samedi 28 mai 2011

Les rois-dragons, tome 1 : Le Palais Adamantin, de Stephen Deas

The Adamantine Palace en VO
Parution VO en 2009

Avant toute chose, le synopsis spoile un peu (je reprends le 4ème de couverture). Un peu sur ce qui va arriver aux personnages, comme beaucoup de synopsis, mais sur un point important de l'univers. Ce sera expliqué au court du roman, ce n'est pas non plus dramatique de le savoir, mais vous voilà prévenus. Pour des raisons pratiques, je ferai comme si vous l'avez lu. Pour ceux que tout spoiler rebute, passez votre chemin. Ceci dit je le répète, ce n'est pas dramatique d'avoir ce spoil.

Jadis, la race des hommes faillit bien disparaître sous les crocs des dragons, mais ils découvrirent un procédé alchimique par lequel ils soumirent leurs prédateurs. Les terribles créatures servent aujourd'hui de montures aux chevaliers et de monnaie d'échange entre les grandes maisons aristocratiques. Les Royaumes ont prospéré, attirant bien des convoitises, comme celle de cet homme qui rêve de les diriger tous. Un homme prêt à empoisonner des rois et des reines. Un homme prêt à assassiner sa maîtresse et à coucher avec la fille de cette dernière. Mais des flammes vont lui barrer la route du pouvoir. Un dragon s'est échappé, et il a retrouvé ses pleines capacités intellectuelles, toute sa fureur... À lui tout seul, il pourrait bien mettre la race des hommes à genoux.
Et il n'est pas seul.


Donc, voilà je suis tombé dessus un peu par hasard de mes pérégrinations sur le net, et j'ai voulu tester. Alors pour préciser, le principe des dragons soumis, ce n'est pas dit de suite dans le roman mais une fois l'histoire lancée. Les Royaumes décrits dans le synopsis désignent tous les 10 ans un Orateur qui est une sorte d'arbitre au dessus. Le poste d'Orateur semble être assez valorisant pour que les familles régnantes soient prêtes à tout un tas de bassesses pour mettre la main dessus. Le roman se concentre pour moitié sur cette lutte acharnée d'ailleurs. Trahison, sexe et autres joyeusetés de ce genre.... tout est potentiellement exploitable. C'est vraiment une partie que j'ai bien aimée, mais il faut bien faire attention aux nom et souvent regarder l'arbre généalogique donné en début de volume.

Et pour l'autre moitié, l'histoire du dragon qui s'échappe (mais les deux se passent en même temps, n'allez pas croire qu'on regarde d'abord la lutte pour le poste d'Orateur puis celle sur le dragon, non, l'auteur passe de l'une des parties à l'autre). C'est une partie plus classique, mais pas moins intéressante du roman.

Les dragons dans ce roman me font penser à ceux de Robin Hobb dans son cycle "Le Royaume des Anciens". Je ne peux pas trop en dire pour ne pas trop gâcher certains passages, mais rien que le fait qu'auparavant ils étaient les "maîtres"... Il y a des différences bien sûr, déjà ils n'ont pas quasiment disparu (mais sont devenus des animaux au service des puissants). Ensuite, leur cycle de reproduction est plus simple et ce qui se passe après leur mort est différent (ici, par exemple, les dragons morts passent des semaines à se consumer de l'intérieur). Ce n'est donc pas du plagiat, juste une ressemblance par certains aspects.

Au niveau de l'écriture, c'est sympa, même si parfois les fins de chapitres me semblent un peu trop verser dans la phrase mystérieuse d'accroche pour bien donner envie de lire la suite. Ce n'est pas vraiment nécessaire dans un roman je trouve, mais bon, ce n'est pas comme si c'était gênant.

Régulièrement l'auteur fait des intermèdes avec des explications sur les coutumes autour de l'élevage des dragons, ça fait une pause, c'est bien.

J'ai beaucoup aimé les personnages... entre l'ambitieux sans foi ni loi, l'orateur qui sait qu'il va finir prisonnier de son propre corps, la princesse qui idéalise ses relations avec les dragons, le mercenaire ivre de vengeance... vraiment tout un tas de personnages dont les relations sont conflictuelles, pragmatiques, violentes...

J'ai aimé
  • Le principe des dragons asservis.
  • Les personnages et leurs actions pour avoir le poste d'Orateur.
Je n'ai pas aimé
  • Parfois un peu brouillon.
Ressenti
Bon. C'est plutôt pas mal mais il ne fait pas hésiter à revenir sur la première page pour voir l'arbre généalogique sinon @_@.

1 commentaire:

  1. Je dois dire que ce cycle me tente à chaque fois que je le vois en librairie.

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