peut-être, qu’une première confrontation directe avec les mystérieux aliens. Victorieux clôt le cycle de La flotte perdue, désormais un pic du space opera militaire. Et la romance contrariée de son héros y trouvera peut-être aussi son compte.

Le final est toujours inquiétant... il y a toujours le risque que ce soit trop rapide ou au contraire trop long (mais j'ai surtout vu le premier cas de figure). Et là le risque était grand. En effet il y avait la menace extra-terrestre, les intrigues politiques et peut-être même des problème de syndics récalcitrants.
Mais les craintes étaient infondées. D'ailleurs j'aurais dû m'en douter,  Campbell n'est pas du genre à aller trop vite...
Le "squelette" de l'histoire est classique, on a le droit à une bataille spatiale où Geary fait son boulot contre toute attente et l'histoire qui avance derrière. Rien de bien nouveau sous le soleil, mais si vous n'avez pas aimé le principe, vous n'avez probablement pas eu la patience de lire les 6. XD

Oui il y a une rencontre avec les ET... Oui les Syndics sont vaincus... Mais rien n'est totalement résolu, il y a toujours à faire dans l'univers. C'est pas si mal.

Ah oui, sinon sentimentalement, ça avance. Encore heureux. XD

J'ai aimé
  • Pas de fin miraculeuse en un volume.
Je n'ai pas aimé
  • J'aurais quand même aimé voir un peu mieux les extra-terrestres.
Ressenti
Bah j'ai bien aimé pour un final. C'est une fin correcte pour cette série. Il y aura peut-être un nouveau cycle, du moins l'univers est tout indiqué pour...
Ressenti final
Assez correct mais la série pèche un peu sur le rythme je trouve... Je me dis que l'histoire aurait largement pu tenir en 3 ou 4 tomes.

jeudi 22 décembre 2011

La flotte perdue, tome 5 : Acharné, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 5 :Relentless en VO
Parution VO en 2009

Avant dernier tome, courage.
Elle en a fait du chemin, la flotte perdue, depuis la catastrophe qui s'est abattue sur elle dans le système mère des Mondes syndiqués et depuis que le capitaine Geary en a pris le commandement. La voici désormais à trois sauts du territoire de l'Alliance. Pour la première fois le bout du tunnel est en vue.
Mais, en même temps que le retour cesse d'être une chimère, la peur de tout perdre s'accroît. Car la flotte ramène avec elle la révélation de la menace extraterrestre et du danger que les portails de l'hypernet font courir à l'humanité. Et devant la nécessité de réagir vite et fermement se glisse la tentation du coup d'État militaire.
À l'issue de ce cinquième roman, la flotte sera revenue chez elle ou ne sera plus.


C'est difficile de chroniquer jusqu'au bout ce genre de série. En effet au bout de plusieurs tomes, il y a des répétitions. C'est exactement le cas ici. Au bout de 5 tomes, il y a beaucoup de choses à redire. Par exemple, les combats spatiaux sont toujours ressemblants et sans grande surprise... Mais ils ne sont plus aussi importants qu'avant et c'est l'intrigue interne qui prend plus d'importance. En effet, outre l'enquête contre ceux opposés à Geary avance (j'ai été un peu déçu de la fin de ce côté)... Il y a du chambardement du côté Syndics, enfin sur leurs mondes... Mais aussi bien sûr les extra-terrestres qui sont toujours derrière, dans l'ombre... C'est un bon point, les combats c'est sympa un peu mais il faut bien une histoire.
Après, bien sûr, il y a des facilités, le meilleur exemple est ce qu'il reste des cellules d'énergie à la fin du roman... 
Ah et il y a une erreur d'addition de vitesses de la lumière. Question est-ce la traduction ou une erreur d'addition de l'auteur ?

J'ai aimé
  • L'histoire avance vraiment.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques facilités et répétitions.
Ressenti
Correct, la fin de la saga avance. Ceci dit j'ai peur que le tome 6 soit trop rapide par rapport au 5 précédent... On verra.

mercredi 21 décembre 2011

La flotte perdue, tome 4 : Vaillant, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 4 :Valiant en VO
Parution VO en 2008

Alors, on ralentit ou on accélère ?
Traquée par les Syndics, la flotte de l’Alliance poursuit son repli à travers l’espace ennemi. Le capitaine «Black Jack» Geary tente désespérément de la ramener au bercail avec son trophée, la clef de l’hypernet du Syndic, qui est aussi celle de la victoire… Jamais Geary n’avait pris décision aussi risquée, au point que ses officiers s’interrogent sur sa santé mentale : retourner dans le système de Lakota, où ses vaisseaux ont failli connaître la destruction.
Mais tandis qu’il s’efforce de garder une longueur d’avance sur l’ennemi, il lui faut encore affronter une conspiration au sein même de sa flotte, dont les instigateurs restent dans l’ombre… Alors que le rideau se lève sur la menace effroyable qu’une civilisation extra­terrestre inconnue fait peser sur l’humanité. Que les vivantes étoiles lui viennent en aide!


D'abord, je n'ai pas vraiment vu les officiers s'interroger sur la santé mentale de Geary, ou alors j'ai appé un passage, cependant le reste du résumé est vrai.
J'étais resté sur une certaine lenteur qui avait gâché le tome 3, par conséquent je me suis assez méfié de ce tome 4. D'ailleurs dès le début, j'ai ressenti cette lenteur. Heureusement que ça se lit bien sinon ça serait de la lourdeur... En fait le début est une bataille... une longue...
Mais une fois passé ce cap, il y a vraiment des choses qui se passent. D'un côté, Geary doit gérer les officiers, d'autant que pour le coup, ses opposants sont vraiment prêts à tout pour s'en débarrasser... D'un autre, il doit gérer les relations avec Rione et Desjani.... Il doit aussi gérer le fait qu'une faction le verrait bien prendre la tête d'un coup d'état militaire (qu'il soit d'accord ou non), ou encore tout ce qui concerne l'Hypernet et les mystérieux extra-terrestres... Et avec d'autres remises en question...

En fait, le changement est assez brutal entre les deux parties mais plutôt le bienvenu, ça donne un nouveau souffle à la saga, qui en avait bien besoin. Bien sûr, on peut regretter de ne pas avoir vu les petits hommes verts, mais personnellement, ça ne me manque pas. Pas encore en tous cas.

J'ai aimé
  • La seconde partie.
Je n'ai pas aimé
  • La première partie.
Ressenti
Mieux que le tome 3, clairement ! Allez que les tomes 5 et 6 soient du même style que cette seconde partie, c'est tout ce que je demande.

mardi 20 décembre 2011

La flotte perdue, tome 3 : Courageux, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 3 :Courageous en VO
Parution VO en 2008

On arrive à la moitié, courage !
Traquée par les Syndics, la flotte de l’Alliance poursuit son dangereux repli à travers l’espace ennemi. Le capitaine «Black Jack» Geary tente désespérément de la ramener au bercail avec son précieux trophée, la clef de l’hypernet du Syndic, qui est aussi celle de la victoire… À la suite de ses combats répétés, la flotte perdue manque cruellement de matières premières pour usiner ses munitions. Un raid s’impose, mais quel mouvement opérer ensuite? Car les Syndics ont entrepris d’analyser les tactiques de Geary et il devient plus difficile de garder un coup d’avance. Non moins inquiétant, cer­tains renseignements in­duisent qu’un troisième larron interviendrait sous le manteau dans cette guerre qui dure depuis cent ans : une puissance extraterrestre inconnue, dont le but pourrait être d’anéantir l’humanité entière.

Je crois qu'avec ce tome on tombe sur le principal problème de cette saga. Attention, c'est toujours sympathique à lire et tout et tout mais...c'est lent. C'est vrai que ça colle assez au rythme des combats spatiaux, mais même l'histoire avance lentement... Et se répète. Du moins si on se concentre sur les combats entre vaisseaux. Heureusement, il y a aussi ce qui se passe à l'intérieur des vaisseaux. Geary doit faire face à d'autres "combats" comme la rumeur ou ses opposants... Ou l'entente entre les différents membres de la flotte. 
Enfin ça reste deux histoires avançant lentement, ça peut poser problème. Heureusement que j'accroche bien à l'univers... D'ailleurs il y a de nouveaux indices sur ce "troisième camp". Pas sur leur existence mais sur leurs façons de faire, leurs intentions...

J'ai aimé
  • Comme le premier, Johnn Geary contre Black Jack Geary.
Je n'ai pas aimé
  • Lenteur....
Ressenti
J'aime bien.... mais vraiment c'est lent, j'y reviendrai c'est une certitude... Au plus tard à la fin de la saga, peut-être dans les prochains, on verra....

lundi 19 décembre 2011

La flotte perdue, tome 2 : Téméraire, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 2 :Fearless en VO
Parution VO en 2008

On continue avec cette saga, deuxième tome sur six.
Débordé par la puissance de feu des Mondes syndiqués, le légendaire capitaine « Black Jack » Geary poursuit son dangereux repli à travers l'espace ennemi. « Ressuscité des morts » au bout d'un siècle d'animation suspendue et rendu à la flotte de l'Alliance, il tente désespérément de la ramener au bercail avec son précieux trophée, la clef de l'hypernet du Syndic, qui est aussi celle de la victoire...
La flotte ne comptait pas s'attarder dans le système en déshérence de Sutrah, mais c'était avant d'apprendre qu'il hébergeait des milliers de prisonniers de guerre.
Dont le flamboyant capitaine Francesco Falco, autrefois adoré des médias et des foules, adulé par ses troupes, privé de combats et de gloire par vingt ans de captivité.
Héros contre héros, « Black Jack » contre Falco le « battant », un duel d'influence se prépare au sein de la flotte. Le plus grand danger désormais ne vient-il pas de l'intérieur ?


Ce résumé induit un peu en erreur, je dois le dire tout de suite. Certes, tout ce qui est dit se passe dans le roman, et très rapidement. Certes Falco est tel que décrit dans ce résumé et indique vouloir en prendre le commandement. Je m'attendais à avoir un roman sur une lutte d'influence au milieu de la guerre, avec Falco en tant que personnage détestable* (un peu comme si Gilderoy Lockhart avait tenté de prendre le pouvoir à Dumbledore, l'analogie n'est pas exacte mais ça y ressemble)... Mais ce n'est qu'une petite partie du roman. Le reste du roman est un combat entre l'Alliance et le Syndic, à l'extérieur du vaisseau, et plusieurs évolutions à l'intérieur. Cette seconde partie étant nettement plus intéressante pour l'histoire. Bon si Geary et le reste de l'équipage, ça reste un déroulement classique (mais dont les buts peuvent-être, intéressés), il y a plusieurs questions sur l'hypernet, son invention, son utilisation et sa destruction. Ce point laisse entrevoir une évolution de l'histoire avec un troisième camp dans les prochains tomes.

J'ai aimé
  • Les questions sur l'hypernet
Je n'ai pas aimé
  • Des évidences à plusieurs endroits
Ressenti
Comme le précédent. En fait s'il n'y avait que les combats, ça ne serait pas intéressant de lire la saga. Les combats ne sont pas lourds mais ça finirait par faire répétition. Heureusement que l'auteur a des idées sur l'univers. Pas forcément les plus originales mais elles fonctionnent bien.
J'avais dit, pour les chroniques du nécromancien que dans le cas d'une histoire classique, pour avoir envie de lire la suite, il fallait de préférence :
on s'attache à un personnage
on s'attache à un univers
on aime le style de l'auteur.

Ici le personnage, ça va c'est fait. L'univers à moitié, pareil pour le style de l'auteur. Donc le "contrat" est assez rempli pour que je continue avec le troisième tome.

*et c'est vrai, je déteste ce genre de personnage, mais pas forcément leur utilisation au sein d'un roman.

dimanche 18 décembre 2011

La flotte perdue, tome 1 : Indomptable, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 1 :Dauntless en VO
Parution VO en 2006

Une petite saga de SF... je pense que je vais tous me les faire d'un coup. C'est le temps de la finir que j'ai mis ce blog en pause... mais voilà je suis de retour.
C'est une guerre interstellaire de cent ans, et la défaite est proche désormais. L'armada qui devait décapiter l'ennemi au cœur même de son empire est désormais prise au piège, mutilée. Ne reste-t-il pour la sauver que ce capitaine émergé d'un siècle d'hibernation et dont l'histoire a retenu le sacrifice héroïque aux premiers temps du conflit ? " Black Jack " Geary est devenu une légende, une icône révérée dans toute l'Alliance et sa flotte. Comment l'homme lui-même, revenu du passé, pourrait-il se hisser à la hauteur du mythe ? Parmi ces jeunes capitaines dont les usages tournent le dos aux traditions d'autrefois, et qui hésitent entre méfiance et idolâtrie, comment sauver la flotte perdue et la ramener à bon port ? Car l'Indomptable, son vaisseau amiral, cache à son bord un secret décisif volé à l'ennemi, capable d'enrayer une défaite inéluctable.


Bon, le concept général est assez facile à comprendre. D'un côté il y a "l'Alliance", des mondes unis pour la défense de la liberté, blablabla... Les gentils quoi. De l'autre il y a les comm... les mondes syndiqués, des mauvais, sanguinaires et bureaucrates en plus !... Les méchants donc...
Curieux, ce genre d'univers est plus souvent liés aux romans de la Guerre Froide plutôt que ceux des années 200X mais passons.
Au niveau de l'espace on a un truc classique de "Saut" entre les étoiles (uniquement à partir de certains points de l'espace) qui permet de naviguer sans tenir compte de la vitesse de la lumière et "l'hypernet", encore plus rapide mais avec bien plus de contraintes (il faut construire le réseau dont les bases ne peuvent plus être modifiées après...).

Le héros a donc passé à peu près un siècle en hibernation, ce qui fait qu'il y a eu des changements qu'il faut lui expliquer... Et a contrario, lui peut expliquer que c'était mieux avant. Ceci permet de présenter l'univers au fur et à mesure... et à ternir l'image de l'Alliance aux yeux du héros. En effet 100 ans de guerre, ça change l'état d'esprit d'une armée. D'ailleurs, ça commence d'un coup avec la flotte de l'Alliance qui n'a plus le choix qu'entre la reddition ou la mort... Et où le héros se retrouve à la tête de la Flotte, autrement dit, pas de temps pour la présentation, ça viendra au fur et à mesure (ceci dit, vu la complexité de l'univers....).
On a donc une succession de "passages" soit de combat, soit en interne.
Niveau combat, le rythme est particulier car il faut tenir compte des distances et de la vitesse de la lumière. Ainsi souvent c'est "voici l'ordre... bon que faire en attendant qu'il soit exécuté et qu'on le voit ?" ou "Bon, on les voit, ça veut dire qu'ils étaient dans cette position il y a 4h et qu'ils ont repéré la nôtre à leur arrivée". Certes c'est plus lent qu'un Star Wars, mais c'est plutôt un bon point pour le type de romans.
Niveau interne, le héros doit savoir jouer avec les égos des gens... autant qu'avec l'image de héros téméraire qui lui colle à la peau. En effet, en 100 ans sa légende, ses idées, tout ça a été utilisé, inventé ou autres... C'est plutôt intéressant. Pour l'instant, je trouve quand même les "rebelles" un peu trop... dociles* mais c'est le début de la saga, il est bien possible que ça change avec les prochains tomes.
Cependant à plusieurs moment le héros est trop... attaché à la vie humaine... enfin, il semble regretter chaque mort, y compris les inévitables, pour quelqu'un de sa position c'est étrange. Qu'il regrette un gâchis de vie, ou l'accident coûtant la vie à un bon subordonné je comprends, mais il a presque une crise de conscience après un combat, ça m'a semblé étrange.
Un point important quand même, la religion. Elle a une grande importance (dans toute la série d'ailleurs), mais sans se compliquer, comme souvent. Tout le monde a la même, et visiblement il n'y a pas trop de débat là dessus. Ça permet d'expliquer pourquoi Geary est si adulé.. mais sans virer aux guerres de religion. C'est comme l'Alliance contre les Syndics, c'est simple. 

J'ai aimé
  • Le style des combats.
  • Le héros face à sa légende.
Je n'ai pas aimé
  • L'univers est, pour l'instant, trop basique.
Ressenti
Bah mine de rien, c'est une bonne lecture. Clairement ça n'est pas un roman qui restera dans l'histoire, mais malgré l'univers caricatural parfois, ça reste une lecture sympathique. Bien sûr si votre référence des combat est Star Wars avec des vaisseaux qui attendent d'être à 100m pour se taper dessus, le changement de rythme va être... déroutant.


*Ceci dit, ça ne veut pas dire qu'ils obéissent aux ordres.

vendredi 25 novembre 2011

Abyme, de Mathieu Gaborit

Parution VF en 2000

Un roman divisé en deux parties... Alors ?
Enclave au sein des royaume crépusculaires, Abyme est un havre cosmopolite, haut lieu de la diplomatie, une cité phare majestueuse où dangers et guet-apens sont monnaie courante pour le farfadet Maspalio, c'est "sa" ville, qu'il connaît à la perfection pour en avoir exploré chaque sombre recoin, pour en avoir inlassablement arpenté chaque travée, place ou canal aussi paraît-il le mieux placé pour retrouver un démon qui a échappé aux abysses et rôde désormais dans les ombres. A vrai dire, il n'a pas le choix : Vladitch, un Advocatus diaboli, le tient sous sa coupe. Mais quand de surcroît un assassin se met a décimer ses proches, vivre en Abyme se révèle bien périlleux, même pour un ancien prince-voleur...

Tout d'abord, j'ai appris -après coup- que ce roman se situe dans le même univers qu'une autre œuvre de l'auteur :  Chroniques des Crépusculaires. Or je n'ai pas lu ça... donc il est possible que certains points obscurs d'Abyme y soient décrits... Par exemple sur l'organisation de la ville... Par exemple, comment fonctionne le Palais des Gros ? Quel est le fonctionnement exact des invocations ?
Ce n'est guère engageant comme début ? Ben il faut persévérer. Certes j'aurais apprécié quelques explications par-ci par-là mais dans l'ensemble rien n'est incompréhensible.
Le livre est divisé en deux parties. À mes yeux, ce qui change le plus entre les deux parties, c'est la narration. Dans la seconde partie il y a des changements de narrateurs, j'ai trouvé ça un peu déroutant. Certes, c'est pour l'histoire, mais je pense qu'il aurait mieux fallu garder le même narrateur, ça aurait été plus logique.
Hum, tout ça ne donne pas vraiment envie, non ? Vous auriez tort de vous priver en fait. Car malgré ces deux remarques (et une prochaine en fin de chronique), ce roman est bon. Le début ressemble à un policier sauf que vous ne pouvez pas comprendre (sauf si les chroniques des Crépusculaires donnent des infos mais même là j'ai des doutes... Rah je "critique" encore alors que ça ne m'a pas gêné).. Mais ce n'est pas grave du tout. En fait, avec la seconde partie, l'enquête policière n'est vraiment pas au cœur de l'histoire. L'univers est un peu... en fait je dirais un peu baroque. J'ai été emporté, c'était un bon point. Niveau histoire je suis toujours content quand un roman sort du roman classique de fantasy, c'est à dire le héros sans peur et sans reproche menant une quête pour bouter le Mal hors de leur monde (même si ce principe classique peut donner de très bons romans)... Et quand c'est fait avec talent, comme c'est le cas pour Abyme, c'est du tout bon. L'histoire ici tient plus de la personne qui a donné un coup de pied dans la fourmilière sans la voir et qui se débat avec les fourmis qu'il a dérangées... Mais ici les fourmis sont... disons que ce sont le genre de personnes qu'on aimerait ne pas déranger.
Seul souci de l'histoire.. La fin.. bien trop rapide, environ dix pages n'auraient pas été du luxe pour remplacer l'épilogue.
J'ai aimé
  • L'univers.
  • L'histoire.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques noms obscurs.
  • Fin trop rapide.
Ressenti
Bon malgré tout ce que je peux dire. Je pense que je relirai d'autres romans de cet auteur. Peut-être les chroniques des crépusculaires ?

jeudi 24 novembre 2011

Axis, de Robert Charles Wilson

Axis en VO
Parution VO en 2007

J'avais beaucoup aimé Spin... Qu'en est-il de sa "suite" ?
Menacée par un Soleil qui se transformera bientôt en nova, la Terre vit ses dernières années.
Pour la plupart, les hommes ont franchi l'arc des Hypothétiques et se sont installés sur le Nouveau Monde, Equatoria, notamment dans sa capitale, Port Magellan.
C'est à partir de cette agglomération tentaculaire, hétérogène telle l'humanité, que Lise Adams cherche son père, un scientifique qui a disparu depuis bien longtemps et avait peut-être découvert quelque chose sur l'énigme que représentent les Hypothétiques. Alors que Lise tient enfin une piste sérieuse, grâce à son ancien amant Turk Findley, d'étranges cendres se mettent à tomber sur le Nouveau Monde.
Et si celui-ci, tout comme la Terre, était condamné à brève échéance ?


Disons-le clairement, c'est une suite qui n'en est pas une. C'est une suite car c'est le même univers et on y retrouve Diane et les Hypothétiques. Mais ça n'en est pas une parce que l'histoire est très différente. Non seulement parce qu'elle se déroule sur le Nouveau Monde mais aussi sur une courte période.... Et que le style d'histoire est très différent. La narration, d'ailleurs, est très différente.
Vous voilà donc avec une poursuite entre différents protagonistes. On m'avait prévenu que la suite était différente, je m'y attendais, je n'ai pas été déçu.
On y a des infos sur les Hypothétiques, sur Mars et sur les Quatrièmes Âges ainsi que sur certaines questions éthiques traitant du traitement génétique.
J'ai bien aimé un traitement que je trouve réaliste des institutions, je ne parle pas des enlèvements (ça, je ne m'avance pas xD) mais plutôt des gouvernements et de leurs relations, par exemple sur le Nouveau Monde ou entre la Terre et Mars.
En revanche si, comme moi, vous ave eu une impression de... hum... manque de finition à la fin du roman. C'est normal, une suite est "prévue" (je crois qu'elle est sortie en VO).

J'ai du mal à continuer en fait. Le roman est bon mais écrasé par son illustre prédécesseur à mes yeux... C'est donc difficile d'en faire une critique correcte.

J'ai aimé
  • L'écriture de l'auteur.
  • L'univers.
Je n'ai pas aimé
  • La comparaison avec le précédent.
Ressenti
Correct avec un "MAIS". Le roman souffre beaucoup, à mes yeux, de la comparaison avec Spin. Je crois qu'il vaut mieux mettre un peu plus de temps entre les deux romans que ce que j'ai fait.... C'est ainsi.

mercredi 23 novembre 2011

Chroniques du nécromancien, tome 1 : L'invocateur, de Gail Z. Martin

The Chronicles of The Necromancer, book 1 : The Summoner en VO
Parution VO en 2007

Hum.. début d'une saga mais...
Le monde du prince Martris Drayke est brusquement plongé dans le chaos le jour où son frère assassine leur père et s'empare du trône. Contraint de fuir, soutenu par une poignée de fidèles compagnons, Martris n'aura de cesse de venger son père et de rétablir son honneur.
Alors que les vivants se liguent contre lui, Martris découvre qu'il pourrait bien être l'héritier d'un don rare et effrayant. Il devra apprendre à dompter ses pouvoirs magiques naissants afin de lever une armée d'alliés... recrutés parmi les morts!

Quand j'ai pris ce bouquin, j'imaginais quelqu'un finissant dans une tour, à moitié fou, entouré de crânes et avec une armée de zombies/squelettes à son service.... oui j'ai beaucoup joué mort-vivants à Warhammer, ça vient de là..
Hélas, j'ai vite déchanté... Visiblement à part un passage particulier, on n'aura le droit, dans cette saga qu'à des invocations d'esprits. Et des vampires, mais des "gentils" vampires mystérieux... bref, comme ça se voit très vite dans le roman que ce n'était pas ce que j'imaginais, je vous laisse deviner ma déception. Ce qui a probablement influé sur ma perception du roman.
Pour le reste... le roman est le roman type de Fantasy, il n'y a pas vraiment d'originalité dans le déroulement du récit. Pour ne pas dire pas du tout. En soi, ce n'est pas trop problématique. En effet beaucoup de romans de fantasy sont de ce type. Prenez les romans des Eddings (que j'aime beaucoup)... Niveau originalité, on a vu mieux. Mais voilà, dans un roman de ce genre, on ne peut avoir envie de lire la suite si :
on s'attache à un personnage
on s'attache à un univers
on aime le style de l'auteur.
Pour reprendre les Eddings, en général, c'était les 3... là c'est aucun. Les personnages, j'en ai trop vus d'identiques, l'univers, bah, suffit de voir au dessus, et je n'ai rien ressenti de particulier avec le style de l'auteur. Après, c'est une question de goûts.
Pourtant, le roman n'est objectivement pas mauvais... Pas parfait, surtout au niveau du rythme qui est mal géré mais ça reste tout à fait correct. En fait, le roman commence quasiment dans le feu de l'action... puis après il y a des période de calme plat avant de reprendre. Certes, c'est inévitable mais là le choc est un peu brutal. Ce n'est pas dramatique, mais ça peut ennuyer certains.
Ensuite, on a le droit à beaucoup d'archétypes de personnages de fantasy, même chose pour les histoires d'amour. Par exemple, il y en a deux, dès la première phrase j'ai senti que l'auteur allait les rapprocher... ça n'a pas loupé, et exactement de la façon prévisible. Après je ne sais pas, peut-être que dans les tomes suivants, il y a des surprises mais là je chronique le tome 1.
Voilà, classique. 

J'ai aimé
  • Le roman se lit bien.
Je n'ai pas aimé
  • Trop classique.
Ressenti
Bah moyen... La déception que j'ai éprouvée vu l'histoire a dû jouer.... Cependant, si vous aimez les romans de ce genre, tentez le coup.... Les goûts peuvent varier et des personnages qui me laissent indifférents peuvent être des chouchous pour d'autres. Mais il faut avoir le temps, il y a au moins 4 tomes je crois. Et le premier fait environ 500 pages.
Perso, si je lis la suite, ça sera bien plus tard. En effet, j'ai eu du mal à avoir ce roman à la bibliothèque, résultat, je n'ai plus le temps de caser ses suites dans mon planning... pour l'instant. On verra si l'envie vient un jour....

mardi 22 novembre 2011

Cette crédille qui nous ronge, de Roland C. Wagner

Première publication VF en 1991
Publication VF de cette édition : 2008

Un court roman d'un auteur français. Voyons ce que ça donne.
Une planète : Océan.
Un conflit : Celui qui oppose les colons végétariens aux colons carnivores.
Un homme : Quartz B, garde du corps qui a perdu son client, l'ambassadeur de la Terre, et qui va devoir reprendre le flambeau d'une délicate mission.
Le problème : Non conformiste, aussi diplomate qu'un catcheur mexicain, Quartz B saura-t-il apaiser les tensions afin d'éviter que ne dégénère le conflit entre les amateurs de vraieviande et les végétares ?
" J'espère que vus saurez nous délivrer de cette crédille qui nous ronge ! Vus n'en avez pas parlé, tcas. Nageriez-vus tujûrs en aveugle ? "


Pour commencer, ce roman est court, moins de 150 pages. Dans un sens, c'est ça qui m'a fait aller vers lui lors de mon dernier passage à la bibliothèque (j'avais déjà un bon gros programme de lecture).
Comme le résumé l'indique, le héros se retrouve sur une planète lointaine (plusieurs année-lumières, sans astuce pour dépasser la vitesse de la lumière) et le voilà obligé de représenter la Terre dans un conflit entre deux régimes alimentaires. En effet dans un monde où les animaux se reproduisent lentement, comment faire cohabiter la nature et les humains ?
Je n'ai pas pu m'empêcher de repenser à Duane Fitzgerald. Dans les deux cas on parle de cyborgs (Quartz B se retrouve avec, entre autres, un bras cybernétique) mais ici, sans les problèmes évoqués dans "le dernier de son espèce"). Bon, c'est un petit détail qui m'a amusé.
Il y a aussi des points communs avec un autre roman de l'auteur : le Temps du voyage. Une zone d'influence de la Terre sur les planètes colonisées mais avec la barrière du temps entre chaque monde.
Sur le fond, le roman n'est pas vraiment novateur, ni vraiment surprenant. Et la fin encore moins... En revanche, il n'y a pas que cette question alimentaire à prendre en compte : plusieurs faits à propos de Quartz B qui sont à éclaircir. C'est un bon point pour varier (même si tout est lié).
De plus il y a un ton humoristique, en particulier avec le langage des autochtones qui est bien sympa. De mon point de vue de Français, ça m'a fait penser au québécois, mais peut-être qu'un Québécois ne serait pas d'accord, tvois ?
Dans cette édition au moins (j'ignore ce qu'il en est pour l'édition de 91), le livre est entrecoupé de petits dessins des animaux d'Océan, comme la couverture par Philippe Caza.

J'ai aimé
  • Les dessins.
  • La plume de l'auteur.
Je n'ai pas aimé
  • L'histoire reste basique.
Ressenti
Correct. Certes, ce n'est pas un roman dont l'histoire fouillée vous prendra aux tripes durant des jours... mais c'est un roman rapide à lire, léger, sympathique.

mercredi 16 novembre 2011

Espace vital, de Isaac Asimov

Earth is room enough en VO
Parution VO en 1957

Asimov... surprenant.
Quoi de plus utile qu'un chronoscope pour qui veut réhabiliter les Carthaginois calomniés ? Mais quel péril le sondage temporel fait-il courir à l'humanité ?
S'il avait connu la robotique, Sherlock Holmes aurait été obligé de se recycler...
Le corps électoral réduit à un seul et unique électeur : c'est le triomphe de la démocratie électronique...
Il était une fois un pauvre petit ordinateur bien courageux et bien malheureux...


Encore quelques nouvelles d'Asimov, je ne peux qu'apprécier, non ? Contrairement au dernier recueil que j'ai lu de lui, il n'y a pas d'explications entre les nouvelles, dommage.
Espace vital
L'idée de départ est intéressante mais la fin est un peu rapide, dommage.
Les cendres du passé
C'est une des histoires les plus intéressantes que j'ai jamais lues. Surtout la fin (même si dans un sens, c'est arrivé dans notre monde à nous). Et c'est une belle pique aux complotistes.
Effet miroir
Ah les robots... Bah j'avais déjà lu dans le Grand Livre des Robots, j'avais beaucoup aimé cette histoire. L'utilisation de la logique et des Trois Lois (si vous ne les connaissez pas, je vous encourage à les découvrir). Bien sûr, ce sont des personnages récurrents chez Asimov, mais ne pas les connaître n'est pas grave.
Devoir civique
Probablement sans prétention, c'est une nouvelle assez étrange sur un futur possible de la démocratie (auquel je ne crois pas trop... mais ça devait paraître crédible dans les années 50).
Le Pacte
Une vision amusante des pactes avec les démons... C'est plutôt intéressant.
Des histoires pour gosses
La vision des elfes la plus originale que j'ai pu voir... C'est une très bonne nouvelle dont la fin est amusante, ou déprimante, selon le point de vue.
Avec de l'eau partout
Probablement la nouvelle la moins intéressante du roman mais également la plus courte, donc.... Enfin c'est probablement de l'humour, mais je ne suis pas rentré dedans.
Le message
Ah une petite histoire de voyage dans le temps. Très sympathique, surtout quand on connaît ce  quoi cette nouvelle fait allusion.
Satisfaction garantie
Une histoire de robot mais sans que les Trois Lois ne soient au centre (même si la première est bien décrite). Peut-être un peu évidente par moment mais logique quand on y pense.
Le feu de l'Enfer
Une nouvelle pacifiste, on va dire, liée à l'époque.
La dernière trompette
Je crois que c'est la nouvelle de fin du Monde la plus terrifiante que j'ai jamais lue. Sincèrement... Pas besoin de sang ni de larmes, pas besoin de météores ravageant la planète.... Non... Chapeau.
Le barde éternel
Une nouvelle à tendance humoristique... En tous cas je l'ai prise comme telle et c'est bien mené, évident peut-être mais bien mené quand même.
Un jour....
Plutôt triste et mélancolique, cette nouvelle était aussi dans le recueil des robots... Je ne sais pas trop si c'était un futur crédible à l'époque, mais clairement aujourd'hui, ça ne l'est pas (mais rien ne dit d'ailleurs que dans un futur lointain, ça ne redeviendra pas crédible :p).

Il faut bien voir que ce recueil est, de ce que j'ai lu d'Asimov, celui qui me semble le plus daté. Plus que dans d'autres, on sent bien que le temps a passé depuis l'écriture de ces nouvelles. Je ne dis pas que la vision du futur qu'on a aujourd'hui est forcément plus juste que celle qui prédominait il y a 50 ans, bien entendu. Enfin ça donne un certain charme.

J'ai aimé
  • Le style d'Asimov.
  • Plusieurs nouvelles, comme les cendres du passé ou le message.
Je n'ai pas aimé
  • Deux trois nouvelles en dessous du lot mais c'est normal.
Ressenti
Bon... Bien sûr, j'ai du mal à faire une critique précise des nouvelles... mais c'est de l'Asimov, ça se lit toujours bien. Lisez Asimov, c'est le bien !

vendredi 11 novembre 2011

La Guerre des modifications, tome 2 : Les racines du passé, de Fritz Leiber

The mind spider en VO
Parution VO en 1961

Je n'avais pas spécialement été emballé par le tome 1. Justement parce que je trouvais que ça aurait été mieux en nouvelles. C'est le cas là... Verdict ? 
QUAND SOUFFLE LE VENT DE LA MODIFICATION...
Quand l'Histoire change et que les événements que nous croyions immuables s'effacent ou se transforment, c'est une bataille. Un épisode de la plus formidable des guerres. Celle qui embrasse l'éternité. Celle qui n'épargne pas plus les Néanderthaliens que les citoyens sophistiqués de Vénus au XXllle siècle. Qui oppose Les Carthaginois à la Wermacht, les lanciers du Bengale aux braves de Valmy...

Tout d'abord, il faut bien voir que le résumé n'est pas spécialement juste, c'est bien une présentation de la Grande Guerre du Temps, mais rien de plus.
Le livre est divisé en 5 nouvelles. Les deux premières se déroulent clairement dans cette Grande Guerre, la dernière aussi, mais d'une façon plus lointaine, les deux autres sont à part.
Les deux premières sont d'ailleurs juste fabuleuses, mettant en avant les particularités de cette Grande Guerre et des réactions du Temps. Rien que ces deux nouvelles justifient la lecture de ce recueil.
La dernière nouvelle est un peu plus confuse à mes yeux, mais c'est probablement à cause de mes lacunes en Shakespeare...
Les deux autres nouvelles sont sympathiques mais ne cassent pas trois pattes à un canard. Elles se laissent lire facilement.

J'ai aimé
  • Les deux premières nouvelles
Je n'ai pas aimé
  • J'aurais bien aimé que les autres soient du même type. xD
Ressenti
En dents de scie, mais rien que pour les deux premières nouvelles je suis heureux de l'avoir lu. En effet, cet nivers des Serpents et des Araignées se décline bien mieux en nouvelles.

jeudi 10 novembre 2011

L'Hérésie d'Horus, tome 15 : Prospero brûle, de Dan Abnett

Horus Heresy: Prospero burns en VO
Parution VO en 2011

J'avais lu, l'année dernière, "Un millier de fils", que j'avais bien aimé, sur la chute des Thousand Sons dans l'univers de Warhammer 40.000. Le résumé de ce roman semble raconter la même chose, mais du point de vue des Space Wolves, ceux qui ont été chargé de cette punir les Thousand Sons....
L’Empereur a sombré dans la plus noire des colères. Magnus le Rouge, primarque des Thousand Sons, a commis une terrible erreur qui met en danger la sécurité de Terra elle-même. L’Empereur n’a pas le choix : il charge Leman Russ, primarque des Space Wolves, d’arrêter son frère sur Prospero, le monde natal des Thousand Sons. Il ne sera pas facile de faire plier cette planète peuplée de sorciers, mais Russ et ses Space Wolves ne se découragent pas facilement.


Ivre de rage, Russ est déterminé à traîner Magnus devant la justice et à provoquer la chute de Prospero...

 Mais voilà, "Tout le monde ment" dit un célèbre médecin grognon.... Avec ce roman, ça n'a jamais été ausi vrai. Autant le dire tout de suite, ce résumé ne concerne qu'une petite partie du roman.... Et encore, même pas...
La chute de Prospero est bien évoquée, du moins en partie mais sans plus.... La majeure partie du roman consiste en la "nouvelle vie" de Kasper Hawser (un obscur personnage impérial) et de ses rêves...
Bref...
Le roman commence déjà de façon assez confuse... Parfois ça se déroule sur Fenris (et je ne suis même pas sûr que ça soit indiqué mais avec les termes, parfois abscons , on peut le deviner), parfois sur Terra... Les deux parties alternant. Arrivé à ce point je me suis dit que c'est un mauvais moment à passer et que ce n'est qu'une introduction. Naïf que j'étais. En fait c'est déjà le cœur du roman. On finit par mieux comprendre avec le temps, mais c'est lourd. Bon on suit la reconversion de de Kasper Hawser donc, et ce pendant près de 400 pages (c'est long !). Parfois, ce sont les rêves qui sont décrits (d'ailleurs si un passage semble répété, ce n'est pas une erreur d'impression, certains paragraphes sont repris tels quels plusieurs fois).

Et enfin au bout d'un moment on arrive sur la partie promise par le résumé... Bien trop courte et centrée sur Hawser (mais vu ce qui précède, c'est normal...).
Alors OUI, ce roman est en partie intéressant, car avec la fin, il y a certaines révélations qui justifient le style particulier du roman... Sauf que ça aurait pu être fait en moitié moins de pages... Bien sûr j'aime bien les longs romans quand ils sont bons, mais là ça me semble lus être du remplissage. Sans compter les problèmes de logique, donc bien entendu, je me vois obligé de râler sur l'histoire donc rdv à j'aime/J'aime pas pour ceux qui ne veulent pas être spoilés.

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Déjà je trouve que les Space Wolves qui refusent tout enregistreur c'est aussi ridicule que les Black Templar refusant tous mutants/sorcier. Dans le cas des BT, les vaisseaux spaciaux auraient du mal à avancer sans navigateurs/astropathes, mais dans le cas des SW ce sont tous les ordinateurs de bord qui fonctionneraient beaucoup moins bien sans mémoire... Bon on va dire qu'il ne s'agit d'une interdiction que pour les histoires et certains savoirs mais.....
Ensuite "tient, on va reconstruire totalement quelqu'un mais comme il avait un œil bionique, on va lui mettre un œil de loup à la place"... étrange mais passons....

Ensuite, le vrai point noir du roman.... sur Nikea, là où se trouvent plein de primarques, de custodes, de sœurs du silence et l'Empereur.... Ben un démon peut faire son malin sans que personne ne le remarque.... Bravo....

Curieusement, ce roman semble parler des deux légions disparues, vers la toute fin, mais ce n'est pas sûr... N'empêche que ça commence à faire beaucoup avec le dernier roman... Surtout que GW n'était pas censé parler de ces légions pour laisser les joueurs libres à ce niveau.


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J'ai aimé
  • Certaines idées sur l'histoire.
Je n'ai pas aimé
  • Les autres idées...
  • Début confus.
  • Trop de longueurs sauf pour la bataille finale, trop courte.
Ressenti
Assez moyen... Dan Abnett avait une bonne idée de base, soit... Mais ça a été mal exploité, avec trop de longueurs, un début trop confus et de trop nombreuses incohérences.

mercredi 9 novembre 2011

La vie de Norman, tome 2 : virée scolaire, de Stan Silas

Parution VF en 2011

Vous vous souvenez du volume 1 ? =D
Partis en voyage pédagogique, date de retour incertaine.
La maîtresse.

Il n'a pas fallu longtemps pour sortir le tome 2 quand on y pense. Ce n'est pas désagréable sur le principe, ça évite d'attendre trop... Mais il faut que ça ne soit pas gâché. Et bien... ici c'est une réussite !
Alors déjà, vous pouvez lire un extrait ici.
J'ai eu un peu de mal à l'avoir.... autant dire que lorsque j'ai enfin pu mettre la main dessus, j'ai sauté dessus, je l'ai bouquiné dès que possible : pause repas au boulot... J'ai d'ailleurs explosé de rire plusieurs fois. Tome 2 toujours aussi parodiques, sanglants, gore, décalé... Fabuleux. L'auteur n'hésite pas à oser faire des blagues immondes... mais on en redemande ! Il y a toujours des références à des films ou autres, comme dans le premier volume et ça passe toujours aussi bien. Bien sûr on peut trouver ça "exagéré" par moment mais c'est le principe de cette série.

Curieusement ce tome permet d'approfondir le passé d'un des personnages, mais pas celui Norman. D'ailleurs, je regrette un peu, toujours aucune explication du zombie. Ok, on peut le voir sur le site 30joursdebd mais pour ceux qui ne le lisent pas... Là, comme le montre la couverture, c'est la maîtresse qui est mise en avant. Ce qui n'est pas un mal car elle a du potentiel pour nous faire rire. Et elle y arrive la bougresse !

J'ai un peu de mal à écrire cet article, risque de redite... et je n'ai pas envie de parler de l'histoire car je pense que ça serait vraiment mieux, pour le coup, de découvrir ça sur pièce....

J'ai aimé
  • L'histoire.
  • L'humour.
  • La bd en fait..
Je n'ai pas aimé
  • Toujours le dessin des jambes des enfants. :P
Ressenti
Bon, clairement. Si vous avez aimé le premier, sautez dessus. Et sinon.. Sautez sur les deux !

... ah oui, pour ceux qui ne suivent pas son blog... Il vient de spoiler le tome 3.

lundi 7 novembre 2011

Zombies contre Licornes, de Justine Larbalestier et Holly Black


Zombies vs. Unicorns en VO
Parution VO en 2010



Hum... recueil de nouvelles dont le titre m'a induit en erreur. Du coup, cette chronique est un cas de conscience, je suis sûr que beaucoup auront un avis bien différent du mien.
Depuis la nuit des temps, une question reste sans réponse : des zombies ou des licornes, quelle créature est la plus fantastique ? Dans cette anthologie, deux auteurs phares de la littérature YA, Holly Black et Justine Larbalestier (respectivement équipe Licorne et équipe Zombie), ont rassemblé de quoi défendre les deux camps. Les arguments prennent la forme de courtes histoires : six d'entres elles dépeignent les forces des licornes, alors que les autres montrent le bon (et le très très mauvais) côté des zombies. Parmi les auteurs du recueil, on trouve des écrivains très célèbres comme Cassandra Clare, Meg Cabot ou Scott Westerfeld. Chacun livre un récit unique, parfois drôle,parfois inquiétant, toujours avec finesse et imagination.

À partir de maintenant, la question sera sur toutes les lèvres : qui supporterez-vous ? Team Zombie ou Team Licorne ?


Quand j'ai entendu parler de ce livre, je pensais lire des nouvelles de zombies contre des licornes... Mais je n'avais pas le 4ème de couverture. Clairement j'ai été déçu quand j'ai vu de quoi il retournait. Bon, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, j'ai quand même décidé de m'y mettre (surtout pour Kathleen Duey...).
Quel est le plus fort ? L'hippopotame ou l'éléphant ? Imaginez un bouquin écrit par Serge Karamazov et par Simon Jérémi qui invitent des auteurs pour écrire des nouvelles.. Et qui préfacent ainsi chaque nouvelle. Si vous n'avez rien compris à ce que j'ai dit, vous comprenez l'état d'esprit avec lequel j'ai lu ce livre.... en effet, je ne connais pas les auteurs (sauf Duey un peu). Il est possible que leur "dispute" soit tiré d'un fait que j'ignore... Autrement dit, j'ai vraiment eu l'impression d'un délire dont j'ai été exclu dès le départ....

Questions nouvelles, c'est une nouvelle sur les licornes, suivi d'une nouvelle sur les zombies, et chaque nouvelle est précédée d'un petit texte simulant un dialogue entre Larbalestier et Black. Probablement à vocation humoristique quand on connaît le délire, mais moi ça m'a laissé de marbre.
c'est très inégal. Si les deux dernières sont vraiment sympathiques, les deux premières m'ont laissé un goût amer... D'ailleurs la deuxième commençait vraiment bien, la comparaison entre le repas d'un zombie et le plat de nouilles qui parle... dommage ça n'a pas suivi sur la durée (bon il est possible qu'avec deux chromosomes X on apprécie plus cette nouvelle, mais moi ça m'a surtout fait penser à une fan fiction faite par une slasheuse).
Sinon, Kathleen Duey a fait l'avant-dernière nouvelle. La nouvelle est sympa, il reste plein de questions mais le principe des "vierges" est original... Je n'ai pas été déçu suite à son prix de la magie....

Après, les autres... allez, je vais faire un petit détail :
La plus haute justice, de Garth Nix : Mouais, pas d'intérêt particulier...
Love Will Tear Us Apart, de Alaya Dawn Johnson : Bonne idée de départ mais ça vire au grand n'importe quoi à mes yeux. Voir au dessus.
Test de pureté, de Naomi Novik : Ah, elle m'a fait rire celle là.
Bougainvillées, de Carrie Ryan : Pas forcément mauvaise en soit mais je n'ai accroché ni à l'histoire ni à l'héroïne.
Un millier de fleurs, de Margo Lanagan : euh... Joker...
Les enfants de la révolution, de Maureen Johnson : Elle vaut surtout pour les quelques paragraphe de fin. Ceci dit, la nouvelle est racontée au passé à la première personne... Mais "quand" a-t-elle le temps de se remémorer tout ça ?
Prendre soin de son bébé licorne (tueuse), de Diana Peterfreund : J'imagine qu'on peut apprécier cette nouvelle. Personnellement, malgré quelques bonnes idées (comme les licornes de ce monde), j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire... le style d'écriture ?
Inoculata, de Scott Westerfeld : Mouais, pas d'intérêt à mes yeux.
Princesse Petite-Culotte, de Meg Cabot : quelques bonnes idées mais sans plus.
Les mains froides, de Cassandra Clare : Trop de faille scénaristiques, ou au moins de gros pb de logiques non expliqués pour que je puisse apprécier.
La Troisième Vierge, de Kathleen Duey : Voir avant, mais c'est une bonne nouvelle.
Dernier bal, de Libba Bray : Pas mal du tout.

J'ai aimé
  • Certaines nouvelles
Je n'ai pas aimé
  • Le principe du "combat" entre les deux camps.
  • Certaines nouvelles. 
  • Les pages avant chaque nouvelle.
Ressenti
Déçu. Tout n'est pas à jeter, il y a probablement des nouvelles qui m'ont laissé froid qui plairont à d'autres, mais ce n'est CLAIREMENT PAS ce que j'attendais. J'aurais bien aimé quelques nouvelles de combats entre des licornes et des zombies... Mais la seule fois où on voit les deux dans un même textes... ce sont des alliés.
Je suppose qu'en connaissant mieux les auteurs et mieux leur délire, ça serait mieux passé. Je suppose. De même, en ne m'attendant pas à un combat entre les deux, j'aurais moins été déçu.
Comme quoi, la qualité d'un livre dépend pas mal du contexte.
Autrement dit, si vous lisez ce bouquin en sachant exactement ce que c'est, vous aimerez plus que moi.

PS : je n'ai pas pu mettre autant d'auteur que ce que je pensais en tags ôo

jeudi 3 novembre 2011

Les Annales du Disque-Monde, hors-série : Nouvelles du Disque-Monde, de Terry Pratchett

Parution VF en 2011

Ahhhh le Disque-Monde.... =D
"Les nouvelles me coûtent sang et eau. J'envie ceux qui les écrivent avec facilité, du moins ce qui ressemble à de la facilité. Je serais étonné d'en avoir écrit plus de quinze dans ma vie".
Voici le premier livre réunissant l'ensemble des nouvelles de Terry Pratchett qui appartiennent au corpus du Disque-monde. On y retrouve avec jubilation les mages de l'Université de l'Invisible, la Mort, les sommités d'Ankh-Morpork, les sorcières de Lancre, le Guet et même Cohen le Barbare.

Terry Pratchett... Forcément le jour où ce recueil est sorti j'ai couru l'acheter... Ce petit livre est court, une centaine de page et contient 6 nouvelles (dont une au moins a déjà été publiée en France, Drame de troll, dans un petit livre bonus). Toutes les nouvelles mettent en scène des personnages déjà utilisés dans les romans du Disque-Monde, pas de dépaysement de ce côté. Avant la plupart des nouvelles, il y a un petit texte de l'auteur pour indiquer un peu le contexte.

Rejet par l'Université de procédés diaboliques
Petite nouvelle assez courte et sympathique qui montre le fonctionnement "normal" de l'UI. Seul reproche, c'est un peu une redite de certains romans avec l'UI, rien de bien nouveau. Bon c'est court, concis et bien mené donc ça va. Et puis vu le nombre de page, ça ne pouvait guère être autre chose.

La Mort et tout ce qui s'ensuit
Ah la Mort... Voilà la Mort engagé dans une discussion dont il se serait bien passé... J'ai bien aimé cette nouvelle, surtout pour la fin et la répartie de la Mort.

Minutes de la réunion en vue de concrétiser le projet de fédération de scouts d'Ankh-Morpork
Nouvelle se présentant sous la forme d'un rapport de réunion, elle fait un peu étrange. Ceci elle passe très bien et l'humour est bien apporté

La mer et les petits poissons
Mémé Ciredutemps ! La seule, l'unique. Encore une démonstration magistrale de ce que devrait être une sorcière dans le Disque. C'est une des deux nouvelles de ce recueil que je préfère.

Le théâtre de la cruauté
Pour le coup, je suis passé à côté de cette nouvelle... probablement parce qu'elle fait appel à des prérequis que je n'ai pas n'était pas habitant de la perfide Albion...

Drame de Troll
Ah, Cohen le Barbare... J'aime bien ce personnage et dans cette nouvelle, c'est vraiment l'image du héros de l'ancien temps qui est mise en avant. L'autre nouvelle du recueil que j'aime le plus !

J'ai aimé
  • L'humour. 
  • L'univers.
  • La Mort, Mémé Ciredutemps, Cohen le barbare...
Je n'ai pas aimé
  • Pas grand chose, peut-être un peu l'avant-dernière nouvelle, mais c'est plus par un manque de référence qu'un manque de qualité de la nouvelle.
Ressenti
Bon ! Terry Pratchett a peut-être du mal à écrire des nouvelles, mais moi aucun à les lire. D'autant que je le trouve doué dans ce domaine. Autrement dit, ceux qui aiment le Disque-Monde DOIVENT se jeter dessus... Ceux qui ne connaissent pas le Disque-Monde.... Certes ce sont des personnages de l'univers mais je pense qu'ils sont suffisamment décrits pour que ce recueil serve d'introduction.

dimanche 30 octobre 2011

Les Cités des Anciens, tome 4 : La décrue, de Robin Hobb

Dragon Haven en VO
Parution VO en 2010

Même nom VO, même date que le tome 3. Normal, la VF a divisé ce bouquin en deux, voici donc Dragon Haven, seconde partie.
 À la suite de la crue catastrophique qui a frappé l’expédition, les survivants se retrouvent et s’efforcent de reconstituer un groupe cohérent, malgré les disparitions ; de nouvelles relations se forment, inattendues ou inespérées, d’autres poursuivent une évolution cahoteuse et malaisée, comme les dragons malformés qui continuent de grandir et de rêver de devenir un jour les maîtres du ciel, de la terreur et de la mer.

Dans un volume riche en surprises et en rebondissements, Robin Hobb approfondit encore sa peinture des humains, des dragons et de leurs relations difficiles, mais porteuses d’espoir en avenir meilleur.


Où en étions-nous déjà ?
Ah oui, la catastrophe sur le fleuve... Soit disant imprévue... Cependant, j'ai du mal à trouver quoi dire. Non que le roman soit mauvais, bien au contraire, mais parce qu'il est dans la droite ligne du précédent. Normal, c'est le même roman en VO...  Beaucoup ne comprennent pas pourquoi Pygmalion a divisé les romans VO en plusieurs VF. J'ai une idée, mais passons, personnellement je trouve ça plus pratique à transporter vu le format choisi pour les livres. En revanche je ne pardonne toujours pas les couvertures de cette saga.

Qu'attendre de ce roman au final ? Dans la lignée des précédents il s'agit surtout d'une évolution des personnages. Pas trop d'aventures épiques face à un méchant voulant dominer un monde... Non toujours une exploration des relations entre personnages, entre les humains et les dragons... Avec quelques explications sur le fonctionnement des dragons. Mais comme le tome 3, le résumé survend un peu... Il n'y a pas vraiment inattendu... Sans que ça joue sur la qualité du roman. Le but de ce roman est plus une promenade (pour le lecteur, moins pour les personnages).

Je crois que normalement c'était la fin du cycle mais en tous cas, Robin Hobb a décidé d'écrire de nouveaux romans de ce cycle. Je suis content, car même si c'est un cycle sympathique... ça ressemble plus à une introduction.

J'ai aimé
  • L'écriture.
  • La description du fonctionnement humain/dragon.
Je n'ai pas aimé
  • La couverture...
Ressenti
Bon. C'est un petit voyage fort agréable.

samedi 29 octobre 2011

L'Hérésie d'Horus, tome 14 : Le premier hérétique, de Aaron Dembski-Bowden

Horus Heresy: The first heretic en VO
Parution VO en 2010

Un retour dans l'univers Games Workshop, et plus particulièrement au cœur de l'Hérésie d'Horus.
Alors que la Grande Croisade déchire la galaxie tout entière, L’Empereur fustige l’idolâtrie des Word Bearers. Désemparés par ce jugement, Lorgar et sa Légion cherchent une nouvelle voie, ravageant monde après monde et laissant libre cours à leur colère et à leur ferveur sur le champ de bataille. Leur quête d’un nouveau sens à leur existence les amène aux bordures de l’univers, où ils rencontrent des forces bien plus puissantes et anciennes que tout ce qu’ils auraient pu imaginer. Renonçant à porter la lumière de l’Empereur, ils tournent leur soif de savoir en direction des dieux du Chaos. Insidieusement, leur quête de vérité sera à l’origine même de l’hérésie…

Chroniquer un roman de Games Workshop est un cas de conscience à chaque fois. Clairement, ça ne sera jamais de la grande littérature mais il y a des romans sympas. Pour ceux qui ignorent le contexte de ce roman, je vous renvoie à mon article sur le précédent tome de la série.
Ce roman est indépendant de plusieurs romans de la série vu qu'il se concentre sur une seule des Légions, et ce sur une longue période. Même s'il est préférable d'avoir lu les trois premiers de la série ou encore Fulgrim, ça n'est pas indispensable (même si je me demande bien qui peut lire ce roman s'il n'a pas lu la plupart des romans précédents).
Concrètement, le roman est divisé en trois parties : avant leur conversion, durant leur conversion, après leur conversion (surprenant, n'est-il pas ?)... Et on voit surtout l'histoire du point de vue d'un seul Marine.
...
J'ai presque envie de finir ainsi la chronique mais ça serait pure paresse. Plus sérieusement, il n'y a rien qui m'a transporté mais rien qui ne m'a empêché de lire l'histoire... Bon j'ai parfois eu du mal avec certains personnages (mais pourquoi les Word Bearer s'attachent-ils à ce point à une humaine ? Bon vu la légion ça reste.... "crédible", mais voilà...). De même d'autres sont carrément sous exploités...
Par contre j'ai plutôt apprécié la description de la possession. C'est une bonne idée pas trop mal exploitée.

Le principal intérêt de cette série reste d'éclairer l'histoire de l'Hérésie d'Horus. Donc pour bien parler du bouquin, je dois spoiler un peu.... rdv un peu plus bas sous une ligne, pour ceux ne voulant pas être spoilé.

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Niveau "fluff", on savait que Lorgar s'étant vu refuser le droit de vénérer l'Empereur (d'ailleurs ce passage là est assez mal fichu à mes yeux), il s'est cherché de nouveaux dieux, et paf, les dieux du Chaos ont répondu présent. Simple, non ? Le roman l'est tout autant. Lorgar cherche la vérité, il croise un culte qui lui dit "le Chaos c'est la survie de l'Humanité", et ça lui convient... Bon c'est du même tonneau qu'Horus d'ailleurs, au final ça se tient, mais ça m'ennuie de le dire, les primarques renégats me semblent pas mal naïfs dans cette série... Et pas mal manipulables malgré des ficelles aussi grosses qu'une maison (bien visibles dans ce roman). Je ne dis pas que ce que le Chaos a dit à Lorgar n'était pas crédible, juste que Lorgar a gobé ça sans trop regarder autour...
D'ailleurs, les primarques (sauf Konrad Cruze qui apparaît peu mais bien) dans ce roman me laissent sur ma faim, je les trouve trop... euh... pas assez... je ne vais pas dire bête mais voilà, pour des génies surpassés uniquement par l'Empereur, j'ai trouvé leurs attitudes trop "normales".
Ceci dit tout n'est pas à jeter, je reconnais avoir bien aimé le coup du primarque refusant son rôle de soldat...

Les Custodes sont malheureusement à mes yeux sous exploités... certes un ou deux sortent du lot par à-coup mais on a l'impression qu'ils ont passé des années au milieux de gens à surveiller (et qui sont devenus des adorateurs du Chaos) sans rien voir.... L'Empereur a dû négliger leur intelligence... D'ailleurs, amusant, Lorgar arrive à voir les "deux âmes" quand il voit un marine possédé, mais pas les Custodes qui pourtant ont un lien (quasi établi) avec l'Empereur, tsss.

Bon ce ne sont que des exemples, d'autres passages sont critiquables mais voilà.

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Je râle, je râle, mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Certes il y a des abus, certes les primarques, certes certains passages m'ont laissé... dubitatif. MAIS il faut bien se souvenir qu'il y a déjà un matériel de base que l'auteur ne pouvait changer... qu'il s'agit d'un bouquin de la Black Library et que dans le lot, il reste moins lourd que beaucoup... De plus, plusieurs infos sur l'Hérésie sont intéressantes dedans... Parfois abusées, mais pas toujours.
J'ai lu sur le net que certains regrettait qu'on se focalise plus sur un personnage que sur la corruption de la légion... c'est vrai, mais c'est souvent le cas avec les romans de l'Hérésie donc ça ne me pose personnellement pas de souci. Peut être que plus tard d'autres romans viendront compléter ? Après tout, avec 14 romans (et plus en VO), ça doit pas mal rapporter à GW...

J'ai aimé
  • Les infos.
  • Certaines descriptions liées au Chaos (comme le marine possédé).
Je n'ai pas aimé
  • Trop simple/abusé parfois.
  • Les primarques trop humains, manipulables, normaux...
Ressenti
Bah, malgré tout correct. C'est un roman de gare, inégal sur la durée... Mais qui contient quelques infos... Après, certaines partie de l'histoire sont critiquables, mais c'est déjà le cas du "fluff" de Warhammer 40.000 et des autres romans de la Black Library, si ça me posait problème, il y a longtemps que j'aurais cessé de les lire... Sans compter que niveau écriture, même si ce n'est pas parfait, c'est plutôt mieux que bien d'autres bouquins de la série. Autrement dit indispensable de le lire si vous avez lu les 13 précédent, intéressant mais sans plus si vous avez lu seulement les 3 ou 4 premiers, dispensable si cette série vous est étrangère.

Ah, avec le changement d'éditeur... plus de marque page intégré. Dommage.

samedi 22 octobre 2011

Spin, de Robert Charles Wilson

Spin en VO Parution
VO en 2005

Un roman que SF que j'avais emprunté suite au Vaisseau des voyageurs.
Une nuit d'octobre, Tyler Dupree, douze ans, et ses deux meilleurs amis, Jason et Diane Lawton, quatorze ans, assistent à la disparition soudaine des étoiles. Bientôt, l'humanité s'aperçoit que la Terre est entourée d'une barrière à l'extérieur de laquelle le temps s'écoule des millions de fois plus vite. La Lune a disparue, le Soleil est un simulacre, les satellites artificiels sont retombés sur terre. Mais le plus grave, c'est qu'à la vitesse à laquelle vieillit désormais le véritable Soleil, l'humanité n'a plus que quelques décennies à vivre...
Qui a emprisonné la Terre derrière le Bouclier d'Octobre? Et s'il s'agit d'extraterrestres, pourquoi ont-ils agi ainsi ?


Spin m'a beaucoup fait penser au vaisseau des voyageurs, le héros est médecin (enfin le devient très vite dans Spin, c'est un léger spoil désolé), et un événement lié à l'espace va bouleverser le monde.
Mais même s'il y a des points communs, heureusement le traitement est différent. Ici il y a un narrateur qui raconte sa vie et indirectement celle des deux jumeaux avec lesquels il a grandi.. Et ce tout au long d'une trentaine d'années (terrestres). Il y a deux types de chapitres, ceux qui se déroulent "à la fin" et les chapitres "flash back" qui expliquent au fur et à mesure ce qu'il s'est passé entre l'arrivée du Spin (le Bouclier d'Octobre) et les chapitres se déroulant "à la fin".
C'est difficile d'être objectif face à ce roman, il a reçu prix Hugo en 2006 et le Grand prix de l'imaginaire (romans étrangers) en 2007... Et à mes yeux ces prix sont amplement justifiés.
Les réactions face au Spin, surprise, apathie... puis le fait de continuer à vivre sa vie jusqu'à un nouveau changement visible.... tout ça est à mes yeux vraiment bien imaginé... C'est vrai, l'Humanité approche de la fin du Soleil mais pour la plupart des gens, ça reste un fait assez... flou... Pour d'autres, c'est le temps des signes religieux.... Le point de vue étant celui d'un Américain qui parle de ses connaissances et de lui fait que les réactions de certains groupes (religieux, ou des pays) n'est pas décrits parce que ça ne change rien à la vie du narrateur. En revanche quand ça a une importance, c'est bien décrits...
Les personnages principaux sont intéressants et leurs relations entre eux évoluent en fonction du temps.... Certains personnages apparaissent peu mais ont une influence considérable (principalement le père des jumeaux)... tout bon.

Le Spin, le Bouclier d'Octobre... c'est vraiment une idée de génie et à mes yeux qui prend toute sa force quand Jason explique (à Diane je crois mais je n'ai plus le livre sous les yeux) que le temps d'une minute sur Terre, des individus situés hors du Spin verraient s'écouler plusieurs siècles.
Bon je vais mettre quand même deux bémols...
On peut reprocher une certaine longueur quand l'auteur s'attache à des détails de la vie courante sans grande importance avant de faire une ellipse de plusieurs années... Personnellement ça ne m'a pas trop gêné mais ça peut..
Sinon je vais spoiler donc en italique, et ce jusqu'à la partie "j'ai aimé", c'est du spoil.
J'ai du mal avec la culture multi millénaire de Mars. Imaginez un peu l'évolution de l'humanité en quelques milliers d'années.... Alors je sais qu'avec l'histoire c'était difficile de faire autrement mais quand même....



J'ai aimé
  • Le principe.
  • Les personnages.
  • L'histoire.
  • Le background décrit.
  • J'y ai vu une petite référence à H2G2.
Je n'ai pas aimé
  • Principalement le point de vue en italique au dessus.
Ressenti
BON ! Pour tout dire j'ai été bien content de lire un roman de gare juste après, parce qu'il a fallu que je me remette de cette lecture. Je ne sais pas si c'est le meilleur roman que j'ai pu lire... mais en tous cas il fait partie des meilleurs, probablement dans le top 5.

vendredi 21 octobre 2011

Didier Barcco : plaisir d'offrir, fierté de vendre, de Monsieur le chien

Parution VF en 2011

Pas de SF, pas de fantasy, pas de roman... Mais une petite BD bien parodique. Cependant je pense que tout le monde n'appréciera pas.
Didier Barcco, la légende du petit commerce. De Porto-Vecchio à Douchy-les-mines, d’Elboeuf à Kaisersberg, son nom est murmuré avec respect. Une boucherie ou une mercerie est en danger ? Il surgit, il sauve, il fait des bénéfices, il est le dieu de la vente ! Il est Didier Barcco, il est : L’ultrartisan !

Pour ceux qui ne savent pas, monsieur le chien est un blogueur BD. L'humour est un peu particulier par rapport à d'autres. Beaucoup d'humour noir, grivois et autres... Je pense que beaucoup n'apprécieront pas. Mais moi j'aime....
Didier Barcco est une BD dont vous pouvez lire le début à partir d'ici. Bref ceux qui ont lu ont eu un bon aperçu et je pense que le reste de cette chronique ne vous apprendra pas grand chose, sinon...
Le personnage est une sorte de mélange d'OSS 117, San Antonio et autres "héros" de ce genre en version poujadiste... En fait le héros a aussi des points communs avec Féréüs le Fléau, une autre BD de l'auteur. Ça donne le ton, vous aurez des blagues bas de gamme, des blagues à tendances politiquement incorrectes (assumées,du même principe qu'OSS 117, n'y voyez aucune malice). Donc, si vous arrivez à prendre ça au second degré, ça passera, sinon, mieux vaut passer votre chemin...
Vous trouverez aussi beaucoup de références, parfois graphiques, parfois juste sur le texte (parfois les deux).... Le dessin d'ailleurs est assez sympa dans le genre (mais rien d'exceptionnel en revanche). Ceci dit, vu les images sur le site, j'ai été un peu déçu de l'impression finale... Rien de dramatique mais niveau couleur, ça m'a fait étrange.

J'ai aimé
  • L'humour (j'arrive bien à prendre ça au second degré).
  • Les références par-ci, par là.
Je n'ai pas aimé
  • L'impression.
Ressenti
Bon. C'est une BD qui est sympa. Elle ne conviendra pas à tout le monde c'est une certitude... Ceux qui aiment le blog de monsieur le chien aimeront je pense, les autres....

mardi 11 octobre 2011

Le Prix de la magie, tome 2 : Le Choix, de Kathleen Duey

Scared Scars en VO
Parution VO en 2010

Bon, je vais faire comme si vous aviez lu le 1.
La fuite ou la résistance ? Encore faut-il avoir le choix...
Hahp a grandi. Il survit à l'école de magie et à l'enseignement de ses professeurs. Il surmonte les épreuves, plus déterminé que jamais.
Sadima veut quitter l'enfer que ses compagnons ont créé dans les dédales de galeries de la falaise. Comment sauver les enfants emprisonnés des griffes du plus cruel des magiciens ?
Hahp et Sadima parviendront-ils à échapper à la folie de leur tortionnaire ?


J'ai beaucoup aimé le premier tome.... Et donc je me suis jeté sur le second, forcément.... Le problème est que pour ce genre de suite de roman, il est difficile de faire une chronique sans se répéter... et sans spoiler...
Le principe du roman est toujours le même, alternance des deux histoires, chapitres courts... J'ai quand même noté plus de passages où deux chapitres successifs semblaient liés par des éléments communs que dans le premier tome, mais c'est peut-être moi.
Du côté de Hahp, on suit toujours son éducation dans l'école de magie. Si beaucoup de questions restent sans réponses, les cours eux changent et l'état d'esprit des élèves aussi. D'autant que l'école se révèle encore plus sombre que dans le premier tome...
Du côté de Sadima c'est vraiment en deux parties. La première est dans la droite ligne du premier tome, la seconde.... Disons que l'auteur explique ainsi à demi mot certains trucs mais change totalement l'histoire à laquelle je m'attendais. Et c'est plutôt un bon point. Certes Sadima me semble plus distante mais dans sa situation c'est compréhensible.

D'ailleurs c'est cette distance qui différencie le plus les histoires de Hahp et de Sadima. Plus que le changement de narrateur, Sadima me paraît distante, presque irréelle. J'ai beaucoup plus de facilité à comprendre Hahp.

Du coup maintenant j'attends le tome 3.... mais visiblement pas avant 2013... EN VO ! D:

Beuh ._.

J'ai aimé
  • Les retournements de situation.
  • Le fait que j'ai dévoré les pages !
Je n'ai pas aimé
  • LE TOME 3 N'EST PAS SORTI !
Ressenti
Très bon. C'est vraiment une bonne trilogie, maintenant, je suis frustré... D: Pas de tome 3 avant un bail.... L'auteur ne s'est pas contentée de continuer le tome 1 mais a vraiment fait une histoire fabuleuse de ce tome.
Je ne peux que vous encourager à le lire...

mercredi 5 octobre 2011

Le Prix de la magie, tome 1 : L'Épreuve, de Kathleen Duey

Skin hunger en VO
Parution VO en 2007

Attention, on peut considérer que le synopsis spoile un peu, ce n'est pas faux. Personnellement je ne trouve pas ça dérangeant, mais à vous de voir si vous voulez le lire ou non.
Dans un monde où la magie est une rareté, la maîtriser a un prix...
Et son apprentissage est terrible. À l'école de magie, le jeune Hahp, comme tous les autres élèves, risque la mort à chaque instant.
Autrefois, la magie était interdite. Jusqu'à ce que la jolie Sadima la ressuscite, et change le destin du monde.
Mais pourquoi, pour la perpétuer, des jeunes élèves sont-ils affamés et enfermés dans le noir ?


Ce roman peut être étrange d'un premier abord. Il raconte deux histoires en même temps.
Les chapitres impairs nous suivons l'histoire de Sadima, une jeune femme dont l'enfance a été.... surprotégée par son père, et qui a dû taire son don avec les animaux. Jusqu'à ce qu'elle puisse aller en ville.... L'histoire est racontée à la troisième personne.
Durant les chapitres pairs, l'histoire de Hahp, un garçon envoyé dans une école de magie. Et ici point d'école avec une compétition entre maisons ni de faculté dispensant des cours chiants... Non, ici, l'école est une torture où l'entraide est interdite, les profs distants (dans le meilleur des cas) et où la faim est omniprésente... et où ceux qui n'y arrivent pas meurent. L'histoire est racontée à la première personne.

Les liens entre les deux histoires apparaissent donc au fur et à mesure, au compte-goutte.... Sans que tout ne soit dévoilé, loin de là. C'est assez frustrant... Cependant, c'est une trilogie donc.. Autre chose, les histoires ne se passent pas à la même période ni même se déroulent à ma même vitesse.

Cette différence d'histoire, de narration et de vitesse peut perturber, surtout au début.

Niveau construction, les chapitres sont assez courts, et j'ai eu l'impression que lorsqu'une partie de l'histoire se finissait avec Sadima, la partie avec Hahp est en plein milieu d'un passage... Autrement dit, on a toujours envie de lire la suite. Et autrement dit, pas de temps mort...
L'histoire est assez oppressante, on le voit très vite avec Hahp, où on est très vite mis dans le bain, mais même Sadima a d'autres contraintes et doit composer avec des situations dures (comme le lien qui unit Franklin à Somiss).

S'il y a un reproche à faire, ça serait la fin, elle est trop brusque. En fait, ce n'est pas une fin mais un chapitre qui se finit et qui recommence dans le tome 2.

J'ai aimé
  • L'univers !
  • Aussi cruel que ce soit, l'école. Moins pour les tortures que pour la façon dont Hahp vit son éducation.
Je n'ai pas aimé
  • La fin, ou plutôt le manque de fin.... ça me laisse sur ma faim... (que je suis drôle...)
Ressenti
Bon, J'ai dévoré ce livre. Mais je crois que ceux qui n'aiment pas être laissés dans le flou n'aimeront pas. Il y a tout un tas de questions sans réponse, de mystères non résolus.... Pour tous les autres, ça sera un bon moment de lecture.

vendredi 30 septembre 2011

Tu mourras moins bête, tome 1 : La science, c'est pas du cinéma !, de Marion Montaigne

Parution VF en 2011

Oui je poste beaucoup en ce moment, ça va se calmer dès ce soir, mais fallait que je rattrape mon retard... Et puis je voulais vraiment parler de cet album.
Chères têtes de lecture, pourriez-vous me parler de cet album ?
Si vous avez toujours rêvé de manier le sabre laser ou de rétrécir vos gosses, réveillez-vous : le cinéma, c’est pipeau et compagnie !
Si vous aussi vous ne voulez pas mourir bête, découvrez le blog de vulgarisation scientifique en BD de Marion Montaigne : la célèbre Professeure Moustache y épluche les aberrations scientifiques qui peuplent vos films et séries préférées. La science, ce n’est peut-être pas du cinéma, mais avec la Prof Moustache, c’est terriblement drôle !


Oui, les adaptations de blogs sont à la mode. Parfois je ne peux que plonger (comme la série Notes de Boulet) mais parfois, il y a de l'abus.... Là il s'agit de la version papier de ce blog. Plus précisément de ses notes sur le cinéma et les séries télé. Mais quel est le principe de ce blog au fait ?
Et bien l'auteur, sous la forme d'une prof moustachue nommée Professeure Moustache, répond à une question un peu décalée d'une manière totalement déjantée... Mais juste. Et drôle. Comme quoi, on peut apprendre en s'amusant. Même si beaucoup des infos ne sont pas vraiment utiles dans la vie de tous les jours. Mais au moins on ne regardera plus les films et séries de la même façon.
Alors, oui, soyons honnête, le dessin n'est pas spécialement ma tasse de thé, vraiment pas. C'est son style... Mais il serait bête de ne pas découvrir cette BD juste à cause de ça, vraiment.... Et je vais faire ma mauvaise langue mais je ne vois pas trop ce que ça fait chez Ankama. Peut-être est-ce dû à mon passé honteux de joueur de Dofus mais définitivement, pour moi Ankama est lié à des filles nettement plus grandes et moins vêtues.
Et je dois râler pour une raison ridicule, mais le chapitre des sabres laser fait une erreur (probablement volontaire hein :P). Mais rien ne dit, en VO, que les sabres de Star Wars sont des sabres laser, ils sont nommés light sabers, ce n'est pas la même chose, je vous laisse lire ce petit article à ce sujet (au passage, ça aurait eu tout à fait sa place dans le livre).

Une des innovations par rapport au blog est que les dessins illustrant les cartes ont été faits par d'autres dessinateurs. Ceux qui me connaissent comprendront pourquoi j'ai une "légère" préférence pour celui de Boulet...

J'ai aimé
  • Le principe.
  • L'humour.
  • Le dessin de Boulet.
Je n'ai pas aimé
  • Les dessins en général.
Ressenti
Bon, vraiment je ne peux que recommander la lecture. Et la relecture.

jeudi 29 septembre 2011

La Guerre des modifications, tome 1 : Le Grand Jeu du Temps, de Fritz Leiber

The big time en VO
Parution VO en 1958



Je voulais relire un peu les histoires sur les Serpents et les Araignées, certaines nouvelles sont des bons souvenirs de la série "La Grande Anthologie de la Science-fiction. Histoire de...". Ce livre est constitué d'un roman suivi d'une nouvelle.

J'ai été ressuscitée. Autrefois, je vivais à Chicago, j'étais aussi humaine que vous, sinon plus. Après ma mort, les Araignées m'ont recrutée pour participer à la Guerre Modificatrice, le Grand Jeu du Temps. Nous nous battons contre les Serpents. L'histoire a déjà été considérablement modifiée par rapport à ce que vous connaissez : les Nazis ont gagné la Deuxième Guerre Mondiale et leur Empire s'étend de la Sibérie au Kansas. Il n'y a jamais eu de Guerre de Sécession en Amérique et Rome s'est effondré juste au moment où il commençait à prendre de l'envergure...

En général, les nouvelles ont une construction différente des romans, souvent même le type d'histoire n'est pas tout à fait le même. Pourquoi je dis ça ? Parce que, hélas, là ce n'est pas le cas. En fait je m'attendais à voir un peu plus de la Guerre Modificatrice, voir les gens modifier le passé, le futur ou que sais-je encore. Et bien non, nous avons un huis-clos avec des personnes venues de différentes époques. Mais comme le synopsis n'est pas très clair, je vais préciser.
En fait, le roman se place dans "l'Endroit", un lieu hors du cosmos où les soldats de la Guerre Modificatrice viennent se reposer et se faire soigner. La narratrice est une "Amuseuse", infirmière, confidente et... bien plus que ça. Les Serpents et les Araignées se battent à coup de modification de l'Histoire pour qu'un camp gagne dans un temps lointain...
Les soldats sont extraits du Temps avant leur mort et vivent dans le "Monde de la Modification" (un peu le même principe que l'Éternité, sauf que là, les Soldats ne sont pas à l'abri des modifications temporelles) mais gardent les souvenirs de leur ancienne vie (enfin de leurs anciennes vies car le passé peut être modifié...). Mais, forcément, quelque chose va dérailler et tout un groupe va se retrouver coincé dans l'Endroit.... Avec une bombe.
Bref, le sujet est intéressant, mais traine un peu en longueur selon moi. La même histoire sur moitié moins de pages, voire même un peu moins, aurait eu beaucoup plus d'impact. La guerre en elle-même n'est qu'un arrière plan et les voyages sont surtout évoqués... Si vous vous attendiez à un groupe de soldats voyageant dans une cabine ou une voiture à travers les siècles pour changer tel ou tel passage de l'Histoire, oubliez. En fait, plus que de voyage dans le temps, ce roman parle de la Guerre Froide et de la peur de la Bombe (notez la majuscule). D'ailleurs, les Serpents soutiennent l'Est et les Araignées l'Ouest. C'est assez typique de son époque.
La nouvelle qui suite le roman dans ce livre est plus facile à lire. Mais est placée vraiment hors de tout contexte. Là le point de vue est celui d'un humain non impliqué dans cette guerre et qui ne comprend pas tout ce qui se passe. L'histoire en elle-même n'est pas spécialement fouilée et le voyage dans le temps à peine évoqué. MAIS la construction, l'ambiance, la narration, tout ça fait que j'ai vraiment apprécié cette nouvelle. Cependant elle aurait eu beaucoup plus sa place dans un ensemble de nouvelles sur cette guerre.

J'ai aimé
  • La nouvelle.
  • La narration du roman
  • Les Serpents et les Araignées.
Je n'ai pas aimé
  • Le roman aurait été mieux sous la forme d'une nouvelle.
Ressenti
J'avoue, mitigé. Le roman aurait gagné à utiliser plus le voyage dans le temps. Bien sûr, dans le contexte de l'époque, ce n'était pas ce qui importait le plus, mais avec le synopsis, je m'attendais à autre chose. La nouvelle par contre est intéressante. Il faudra que je lise le tome 2, plusieurs nouvelles, c'est donc probablement plus adapté à cet univers.