vendredi 30 septembre 2011

Tu mourras moins bête, tome 1 : La science, c'est pas du cinéma !, de Marion Montaigne

Parution VF en 2011

Oui je poste beaucoup en ce moment, ça va se calmer dès ce soir, mais fallait que je rattrape mon retard... Et puis je voulais vraiment parler de cet album.
Chères têtes de lecture, pourriez-vous me parler de cet album ?
Si vous avez toujours rêvé de manier le sabre laser ou de rétrécir vos gosses, réveillez-vous : le cinéma, c’est pipeau et compagnie !
Si vous aussi vous ne voulez pas mourir bête, découvrez le blog de vulgarisation scientifique en BD de Marion Montaigne : la célèbre Professeure Moustache y épluche les aberrations scientifiques qui peuplent vos films et séries préférées. La science, ce n’est peut-être pas du cinéma, mais avec la Prof Moustache, c’est terriblement drôle !


Oui, les adaptations de blogs sont à la mode. Parfois je ne peux que plonger (comme la série Notes de Boulet) mais parfois, il y a de l'abus.... Là il s'agit de la version papier de ce blog. Plus précisément de ses notes sur le cinéma et les séries télé. Mais quel est le principe de ce blog au fait ?
Et bien l'auteur, sous la forme d'une prof moustachue nommée Professeure Moustache, répond à une question un peu décalée d'une manière totalement déjantée... Mais juste. Et drôle. Comme quoi, on peut apprendre en s'amusant. Même si beaucoup des infos ne sont pas vraiment utiles dans la vie de tous les jours. Mais au moins on ne regardera plus les films et séries de la même façon.
Alors, oui, soyons honnête, le dessin n'est pas spécialement ma tasse de thé, vraiment pas. C'est son style... Mais il serait bête de ne pas découvrir cette BD juste à cause de ça, vraiment.... Et je vais faire ma mauvaise langue mais je ne vois pas trop ce que ça fait chez Ankama. Peut-être est-ce dû à mon passé honteux de joueur de Dofus mais définitivement, pour moi Ankama est lié à des filles nettement plus grandes et moins vêtues.
Et je dois râler pour une raison ridicule, mais le chapitre des sabres laser fait une erreur (probablement volontaire hein :P). Mais rien ne dit, en VO, que les sabres de Star Wars sont des sabres laser, ils sont nommés light sabers, ce n'est pas la même chose, je vous laisse lire ce petit article à ce sujet (au passage, ça aurait eu tout à fait sa place dans le livre).

Une des innovations par rapport au blog est que les dessins illustrant les cartes ont été faits par d'autres dessinateurs. Ceux qui me connaissent comprendront pourquoi j'ai une "légère" préférence pour celui de Boulet...

J'ai aimé
  • Le principe.
  • L'humour.
  • Le dessin de Boulet.
Je n'ai pas aimé
  • Les dessins en général.
Ressenti
Bon, vraiment je ne peux que recommander la lecture. Et la relecture.

jeudi 29 septembre 2011

La Guerre des modifications, tome 1 : Le Grand Jeu du Temps, de Fritz Leiber

The big time en VO
Parution VO en 1958



Je voulais relire un peu les histoires sur les Serpents et les Araignées, certaines nouvelles sont des bons souvenirs de la série "La Grande Anthologie de la Science-fiction. Histoire de...". Ce livre est constitué d'un roman suivi d'une nouvelle.

J'ai été ressuscitée. Autrefois, je vivais à Chicago, j'étais aussi humaine que vous, sinon plus. Après ma mort, les Araignées m'ont recrutée pour participer à la Guerre Modificatrice, le Grand Jeu du Temps. Nous nous battons contre les Serpents. L'histoire a déjà été considérablement modifiée par rapport à ce que vous connaissez : les Nazis ont gagné la Deuxième Guerre Mondiale et leur Empire s'étend de la Sibérie au Kansas. Il n'y a jamais eu de Guerre de Sécession en Amérique et Rome s'est effondré juste au moment où il commençait à prendre de l'envergure...

En général, les nouvelles ont une construction différente des romans, souvent même le type d'histoire n'est pas tout à fait le même. Pourquoi je dis ça ? Parce que, hélas, là ce n'est pas le cas. En fait je m'attendais à voir un peu plus de la Guerre Modificatrice, voir les gens modifier le passé, le futur ou que sais-je encore. Et bien non, nous avons un huis-clos avec des personnes venues de différentes époques. Mais comme le synopsis n'est pas très clair, je vais préciser.
En fait, le roman se place dans "l'Endroit", un lieu hors du cosmos où les soldats de la Guerre Modificatrice viennent se reposer et se faire soigner. La narratrice est une "Amuseuse", infirmière, confidente et... bien plus que ça. Les Serpents et les Araignées se battent à coup de modification de l'Histoire pour qu'un camp gagne dans un temps lointain...
Les soldats sont extraits du Temps avant leur mort et vivent dans le "Monde de la Modification" (un peu le même principe que l'Éternité, sauf que là, les Soldats ne sont pas à l'abri des modifications temporelles) mais gardent les souvenirs de leur ancienne vie (enfin de leurs anciennes vies car le passé peut être modifié...). Mais, forcément, quelque chose va dérailler et tout un groupe va se retrouver coincé dans l'Endroit.... Avec une bombe.
Bref, le sujet est intéressant, mais traine un peu en longueur selon moi. La même histoire sur moitié moins de pages, voire même un peu moins, aurait eu beaucoup plus d'impact. La guerre en elle-même n'est qu'un arrière plan et les voyages sont surtout évoqués... Si vous vous attendiez à un groupe de soldats voyageant dans une cabine ou une voiture à travers les siècles pour changer tel ou tel passage de l'Histoire, oubliez. En fait, plus que de voyage dans le temps, ce roman parle de la Guerre Froide et de la peur de la Bombe (notez la majuscule). D'ailleurs, les Serpents soutiennent l'Est et les Araignées l'Ouest. C'est assez typique de son époque.
La nouvelle qui suite le roman dans ce livre est plus facile à lire. Mais est placée vraiment hors de tout contexte. Là le point de vue est celui d'un humain non impliqué dans cette guerre et qui ne comprend pas tout ce qui se passe. L'histoire en elle-même n'est pas spécialement fouilée et le voyage dans le temps à peine évoqué. MAIS la construction, l'ambiance, la narration, tout ça fait que j'ai vraiment apprécié cette nouvelle. Cependant elle aurait eu beaucoup plus sa place dans un ensemble de nouvelles sur cette guerre.

J'ai aimé
  • La nouvelle.
  • La narration du roman
  • Les Serpents et les Araignées.
Je n'ai pas aimé
  • Le roman aurait été mieux sous la forme d'une nouvelle.
Ressenti
J'avoue, mitigé. Le roman aurait gagné à utiliser plus le voyage dans le temps. Bien sûr, dans le contexte de l'époque, ce n'était pas ce qui importait le plus, mais avec le synopsis, je m'attendais à autre chose. La nouvelle par contre est intéressante. Il faudra que je lise le tome 2, plusieurs nouvelles, c'est donc probablement plus adapté à cet univers.

mercredi 28 septembre 2011

Druide, de Oliver Peru

Parution VF en 2010


Un bouquin dont j'ai eu plusieurs échos positifs...Mais j'avais un doute avec le synopsis, celui de Livraddict est nettement plus clair que celui du roman.
1123 après le Pacte.
Les druides règnent en maîtres sur la forêt, un royaume millénaire.
Ils conseillent les hommes, du plus humble au plus puissant, grâce à leur sagesse ancestrale.
Lorsqu'un mal ancien refait surface, un druide va tenter d'empêcher une guerre fratricide d'éclater. Pour cela, il devra percer des mystères liés aux plus noirs secrets de la forêt.

Bon, ce roman commence par une sorte d'enquête policière menée par un druide. Pourquoi pas, après tout ? J'ai déjà eu de bons moments de lectures avec des enquêtes de fantasy ou de SF. Mais une des forces de ce roman est qu'il ne se borne pas à ça, il va beaucoup plus loin. Politique, guerre, secrets et mensonges. Tout y passe. Et le plus beau, c'est que c'est fait avec talent.
Peut-être est-ce l'habitude de la fantasy mais certaines révélations sont prévisibles un peu à l'avance, d'autres non. Mais attention, ce n'est pas un mal pour les prévisibles. Les révélations sont assez savamment dosées et certaines peuvent sembler évidentes pour le lecteur mais c'est qu'on a des infos que les personnages n'ont pas (déjà parce qu'on a eu les points de vue de plusieurs persos... et puis ça reste un roman de fantasy ce que les héros ne savent pas). Quant aux révélations surprenantes, elles ne sont pas... comment dire ? Abusées. Aucun problème de ce côté.
L'univers décrit est assez intéressant aussi. J'ai beaucoup aimé ces druides là, surtout quand on en découvre plus sur eux dans le roman. Pour le reste il y a quelques classicismes ici ou là, mais c'est normal dans un roman de fantasy, ça évite le dépaysement. De plus il n'y en a pas trop, juste assez. Et c'est important.
Pour ceux tentés par la lecture de ce roman, sachez que c'est plus de 500 pages parfois assez dures, dans le sens où tout le monde n'en sort pas indemne, que ce soit physiquement (des blessures dans une guerre c'est normal, mais ça ne se limite pas à ça) ou mentalement. De mon point de vue, ça se compense avec certains passages que je ne peux que considérés comme un peu trop.... sirupeux, mais visiblement (j'ai lu plusieurs chroniques), ce n'est pas ce qui ressort chez les autres, donc c'est peut-être moi ? Cependant, même pour moi ça n'est que sur certains passages bien spécifiques et relativement bien justifié donc je ne vais pas (trop) râler (enfin juste un peu, pour le principe, parce que j'aime râler xD). Peut-être est-ce aussi parce que le reste du roman est assez sombre donc dès qu'il y a un changement de ton, ça se voit beaucoup ? Ou alors je suis simplement trop froid.
Parlons un peu des personnages. Si le héros, Obrigan, est un héros sans surprise (mais pas plat, attention !), d'autres personnages sont vraiment intéressants. Mention spéciale à Jarekson que j'ai beaucoup aimé (son destin final me semble assez facile mais c'est probablement le seul qui tenait la route). Beaucoup ont diverses motivations ou contraintes qui font qu'ils ne prennent pas toujours les bonnes décisions.
Ah, et c'est l'auteur qui a fait la couverture... Je lui tire mon chapeau.

J'ai aimé
  • L'histoire, l'univers.
  • Les personnages en général.
  • La couverture.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques passages un brin trop mielleux, par rapport au reste du roman.
Ressenti
BON. Il y a quelques points ici ou là qui ne sont pas parfaitement à mon goût, mais c'est chipoter. Si vous n'avez rien contre de la fantasy assez sombre et violente, je vous encourage vraiment à lire ce roman.

mardi 27 septembre 2011

Le vaisseau des voyageurs, de Robert Charles Wilson

The Harvest en VO
Parution VO en 1992

Incroyable, ce n'est pas du Asimov que je chronique ici !
Il est là, au-dessus d'eux depuis un an, ombre menaçante, sourde et muette. Tous attendent un signe, un message de ses occupants. Vont ils envahir la Terre, sont ils bienveillants ou hostiles ? Nul ne le sait.
Le vaisseau ne part pas, et les voyageurs se taisent...
Jusqu'à cette étrange nuit. La nuit du rêve.
On apprend alors pourquoi ils sont venus.
Ils proposent aux hommes ce que seuls les dieux possèdent: l'éternité.
L'éternité... mais à quel prix ? Il n'y en a qu'un sur dix mille pour s'interroger. Et refuser. Matt Wheeler, par exemple. Qui voit ses collègues, ses amis, et jusqu'à sa propre fille, se transformer en êtres qui ne sont plus tout à fait humains.
Résister ? Comment ? Comment sauver l'humanité ?


TOUT D'ABORD, le résumé n'est pas exact.... enfin presque. Principalement la fin est fausse. Il ne faut pas voir ce roman comme un Matt Wheeler qui va avec une poignée de résistants mener une lutte contre une menace extra-terrestre. Non du tout. C'est une sorte d'Apocalypse sans apocalypse.
Ce roman raconte l'histoire en fonction du point de vue de plusieurs personnages, peut-être un peu trop parfois. Leur choix, pourquoi ont-ils refusé l'éternité....
Disons-le tout de suite, le roman se concentre surtout sur ça, chaque personnage a ses propres histoires, ses propres blessures... Et puis les humains qui ont accepté l'offre, ils évoluent avec un détachement croissant et une sorte de lien style "internet/wikipédia" (que l'un des personnages a du mal à décrire, curieusement aujourd'hui ça serait plus simple). En fait c'est l'humain qui semble préoccuper l'auteur et c'est sur l'humain et l'Humanité qu'il se concentre.
Ce que je peux reprocher à ce roman c'est une vision assez manichéiste de l'Humanité et du monde (un peu Bisounours sur les bords). Et une vision de l'écologie un peu simpliste (pas fausse, mais simpliste, ne pas confondre).
De même le caractère des Voyageurs, cependant il est nécessaire à l'histoire donc...
On pourrait critiquer le fait que certains personnages peuvent être... exagérés ? Cependant il ne faut pas oublier qu'on suit l'histoire de gens refusant l'éternité, ce n'est pas rien.
Alors ce roman est un peu long dans le sens où l'histoire évolue lentement. Et d'ailleurs en soit l'histoire n'est pas épique.

J'ai aimé
  • Le principe même de cette histoire.
  • Les différentes raisons du refus de l'éternité des personnages.
Je n'ai pas aimé
  • Quelques réflexions trop simplistes.
  • Les Voyageurs, tels qu'ils sont.
Ressenti
Agréable sans être passionnant. Je pense que beaucoup risquent de s'ennuyer en le lisant, surtout ceux voulant lire pour s'évader via des aventures palpitantes. Mais j'ai bien aimé, personnellement. Reste sincèrement une question, si vous étiez à la place des gens de ce roman, accepteriez-vous de vivre éternellement tel que proposé ? (je vais faire une rapide description en italique, direction le bonus pour ceux ne voulant pas tout savoir avant de lire). Sincèrement, je ne sais pas ce que j'aurais répondu.
Se connaître parfaitement, les bons et surtout les mauvais côtés, être une intelligence désincarnée dans un vaisseau navigant à travers l'espace, accepter que tous ceux qui choisissent l'éternité ne soient pas punis pour leurs actes passés, partager le savoir et pour ceux qui veulent leurs souvenirs.

lundi 26 septembre 2011

La mère des mondes, de Isaac Asimov

The Early Asimov en VO
Parution VO en 1972


Oui, encore Asimov =D (et j'ai encore un recueil de nouvelles à lire mais dans longtemps j'ai tout un tas de trucs à lire avant). À noter que le titre en VO est celui du recueil entier, ce tome en est la dernière partie.
Des hommes et des femmes beaux, sains et équilibrés, dont les tares physiques et mentales sont étouffées dans l’œuf selon un processus impitoyable.
Ils sont les habitants des "Mondes extérieurs" et ont dépossédé la Terre de sa souveraineté. Devenue le jouet de leur mépris raciste, elle vieillit dans une misère noire. mais, à l'occasion d'un conflit sévère, notre planète va prouver à ses vainqueurs qu'ils auraient tort de persister à la considérer de haut, elle, la mère des mondes... Cinq longues nouvelles de jeunesse appartenant au recueil Early Asimov. présentées individuellement par le Maître lui-même, elles orchestrent d'extraordinaires coups de théâtre avec un talent qui ne se dément jamais.


5 nouvelles donc, à chaque fois suivies d'un texte d'Asimov présentant un peu le contexte. Voilà pour la forme. Le résumé, et le titre sont basés sur la dernière histoire, la mère des mondes donc, qui explique pourquoi, dans l'Histoire des temps futurs, la Terre et les mondes spatiaux ne s'aiment pas. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai vraiment voulu lire ce recueil.

Mais comme il n'y a que 5 nouvelles et qu'il y a des choses à dire sur chaque....

Cul-de-sac
Cette nouvelle pourrait faire partie de l'Histoire des temps futurs vu l'évocation de l'Empire et de Trantor, s'il n'y avait pas quelque chose de rare chez Asimov : des extra-terrestres. Bon, on peut dire que ça en fait partie et que ça a été oublié, ou non, mais au final peu importe. Cette nouvelle réussit à réunir fin humoristique (enfin pas de quoi mourir de rire, mais quand même) et une espèce sur le déclin... Bonne nouvelle.

Aucun rapport
Nouvelle hélas on ne peut plus classique sur les risques des bombes atomiques, typique de l'époque d'écriture. Ce n'est vraiment pas ma préférée du recueil.

Les propriétés endochroniques de la thiotimoline resublimée
Ce n'est pas une nouvelle... mais une fausse publication scientifique sur un composé réagissant à un événement AVANT qu'il se produise... Forcément beaucoup de détails techniques, c'est un peu à part.... L'idée est bonne et bien traitée, mais le plus intéressant reste le commentaire d'Asimov après. Si vous êtes allergique à la physique/chimie... Ben vous passerez vite cette "nouvelle".

La course à la reine rouge
Hum... Je ne sais pas trop quoi dire sans risque de vous gâcher la nouvelle... Un soupçon de voyage dans le temps et de réflexion sur l'Histoire. La nouvelle est intéressante. Le titre est bien entendu une référence à "De l'autre côté du miroir", tout à fait approprié.

La mère des mondes
Voilà... La Terre, la mère des mondes, en fâcheuse posture avec les mondes spatiaux.. Cette nouvelles qui se passe peu avant "les cavernes d'acier" (enfin peu avant, quelques dizaines d'années avant... voire un peu plus). Ici les mondes spatiaux sont vraiment décrits sous leur plus mauvais jour mais ça permet de mieux expliquer l'animosité entre eux et la Terre... J'ai assez aimé, je comprends le choix des dirigeants terriens même si je ne sais pas si à leur place j'aurais fait pareil

J'ai aimé
  • Les nouvelles et les commentaires
  • Cul-de-sac en particulier
Je n'ai pas aimé
  • Aucun rapport (faut avouer :/)
Ressenti
Bon recueil de la part d'Asimov quand même. Mais fallait-il en douter ?

dimanche 18 septembre 2011

La fin de l'Éternité, de Isaac Asimov

The end of eternity en VO
Parution VO en 1965


Il y a plusieurs résumés selon les éditions, certaines donnant même des infos des dernières pages ! JE vais mettre celle de l'édition Denoël (celle que j'ai lue), à mon avis la plus juste.  Et celle qui spoile le moins.
Au 24e siècle, le mathématicien Mallansohn a inventé l'éternité, autrement dit le voyage dans le temps. Depuis, une équipe inter-temporelle patrouille dans l'Histoire pour guider et orienter l'humanité. Jusqu'au jour où, pour protéger une ravissante personne du 482ème siècle avec laquelle il aimerait s'unir en dépit d'une loi contraire, Andrew Harlan, un " Eternel ", se met à l'étude des mathématiques... et découvre que Mallansohn ne pouvait pas inventer l'éternité, les connaissances de son temps étant insuffisantes. La réalité, ou plutôt les réalités sont bien plus complexes qu'il ne l'imaginait : elles fourmillent de pièges. Mais l'intelligence, surtout quand elle est inspirée par l'amour, n'est-elle pas capable de renverser les montagnes ?

J'ai voulu lire ce roman pour deux raisons, liées d'ailleurs. Asimov d'un côté... et le fait que dans un sens c'est un prélude à l'histoire des temps futurs que j'ai pu chroniquer cet été... Et puis ça faisait longtemps que je n'avais pas lu d'histoire de voyage dans le temps, donc....
Niveau voyage dans le temps, point de voiture modifiée ou de cabine bleue volée, non non, il y a "juste" une organisation tirant son énergie de la mort du soleil et vivant dans une sorte de gratte-ciel situé hors du temps et de l'espace. Ses occupants, les Éternels, que les gens "normaux" considèrent comme une compagnie de commerce inter temporel, modifient régulièrement certains détails pour changer l'histoire humaine... Mais probablement pour éviter d'avoir à gérer d'immenses changements, Asimov a utilisé un truc que j'ai pu voir dans la patrouille du temps de Poul Anderson et, je crois, dans certaines nouvelles de la Grande Guerre modificatrice de Fritz Leiber, une sorte d'inertie dans le temps. Par exemple, changer totalement le 35ème siècle ne changera pas (ou si peu) le 62ème, car au final, les choses évolueront pour revenir au futur initial...
 
Première chose qui m'a marqué, certaines parties du roman ont vraiment vieilli, celles sur les ordinateurs surtout. Si avec Fondation ce n'était pas grave (après tout la technologie peut varier en 20 000 ans), pour les Éternels qui peuvent avoir la technologie de tous les siècles à venir, enfin plus ou moins, voir des ordinateurs à fiches cartonnées m'ennuie.... Bon, ça vient de l'âge du roman mais passons....
En revanche, Asimov, comme à son habitude, n'a pas hésité à placer des époques avec des mœurs bien différentes de celles de son époque... Et de la nôtre. Bon point.

On peut critiquer l'histoire d'amour comme simpliste et la motivation du héros très exagérée pour une simple nuit, mais ça serait ne pas tenir compte de certains développements de l'histoire ou encore du fait que les Éternels n'ont pas souvent l'occasion d'avoir des relations amoureuses.
Cependant, derrière cette histoire en apparence simpliste : "Greuh moi homme, moi sauver femme que moi aime" se cache une histoire bien plus riche avec divers camps et motivations.... Même si certaines me semblent abusées (niveau sacrifice, mais chut).

J'ai aimé
  • L'histoire plus riche qu'on pourrait le croire au premier abord.
  • Le principe de l'Éternité (même si je ne suis pas sûr qu'en vrai je penserais la même chose u_u)
Je n'ai pas aimé
  • Certains passages, comme les ordinateurs, ont TRÈS mal vieilli.
  • Les motivations abusées (mais chut, je n'ai pas envie de spoiler).
Ressenti
Sympa, ce roman sans être parfait est vraiment une bonne lecture. Le voyage dans le temps est bien traité et certaines remarques à son sujet sont assez pertinentes. Rétrospectivement un bon prologue à l'Histoire des temps futurs.

vendredi 9 septembre 2011

L'aube du soleil noir, tome 2, de Celia S. Friedman

Black sun rising en VO
Parution VO en 1991


Et on continue avec la fin de cette histoire.
Le pays rakh. Une vaste contrée inconnue, isolée du monde colonisé par les océans et surtout par la Gaze, une hermétique barrière de « fae ». C'est sur ces terres reculées que se sont réfugiés depuis des siècles les derniers représentants d'une espèce autochtone d'Erna, jadis traqués par l'homme et dont on ignore désormais jusqu'à l'apparence.

C'est pour cette destination que s'embarque Damien Vryce, le prêtre guerrier, Ciani, l'adepte, et Senzei, l'apprenti. Car les démons qu'ils poursuivent en compagnie du Chasseur, leur précaire et redoutable allié, les entraînent vers les monts orientaux du pays, un épicentre sismique où, au mépris de toute raison, leur ennemi semble avoir bâti sa citadelle.


Si le premier tome était là pour introduire l'univers avec le début de l'histoire, là on est en plein dedans. Cependant, avec le même travers que dans la première partie (et pour cause, il s'agit d'un même roman en VO). C'est d'un classique. En fait à peu près tout ce que doivent subir les héros clichés de fantasy, l'auteur le fait subir à ses personnages. Ce n'est pas ennuyeux pour autant car le texte se lit facilement et correctement... Mais voilà, rien n'est foncièrement surprenant, et ce n'est pas la fin qui va rattraper le coup.
Il y a aussi des bonnes idées, des bonnes remarques placées ici ou là, comme la différence de vision du monde entre un homme et une femme...  ou celle entre les différentes espèces

En VO, il y a deux suites à ce roman, mais en tous cas pas chez l'Atalante, je peux comprendre pourquoi.

J'ai aimé
  • La lecture.
Je n'ai pas aimé
  • Classique sans rien pour ressortir du lot.
Ressenti
Correct, mais sans plus. Le roman est sympa mais pas inoubliable.

Ressenti final
Hélas rien ne ressort particulièrement de cette histoire... En revanche c'est probablement une bonne initiation à la fantasy.

jeudi 1 septembre 2011

L'aube du soleil noir, tome 1, de Celia S. Friedman

Black sun rising en VO
Parution VO en 1991

Encore une relecture, même si là j'avais peu de souvenir de l'histoire (d'où l'envie de relire d'ailleurs).
Erna, douze siècles après l’arrivée des colons en provenance de la lointaine Terre. Tandis que le souvenir de la planète mére et de sa technologie s’estompait, les hommes ont partiellement pris possession de leur nouvel environnement où règne le « fae », une force naturelle omniprésente qui se nourrit de l’esprit lui-même et donne vie aux plus beaux rêves comme aux pires cauchemars.
Adeptes et sorciers ont appris à manipuler le fae à leur plus grand profit comme à leur plus grand risque. Et c’est en voulant secourir une adepte, Ciani, que le prêtre guerrier Damien Vryce prend le chemin d’une quête qui le conduit d’abord sur les traces du « chasseur », puissant et mystérieux sorcier qui règne sur une forêt interdite.
Prêtre, adepte, apprenti, sorcier : tous quatre seront liés dans une mission où l’avenir même de l’humanité sur Erna est en jeu. 


Hum, que dire ? C'est la première partie de l'histoire, fatalement, c'est principalement de la présentation de l'univers. Mais attention, pas question d'avoir ici une présentation trop austère, l'histoire sert à tout introduire sans tout définir clairement. Heureusement l'auteur a su manier cette présentation sans que ce soit brouillon.

Au niveau de l'histoire à proprement parler, soyons honnêtes, c'est classique. Peut-être parfois un peu trop. Par exemple, sauver les beaux yeux d'une damoiselle en détresse ou encore l'Église et les multiples autres religions basées sur le fae. De même, j'ai déjà lu plusieurs fois des histoires avec des éléments proches de ce qu'est le fae. Autre chose certains retournements de situation sont cousus de fils blancs. Ce n'est pas dû à la relecture je pense, mais c'est "évident"....
Ceci dit, malgré tout ça, l'auteur a su créer un univers assez cohérent et plutôt bien fichu, j'ai été bien entrainé par l'histoire, de ce point de vue là, le contrat est rempli.
De plus il y a quelques remarques assez sympas, comme lorsque les personnage ont du mal à s'imaginer une planète où une expérience refaite 1000 fois donne toujours les mêmes résultats et où les pensées de l'expérimentateur n'influent pas, ou la façon dont les créatures sur cette planète évoluent.

J'ai aimé
  • Le fae et tout ce qu'il implique
Je n'ai pas aimé
  • Parfois trop classique
Ressenti
Correct, c'est un bon moment de lecture et j'ai commencé juste après le tome 2.