dimanche 18 décembre 2011

La flotte perdue, tome 1 : Indomptable, de Jack Campbell

The Lost Fleet, book 1 :Dauntless en VO
Parution VO en 2006

Une petite saga de SF... je pense que je vais tous me les faire d'un coup. C'est le temps de la finir que j'ai mis ce blog en pause... mais voilà je suis de retour.
C'est une guerre interstellaire de cent ans, et la défaite est proche désormais. L'armada qui devait décapiter l'ennemi au cœur même de son empire est désormais prise au piège, mutilée. Ne reste-t-il pour la sauver que ce capitaine émergé d'un siècle d'hibernation et dont l'histoire a retenu le sacrifice héroïque aux premiers temps du conflit ? " Black Jack " Geary est devenu une légende, une icône révérée dans toute l'Alliance et sa flotte. Comment l'homme lui-même, revenu du passé, pourrait-il se hisser à la hauteur du mythe ? Parmi ces jeunes capitaines dont les usages tournent le dos aux traditions d'autrefois, et qui hésitent entre méfiance et idolâtrie, comment sauver la flotte perdue et la ramener à bon port ? Car l'Indomptable, son vaisseau amiral, cache à son bord un secret décisif volé à l'ennemi, capable d'enrayer une défaite inéluctable.


Bon, le concept général est assez facile à comprendre. D'un côté il y a "l'Alliance", des mondes unis pour la défense de la liberté, blablabla... Les gentils quoi. De l'autre il y a les comm... les mondes syndiqués, des mauvais, sanguinaires et bureaucrates en plus !... Les méchants donc...
Curieux, ce genre d'univers est plus souvent liés aux romans de la Guerre Froide plutôt que ceux des années 200X mais passons.
Au niveau de l'espace on a un truc classique de "Saut" entre les étoiles (uniquement à partir de certains points de l'espace) qui permet de naviguer sans tenir compte de la vitesse de la lumière et "l'hypernet", encore plus rapide mais avec bien plus de contraintes (il faut construire le réseau dont les bases ne peuvent plus être modifiées après...).

Le héros a donc passé à peu près un siècle en hibernation, ce qui fait qu'il y a eu des changements qu'il faut lui expliquer... Et a contrario, lui peut expliquer que c'était mieux avant. Ceci permet de présenter l'univers au fur et à mesure... et à ternir l'image de l'Alliance aux yeux du héros. En effet 100 ans de guerre, ça change l'état d'esprit d'une armée. D'ailleurs, ça commence d'un coup avec la flotte de l'Alliance qui n'a plus le choix qu'entre la reddition ou la mort... Et où le héros se retrouve à la tête de la Flotte, autrement dit, pas de temps pour la présentation, ça viendra au fur et à mesure (ceci dit, vu la complexité de l'univers....).
On a donc une succession de "passages" soit de combat, soit en interne.
Niveau combat, le rythme est particulier car il faut tenir compte des distances et de la vitesse de la lumière. Ainsi souvent c'est "voici l'ordre... bon que faire en attendant qu'il soit exécuté et qu'on le voit ?" ou "Bon, on les voit, ça veut dire qu'ils étaient dans cette position il y a 4h et qu'ils ont repéré la nôtre à leur arrivée". Certes c'est plus lent qu'un Star Wars, mais c'est plutôt un bon point pour le type de romans.
Niveau interne, le héros doit savoir jouer avec les égos des gens... autant qu'avec l'image de héros téméraire qui lui colle à la peau. En effet, en 100 ans sa légende, ses idées, tout ça a été utilisé, inventé ou autres... C'est plutôt intéressant. Pour l'instant, je trouve quand même les "rebelles" un peu trop... dociles* mais c'est le début de la saga, il est bien possible que ça change avec les prochains tomes.
Cependant à plusieurs moment le héros est trop... attaché à la vie humaine... enfin, il semble regretter chaque mort, y compris les inévitables, pour quelqu'un de sa position c'est étrange. Qu'il regrette un gâchis de vie, ou l'accident coûtant la vie à un bon subordonné je comprends, mais il a presque une crise de conscience après un combat, ça m'a semblé étrange.
Un point important quand même, la religion. Elle a une grande importance (dans toute la série d'ailleurs), mais sans se compliquer, comme souvent. Tout le monde a la même, et visiblement il n'y a pas trop de débat là dessus. Ça permet d'expliquer pourquoi Geary est si adulé.. mais sans virer aux guerres de religion. C'est comme l'Alliance contre les Syndics, c'est simple. 

J'ai aimé
  • Le style des combats.
  • Le héros face à sa légende.
Je n'ai pas aimé
  • L'univers est, pour l'instant, trop basique.
Ressenti
Bah mine de rien, c'est une bonne lecture. Clairement ça n'est pas un roman qui restera dans l'histoire, mais malgré l'univers caricatural parfois, ça reste une lecture sympathique. Bien sûr si votre référence des combat est Star Wars avec des vaisseaux qui attendent d'être à 100m pour se taper dessus, le changement de rythme va être... déroutant.


*Ceci dit, ça ne veut pas dire qu'ils obéissent aux ordres.


2 commentaires:

  1. hello ! je découvre ton blog et j'aime beaucoup ! notamment ces petites illustrations rigolotes !

    Je viens de lire les tomes 1 et 2 de la flotte perdue et je rejoint assez ton avis. J'en ai profité pour te linké ;)
    (ma chronique paraitra cette semaine)

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