Parution VO en 1995
« Je te vois, Traquemort. Tu auras beau te débattre, la destinée te tient entre ses griffes. Tu abattras un empire et tu verras la fin de ce en quoi tu crois, tout cela pour un amour que tu ne connaîtras jamais. Au dernier jour, tu mourras seul, loin de tout secours, loin de tes amis. »
Depuis sa capitale de Golgotha, l’impératrice Lionnepierre, « la Garce de fer », fait ployer sous son joug l’empire interstellaire des hommes. Du plus humble de ses sujets jusqu’aux maîtres des grandes familles, tous redoutent ses décrets.
Ainsi commence la saga d’Owen Traquemort : son fief lui est ôté, sa vie est mise à prix, son nom même est proscrit. Et lui, davantage porté vers l’étude et les plaisirs que la vie politique d’un grand seigneur, doit s’enfuir vers Brumonde, seule planète rebelle à la loi de l’Empire. C’est là, en compagnie de hors-la-loi et d’exclus, qu’il fera le premier pas vers la destinée qui lui est promise depuis toujours.
Premier roman traduit de Simon Green, Traquemort est un grand opéra de l’espace, roman d’aventures, de cape et d’épée, où tous les thèmes de la science-fiction s’entrecroisent en un cocktail éblouissant.
Nous sommes donc dans un lointain futur. L'humanité est sous la coupe d'un empire cruel et sans pitié. L'humanité peut être divisée en 3 :
les nobles, qui complotent toujours entre eux, se taillent la part du lion en gardant certaines technologies pour eux-seuls et dont beaucoup d'entre eux meurent dans des duels d'honneurs.
Le peuple qui au mieux peut vivre correctement mais souvent ne vaut guère mieux qu'un esclave
Les humains modifiés (enfin vraiment modifiés, ceux qui n'ont que quelques implants par ci par là ne sont pas concernés) ou clonés (ou les deux) qui ne sont pas considérés comme des humains mais comme des biens matériels.
Dans cet univers nous avons donc Traquemort... Eh une minute ! J'avais parlé de Gilles et voilà que dans le résumé on parle d'Owen. Mais mais... En fait j'ai eu cette surprise. Je m'attendais au personnage de Gilles comme personnage principal, genre un Conan des temps futurs (et ceux qui pensent que Conan est un gros tas de muscles sans cervelle devraient aller lire le livraddict mag n°3, à la page 20 ò_ó).... Et je tombe sur Owen Traquemort, un petit noble jouant les historiens... et qui n'aurait jamais voulu tout ce qui lui arrive. Bah pourquoi pas ? Après tout, j'aime toujours autant le style de l'auteur.
En fait, ce bouquin est un space opera à la fois simple et compliqué.
Simple parce qu'il ne faut pas chercher, si le héros a besoin de quelque chose, il finira par trouver. Des machines de plusieurs centaines d'années d'écart sont compatibles (ok l'évolution de la technoligie a été limitée pour contrôler le peuple), ce qui a 900 ans marche toujours, etc. Bref TGCM (ta gueule, c'est magique).
Compliqué parce qu'il y a plusieurs histoires et toute une flopée de personnages. Le héros et ses compagnons, les différentes familles nobles (avec les cousins), la résistance.. C'est peut être dû à ma façon de lire (dans le métro donc coupures fréquentes) mais parfois j'ai trouvé que ça faisait un peu trop.
Par contre un petit mot sur la traduction, enfin celle des noms. Certains sont laissés tels quels (comme Campbell ou Shreck), ceux qui avaient une signification ont été traduits (Random est devenu Hasard). Ce sont des choix logiques, rien à dire. En revanche je ne sais pas s'il fallait traduire Deathstalker. En effet, en anglais, c'est le nom d'un scorpion dont le nom en français est rôdeur mortel. Fallait-il traduire en Rôdeurmortel au lieu de Traquemort ? Ou alors ne pas traduire ? Ou mettre Traquemort ? Je vous laisse juge.
Sinon le livre est divisé en assez longs chapitres, chacun se focalisant sur des personnages. Comme plusieurs histoires ont lieu en parallèle, un chapitre sur 3 environ est sur Traquemort.
Bon, on s'en rend compte en arrivant à la fin, ce roman se finit sur un cliffhanger. Si j'ai bien compris (mais j'ai pas trop fouillé pour ne pas me faire spoiler), ça ira jusqu'au volume 5.
J'ai aimé
- Le style de l'auteur. Mais bon, voilà c'est Green je m'en doutais un peu... il y a des moments où j'ai eu du mal à me rendre compte du monde extérieur.
- L'univers... Ce n'est pas la première fois que je dis ça avec Green, mais il sait faire des univers assez agréables.
- Certains personnages secondaires comme l'Estivîle du troisième chapitre.
- peut être un peu trop de TGCM à certains moments, pas trop dramatique mais parfois pas franchement indispensables.
- Peut être un peu confus à certains moments, surtout quand on ne sait pas quel personnage prendra de l'importance ou quel personnage n'est que secondaire.
Bon ! Bien sûr on pourra regretter les facilités de l'auteur, mais ça serait mal interpréter le roman. Ce n'est pas un roman qui est là pour faire réfléchir. Bien que l'histoire des clones fasse penser à celle des androïdes dans "Dans le torrent des siècles", à mon avis il n'y a pas le même message. D'ailleurs c'est pour ça que je pardonne les facilités à Green et moins à Simak. Le premier est là pour en mettre plein les yeux dans un univers qui pourrait presque être adapté tel quel en film, le second a fait un roman beaucoup plus posé et sérieux.
Pour moi c'est un "roman à grand spectacle". On y va pour suivre une aventure, peut-être exagérée mais palpitante.
J'avais commencé la lecture après avoir emprunté le livre à la bibli, attiré par la couv de Vatine ...
RépondreSupprimerPar contre je ne me souviens pas de l'avoir fini ... manque de temps avant de le rendre ? ou lassitude ? Ben je saurai pas, mais en tout cas ce que tu dis me donne assez envie de retenter.
Peut être que tu l'as rendu avant d'avoir fini ? Ou alors, comme la fin n'en est pas une réelle (saga oblige), tu n'as pas l'impression de l'avoir fini ?
RépondreSupprimeren tous cas personnellement, je ne peux que conseiller à condition d'avoir le temps ^^'